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Ma ZAD

Jean-Bernard Pouy

Gallimard

  • Conseillé par (Dialogues Morlaix)
    6 juillet 2018

    Zone À Défendre

    Jean-Bernard Pouy nous emmène sur les pas de Camille Destroit. Pour ce dernier qui vit dans une petite ferme sur une ZAD (Zone à défendre) avec quelques potes, dans le Nord de la France, la vie n'est pas des plus joyeuses : récemment séparé de sa femme, fraîchement viré de son boulot de responsable des achats frais dans un supermarché du coin, molesté par des crânes rasés... jusqu'au jour où il rencontre Claire, qui va lui (re)donner l'envie de se battre... Pour le meilleur ? Ou pour le pire ? Long soliloque, ce roman noir est l’œuvre d’un Pouy au meilleur de sa forme littéraire : clins d’œil à ses maîtres, références picturales nombreuses, calembours, turlupinades et facéties.


  • Conseillé par
    15 février 2018

    vengeance

    J’ai aimé suivre Camille dont la ferme se trouve en pleine ZAD et qui se fait interpeller lors de l’évacuation du site de Zavenghem, occupé par des activistes. A sa sortie de GAV, le hangar où il stockait des objets de récup destinés à ses potes zadistes n’est plus qu’un tas de ruines fumantes, son employeur le licencie, sa copine le quitte… et il se fait tabasser par des crânes rasés. Difficile d’avoir pire karma et de ne pas être tenté de se radicaliser !

    Heureusement, la jeune Claire est là qui, avec quelques compagnons de lutte, égaye le quotidien de Camille et lui redonne petit à petit l’envie de lutter contre cette famille de potentats locaux, ennemis désignés des zadistes, les Valter.

    Commence alors l’équipée de Camille contre le Grand Capital sous les traits de cette grande famille française.

    Mais ce combat n’est pas le sien, lui l’amoureux de Claire.

    J’ai aimé l’humour du personnage et son chat Glück. Le seul à être clairvoyant et heureux dans cette histoire ?

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la vieille Toyota de Camille, qui est de toutes les luttes.

    Quelques citations :

    « se penser le fils unique d’Attila et d’Ereckan son épouse. » (p.46)

    « Le monde moderne se réduisait curieusement à deux cocktails : le mojito, qui envahit les after hours, et le molotov, qui règne sur nos rues sombres. » (p.68)