- EAN13
- 9782810708246
- Éditeur
- Presses universitaires du Midi
- Date de publication
- 27/02/2020
- Collection
- Anejos de Criticón
- Langue
- français
Pouvoir royal et absolutisme
Dans l’Espagne du XVIe siècle
Alain Milhou
Presses universitaires du Midi
Anejos de Criticón
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782810708246
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Peut-on parler de pensée « politiquement correcte » dans l'Espagne de Philippe
II ? À en juger par l'autoritarisme du roi, en particulier dans ses relations
avec l'Église, c'est dans le sens d'une théorisation du pouvoir absolu qu'il
faudrait chercher. Or, la synthèse faite dans cet ouvrage des expressions de
la pensée politique des contemporains du monarque montre bien que son
absolutisme et son régalisme de fait ne s'accompagnent pas d'une théorisation.
Les quelques amorces de doctrine absolutiste qui s'expriment dès l'époque des
Rois Catholiques ne débouchent pas sur une doctrine claire. Certes, on peut
observer une sacralisation progressive de l'image royale, à laquelle
contribuent plusieurs humanistes et dont le point d'aboutissement sera
l'édification du monastère de l'Escoriai. Mais les théoriciens de la «
Monarchie Catholique », ceux qui par le biais de l'enseignement conditionnent
l'idéologie dominante, s'opposeront à la monarchie absolue telle qu'elle avait
été définie en France par Jean Bodin. Dans une mise en perspective historique
et philosophique, Alain Milhou souligne la spécificité de la pensée politique
espagnole contemporaine de Philippe II. II analyse précisément les limitations
que les théoriciens imposent au pouvoir royal : Dieu et la « république ». De
façon très éclairante, il met ces limitations en rapport avec rattachement des
ordres et des royaumes d'Espagne à leurs libertés. Public concerné : les
candidats aux concours de recrutement (CAPES et Agrégation), ainsi que tous
les spécialistes d'histoire et de civilisation de l'Espagne du Siècle d'Or.
II ? À en juger par l'autoritarisme du roi, en particulier dans ses relations
avec l'Église, c'est dans le sens d'une théorisation du pouvoir absolu qu'il
faudrait chercher. Or, la synthèse faite dans cet ouvrage des expressions de
la pensée politique des contemporains du monarque montre bien que son
absolutisme et son régalisme de fait ne s'accompagnent pas d'une théorisation.
Les quelques amorces de doctrine absolutiste qui s'expriment dès l'époque des
Rois Catholiques ne débouchent pas sur une doctrine claire. Certes, on peut
observer une sacralisation progressive de l'image royale, à laquelle
contribuent plusieurs humanistes et dont le point d'aboutissement sera
l'édification du monastère de l'Escoriai. Mais les théoriciens de la «
Monarchie Catholique », ceux qui par le biais de l'enseignement conditionnent
l'idéologie dominante, s'opposeront à la monarchie absolue telle qu'elle avait
été définie en France par Jean Bodin. Dans une mise en perspective historique
et philosophique, Alain Milhou souligne la spécificité de la pensée politique
espagnole contemporaine de Philippe II. II analyse précisément les limitations
que les théoriciens imposent au pouvoir royal : Dieu et la « république ». De
façon très éclairante, il met ces limitations en rapport avec rattachement des
ordres et des royaumes d'Espagne à leurs libertés. Public concerné : les
candidats aux concours de recrutement (CAPES et Agrégation), ainsi que tous
les spécialistes d'histoire et de civilisation de l'Espagne du Siècle d'Or.
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