Chiennes de garde

Attention, âmes sensibles s'abstenir. Dans ses portraits féroces de femmes, Dahlia de La Cerda ne fait pas de cadeau à la société mexicaine. Victimes ou bourreaux, ces femmes sont les fruits d'une société qui les maltraite dans leur chair.
Ouvrières, prostituées, voleuses, adolescentes, bigotes ou tueuses professionnelles, toutes ont une histoire à raconter, bien souvent tragique.
Dahlia de La Cerda écrit comme on vit, comme on aime, comme on meurt. Elle écrit avec colère et pourtant avec une tendresse infinie pour toutes ces femmes.
Faustine

Il y a Yuliana, fille de narco qui refuse le polissage attendu de sa condition féminine pour revendiquer la succession paternelle ; Constanza, fille de député qui cherche à devenir première Dame du Mexique ; la China, fille des rues gravissant les échelons de la mafia locale et devenant une tueuse sans pitié, ou encore une mère de famille sans nom, veuve d’un mari qu’elle haïssait…
🇲🇽 Autant de femmes dont on comprend vite qu’elles se connaissent, qu’elles se fréquentent. Elles sont les protagonistes de ce qui n'est pas un recueil de nouvelles, mais bien un roman, elliptique, que l'on recompose, grâce à des petits détails pour dire l'expérience féminine commune : une paire de chaussures, une opération de chirurgie esthétique, un revolver rose, un tatouage, une blessure. Un roman qui met en réseau des femmes de tous milieux, de tous âges, dans une société mexicaine que la violence n'épargne pas. Mais pour une fois, elles se rebellent, se vengent et intègrent elles aussi une certaine dose de violence, reconquérant par là même la puissance en assimilant les codes de la domination. Vous y croiserez donc des filles cruelles, machiavéliques, crues, complexes, un peu punk, un peu trash, et il était grand temps !
🇲🇽 Mêlant humour noir, argot de rue, réalisme cru, l'autrice joue avec les registres de l'oralité, livrant un texte inventif et percutant sur la violence de la société mexicaine, à la fois répression et résistance. Une bombe littéraire, petit bijou brut de littérature féministe ! Parce que "la vie est une chienne, c'est pour ça qu'il faut ruer dans les brancards" ! On vous aura prévenu·es !

"Toutes les trois heures vingt-cinq, au Mexique, une femme meurt démembrée, asphyxiée, violée, rouée de coups, brûlée vive, mutilée, déchirée par les coups de couteau, les os brisés et la peau couverte de bleus. Le corps d'une femme, d'une femme de plus. Une femme quelconque, une femme sans nom".
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13 nouvelles, treize destins de femmes, de femmes mexicaines, fille de narcotrafiquant, mère célibataire, tueuse à gage, sorcière,.... Treize femmes qui ont dû faire des choix, bons ou mauvais car le Mexique ne leur laisse pas beaucoup de libertés et que tous les jours, les femmes doivent décider de descendre du bus, de tuer pour sauver leur propre vie, de se rebeller au risque de tout perdre.
Le Mexique n'est pas tendre et encore moins avec les femmes et Dahlia de la Cerda nous ouvre les yeux. Une recueil de nouvelles qui vous fera l'effet d'un uppercut du gauche, d'un coup de massue de plusieurs tonnes dont vous ne sortirez malheureusement pas indemne.
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A toutes nos soeurs mexicaines, courage, nous sommes à vos côtés 💖💗
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Conseillé par Marie F.

Baronne de la drogue, soldate d'élite, filles de riches, oubliées, paumées, drôles (si drôles !), insoumises, indomptables, les Mexicaines qui composent ce recueil frappent au cœur et dressent un tableau du Mexique tel qu'il est : violent, patriarcal, misogyne, dont on ne peut que rire jaune.

Une plume réjouissante, décomplexée et jubilatoire qui donnerait encore envie d'en lire mille, de ces nouvelles !

Au Mexique, tous les jours, sept femmes sont assassinées.

Ici treize récits à la première personne, et autant de voix pour se confronter aux réalités multiples des femmes. Des personnages féminins crus, denses, complexes, victimes ou agresseuses. Elles existent et c'est déjà trop pour ces hommes étriqués, tout-puissant, d'une violence inouïe qui considèrent le corps des femmes comme une propriété publique dont ils peuvent disposer à leur gré. Des corps qu'ils peuvent saccager et mutiler.
Les trajectoires des personnages de Dahlia de la Cerda vous donneront envie de foutre le feu à ce vieux monde en ruine.

"Je les hais. Je les hais tellement."

France