www.leslibraires.fr
Esclaves et maîtres, Les Mamelouks des Beys de Tunis du XVIIe siècle aux années 1880
EAN13
9782859448721
Éditeur
Publications de la Sorbonne
Date de publication
Collection
Bibliothèque historique des pays d’Islam
Langue
français

Esclaves et maîtres

Les Mamelouks des Beys de Tunis du XVIIe siècle aux années 1880

Publications de la Sorbonne

Bibliothèque historique des pays d’Islam

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782859448721
    • Fichier PDF, libre d'utilisation
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    • Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
    • Lecture en ligne, lecture en ligne
    20.99

Autre version disponible

Des esclaves convertis à l'islam devenant maîtres de musulmans : c'est à
travers ce paradoxe que furent pendant longtemps perçus les mamelouks appelés
à exercer de hautes charges administratives et militaires dans le monde arabe,
de leur émergence dans l'entourage des califes omeyyades puis abbassides au
viie siècle jusqu'à leur disparition plus d'un millénaire plus tard dans la
seconde moitié du xixe siècle. Le livre de M'hamed Oualdi présente ce corps
mamelouk, vu dans son hétérogénéité sociale – tout à la fois vizirs et gardes,
généraux et pages -, au sein de l'Empire ottoman, dans la province de Tunis,
aux côtés des beys gouvernant cette province, de la première dynastie des beys
au début des années 1630 à l'établissement du Protectorat français sur la
Tunisie au début des années 1880. Nourri de chroniques, de correspondances et
de registres administratifs en langues arabe, française et anglaise, cet
ouvrage va à l'encontre de certaines études qui ont présenté les mamelouks
comme de simples esclaves étrangers servant des pouvoirs musulmans en manque
de légitimité et qui préféraient s'appuyer sur ces recrues plus que sur leurs
sujets « autochtones ». Les mamelouks ne coupaient pas les beys de Tunis de
leurs sujets. Détachés de leurs foyers, mariés à des descendantes des beys et
parfois liés aux intérêts de notables du pays, les dignitaires mamelouks
permettaient à la fois de distinguer et d'associer leurs maîtres aux
différents groupes sociaux de la province qu'ils étaient amenés à gouverner.
Mais cet usage dynastique des mamelouks par les beys de Tunis prit fin avec
l'interdiction de la traite des esclaves et la promotion de serviteurs
tunisiens aux plus hautes fonctions administratives dans la seconde moitié du
xixe siècle.
S'identifier pour envoyer des commentaires.