Et nous nous enfuirons sur des chevaux ardents

Nous sommes aux Etats Unis dans les années 50. Muriel qui vient de se marier, commence à fréquenter secrètement les cercles hippiques et à cacher à son époux ses gains.
Le frère de son mari qui a été évincé de l’armée pour "homosexualité" est engagé dans un casino pour repérer les tricheurs et il tombe amoureux d’un joueur…
Ce premier roman traduit de cette autrice américaine nous plonge dans les milieux interlopes dans lesquels Muriel et Julius vont pouvoir assouvir leurs besoins de liberté et leurs différences dans une Amérique très puritaine…
Une exigence dans l’écriture et une parfaite maitrise de l’intériorité des personnages font de ce roman une pépite à découvrir et surtout un hymne à la liberté !

« Eh Lou, regarde ça, on dirait que ça parle de chevaux, ça se passe dans les années 50 près de la frontière mexicaine et aussi… »

Bon. Direct, moi tu me dis des trucs comme ça, BAM! je pense d’office à Cormac qui est un de mes auteurs préférés dans la vie, donc je bondis dessus, obligé.

J’ai mis quand même un certain temps avant de le démarrer parce que l’été, etc. Mais quand même ça a titillé ma curiosité tu sais, et le pitch est stylé faut dire. Franchement je suis convaincu. Ok, en vrai c’est un peu mou faut avouer, genre saga romancée, mais on a bien un univers à la McCarthy, quoique plus urbain.

Au niveau de l’écriture on n’y est pas du tout, c’est plein de descriptions faciles mais bon… Un peu comme si on se baladait avec une caméra à l’épaule en vue d’en faire un film (ce qui est une bonne chose vu que ça va être adapté en film prochainement).
Une histoire entre une femme qui est très forte pour apprendre tout ce qu’il y a à apprendre sur les jeux d’argent, et son beau-frère qui s’est fait renvoyer de l’armée, son homosexualité ayant été découverte.

C’est pas fou non plus mais ça tient la route, y’a les chevaux, la folie de la frontière mexicaine, des chansons et l’histoire des USA de cette époque. On passe pas un mauvais moment et on s’attache assez vite aux personnages. Je sais pas trop pourquoi mais ça m’a un peu fait penser au Pouvoir du chien de Thomas Savage aussi.

Moi j’dis pas mal, je dis même emballé c’est pesé, et toi tu dis quoi ?