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Les écarts de l’imagination. Pratiques et représentation de la science dans le roman au tournant des Lumières
EAN13
9782760625341
Éditeur
Presses de l'Université de Montréal
Date de publication
Collection
Socius
Langue
français

Les écarts de l’imagination. Pratiques et représentation de la science dans le roman au tournant des Lumières

Presses de l'Université de Montréal

Socius

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782760625341
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    14.99
En 1775, à Paris, paraît un roman intitulé Le Philosophe sans prétention.
L’auteur de ce « roman chimique » est Louis-Guillaume de La Folie, membre de
l’Académie de Rouen et interlocuteur de quelques-uns des principaux chimistes
de son temps. Du roman au mémoire académique, il n’y a qu’un pas : monsieur de
La Folie invite ses lecteurs à consulter à la fois sa fiction et ses textes
savants pour y trouver les démonstrations de ses théories. Son attitude est
exemplaire de celle de plusieurs romanciers et scientifiques de la fin de
l’Ancien Régime. Pendant que certains se méfient des « écarts de l’imagination
», d’autres, au contraire, croient que le roman a quelque chose de propre à
dire sur les sciences et leur avancement. Ce sont les représentations
proposées par les uns et par les autres que met en lumière Joël Castonguay-
Bélanger. Qui sont ces romanciers et ces scientifiques ? On croise dans Les
écarts de l’imagination Buffon et Bernardin de Saint-Pierre, Lavoisier et le
marquis de Sade, Condorcet et Rétif de La Bretonne, Lamarck et Casanova, sans
oublier quelques savants fous et des charlatans comme Mesmer. Tous ces gens se
sont passionnés pour le mouvement des marées, l’ascension des premiers ballons
et les théories de la reproduction. Entre boudoirs et laboratoires, ils ont
voulu comprendre l’attraction des corps, au sens newtonien comme au sens
libertin. Les « pyrogues aérostatiques » les intéressaient autant que les
voyages au centre de la terre. Pour eux, un « amusement » pouvait être «
physique » et « géométrique ». Ils ont vécu à une époque, la fin du XVIIIe
siècle, traversée de révolutions. Celles-ci ont été politiques, scientifiques,
littéraires. Le moment était venu de les embrasser d’un seul regard. • Mention
honorable, prix Raymond-Klibansky de la Fédération canadienne des sciences
humaines (2009-2010)
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