- EAN13
- 9782859448592
- Éditeur
- Publications de la Sorbonne
- Date de publication
- 14/03/2016
- Collection
- Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles
- Langue
- français
Policiers dans la ville
La construction d’un ordre public à Paris (1854-1914)
Quentin Deluermoz
Publications de la Sorbonne
Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782859448592
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20.99
En 1854, Napoléon III importe le modèle londonien de police dans la capitale
française. La police de contact, visible et quotidienne (on dirait aujourd’hui
de « proximité ») s’impose alors pour longtemps dans l’espace parisien. En
jouant sur les échelles et les angles d’observation, cet ouvrage entend
étudier les mutations d’une relation police-société dans la seconde moitié du
XIXe siècle. Entre 1854 et 1914, le sergent de ville, devenu gardien de la
paix, s’intègre progressivement dans l’espace social, politique et mental
parisien, sans que cela implique bien sûr la fin des confrontations ni celle
des débats. S’observe en même temps la lente professionnalisation d’une
nouvelle force de police, la mise en place d’un ordre public d’un nouveau
type, plus intégré, mais qui produit de nouvelles résistances et mises à
l’écart, ainsi que l’émergence d’une perception nouvelle du « quotidien urbain
» et de la peur des « apaches ». Ce processus concerne peut-être l’ensemble du
territoire français, mais il semble trouver une expression particulière, dans
ses formes comme dans son intensité, dans la capitale. Le gardien de la paix
parisien devient en effet dans la République des années 1900 un symbole, à
l’échelle française et internationale, de ce qui est perçu comme une nouvelle
et ambiguë « civilisation urbaine ».
française. La police de contact, visible et quotidienne (on dirait aujourd’hui
de « proximité ») s’impose alors pour longtemps dans l’espace parisien. En
jouant sur les échelles et les angles d’observation, cet ouvrage entend
étudier les mutations d’une relation police-société dans la seconde moitié du
XIXe siècle. Entre 1854 et 1914, le sergent de ville, devenu gardien de la
paix, s’intègre progressivement dans l’espace social, politique et mental
parisien, sans que cela implique bien sûr la fin des confrontations ni celle
des débats. S’observe en même temps la lente professionnalisation d’une
nouvelle force de police, la mise en place d’un ordre public d’un nouveau
type, plus intégré, mais qui produit de nouvelles résistances et mises à
l’écart, ainsi que l’émergence d’une perception nouvelle du « quotidien urbain
» et de la peur des « apaches ». Ce processus concerne peut-être l’ensemble du
territoire français, mais il semble trouver une expression particulière, dans
ses formes comme dans son intensité, dans la capitale. Le gardien de la paix
parisien devient en effet dans la République des années 1900 un symbole, à
l’échelle française et internationale, de ce qui est perçu comme une nouvelle
et ambiguë « civilisation urbaine ».
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