La Vénus au parapluie

C'est l'histoire d'un coup de foudre à sens unique qui s'ouvre sur une citation de Sempé.
Un dimanche soir pluvieux de décembre, rue Catherine à Paris, devant un cinéma de quartier, un homme fait la queue pour aller voir "Good Fairy", une vieille comédie romantique américaine de William Wyler. C'est une soirée en noir et blanc pour cet homme solitaire, jusqu'à l'arrivée d'une bonne fée : la femme devant lui l'invite tout simplement à s'abriter sous son parapluie : "À cet instant, ils étaient comme dans un tableau de Chagall. Ils flottaient."
La belle inconnue lui laisse son numéro sur un bout de papier. Dès lors, le cœur de notre homme ne bat plus sur le même rythme. Avec une langue travaillée et entraînante, Thibaud Gaudry nous plonge dans l'âme en ébullition de cet amoureux passionné par celle qu'il qualifie de Vénus de Milo. Avec humour, l'auteur truffe son texte de références à la peinture, aux Lubitsch, Capra et autres Billy Wilder, en passant par Nina Simone et l'histoire de certaines rue parisiennes.
C'est l'histoire triste d'un amour sans retour raconté sous le trait fin et délicat d'un Gaudry-Sempé. Premier roman.

C'est l'histoire d'un coup de foudre, le seul, l'unique, celui avec un grand A.
Celui qui vous transperce le cœur, vous retourne le cerveau, comme si votre centre de gravité n'était plus la Terre, mais cette personne. Cela demande du courage, des efforts et de l'audace, parce que sans, il est très facile de passer à côté...
C'est beau et terrible à la fois. Une de ces histoires qui touche par sa simplicité et sa sensibilité.