- EAN13
- 9782402150989
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Navarin)
- Date de publication
- 1988
- Collection
- Bibliothèque des Analytica
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
Psychanalyse pour la vie quotidienne
Eugénie Lemoine-Luccioni
FeniXX réédition numérique (Navarin)
Bibliothèque des Analytica
Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - NAVARIN 11,20
La psychanalyse est aussi une philosophie pratique de la vie quotidienne.
Cette quotidienneté que Freud a précipitée dans la réflexion philosophique et
la recherche scientifique est le nerf de sa révolution. Se perdre dans les
fleuves infernaux est certes plus grandiose, mais risque de faire oublier que
l’homme se meut à la surface de la terre ; et que sa propre surface lui fait
déjà difficulté. Ainsi, cette suite de récits est-elle ouverte par l’histoire
de Léa, qui ne sait plus ce que se lever, se coucher ou manger veut dire.
Qu’il faille que cela veuille dire, voilà déjà qui ouvre le hiatus du langage.
La cure analytique, en tant que pratique de la parole, s’occupe de ne pas
refermer le hiatus, mais de le maintenir ouvert au jeu du signifiant, de sorte
que le sujet cesse d’être privé de l’autre. Cet autre — toujours autre — sans
lequel il n’y a pas de sujet. Car l’individu, le moi, l’ego, tant exalté en un
autre temps, est un monstre. Les récits de ce livre racontent l’histoire d’un
sujet et de ses avatars : narration pure d’une série d’actes qui, pour
s’inscrire dans un ensemble et dans une constellation de personnes, n’en a pas
moins pour enjeu un seul sujet à venir dans sa particularité.
Cette quotidienneté que Freud a précipitée dans la réflexion philosophique et
la recherche scientifique est le nerf de sa révolution. Se perdre dans les
fleuves infernaux est certes plus grandiose, mais risque de faire oublier que
l’homme se meut à la surface de la terre ; et que sa propre surface lui fait
déjà difficulté. Ainsi, cette suite de récits est-elle ouverte par l’histoire
de Léa, qui ne sait plus ce que se lever, se coucher ou manger veut dire.
Qu’il faille que cela veuille dire, voilà déjà qui ouvre le hiatus du langage.
La cure analytique, en tant que pratique de la parole, s’occupe de ne pas
refermer le hiatus, mais de le maintenir ouvert au jeu du signifiant, de sorte
que le sujet cesse d’être privé de l’autre. Cet autre — toujours autre — sans
lequel il n’y a pas de sujet. Car l’individu, le moi, l’ego, tant exalté en un
autre temps, est un monstre. Les récits de ce livre racontent l’histoire d’un
sujet et de ses avatars : narration pure d’une série d’actes qui, pour
s’inscrire dans un ensemble et dans une constellation de personnes, n’en a pas
moins pour enjeu un seul sujet à venir dans sa particularité.
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