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Format
Broché
EAN13
9782850351440
ISBN
978-2-85035-144-0
Éditeur
L'atelier contemporain
Date de publication
Nombre de pages
480
Dimensions
20 x 16 x 0,1 cm
Langue
français

Atopiques

De Manet à Ryman

L'atelier contemporain

À paraître
« L’anonymat est un combat » disait Jean Clay. Une discrétion revendiquée plane sur l’existence et sur l’œuvre de celui qui a fondé les prestigieuses éditions Macula en 1980. Atopiques rassemble ses écrits sur l’art les plus importants, parus notamment dans les revues Robho et Macula qu’il a fondées avec une passion érudite, au fil des années 1960 à 1980. Des contributions des historiens de l’art Yve-Alain Bois et Thierry Davila en éclairent la portée théorique et historique.
Journaliste et critique, passé par Le Monde puis par Réalités, mais aussi historien de l’art et éditeur, Jean Clay fut animé par une constante volonté esthétique et politique de « multiplier les instruments de l’expression », autrement dit d’inventer matériellement ses propres modes d’expression. Ainsi ses écrits sur l’art rassemblés ici sont-ils indissociables des deux grandes aventures éditoriales qu’il a initiées, avec la revue Robho de 1967 à 1971, puis avec la revue Macula de 1976 à 1979. Fidèle à cette histoire, Atopiques se divise en deux grandes parties. La première donne à lire ses écrits des années Robho, alors qu’il anime cette revue fondée avec le poète Julien Blaine, qui visait à mettre en crise les institutions sociales et politiques, notamment littéraires et muséales. Tandis que la seconde partie donne à lire ses écrits des années Macula, durant lesquelles il se consacré, avec l’historien de l’art Yve-Alain Bois, à cette nouvelle revue qui visait quant à elle plus particulièrement à mettre en crise l’institution du tableau lui-même, du tableau comme forme cristallisant divers enjeux esthétiques et politiques.
Dans un entretien avec Thierry Davila et Valérie Mavridorakis, Jean Clay raconte entre autre la création de la revue Macula et des éditions du même nom, dans une atmosphère « surexcitante intellectuellement », celle des années 1970 et 1980, époque où essaimaient les pensées de Walter Benjamin, que l’on découvrait dans les traductions de Jean Lacoste, de Michel Foucault, Jacques Derrida, Tzvetan Todorov, Roland Barthes, Hubert Damisch, Georges Didi-Huberman, ou Rosalind Krauss… Se remémorant son parcours, Jean Clay évoque le jour où Yve-Alain Bois l’invita à boire une bière chez Michel Foucault, ou encore le jour où, écoutant Georges-Didi Huberman parler de sa thèse sur l’iconographie photographique de la Salpêtrière dans le séminaire d’Hubert Damisch à l’École des hautes études en sciences sociales, il eut l’idée d’en faire un livre.
Dans les écrits qu’il consacre à l’art qu’il aime – « l’art optique, l’art du mouvement, l’art-événement, l’art-environnement, l’art-invisible, l’art-multiple, l’art-collectif » – il use, comme le note Thierry Davila, de « tout un vocabulaire renouvelé, enrichi, travaillé et étendu de la description », qui sert « une observation minutieuse et aiguë des singularités concrètes œuvrantes ». Ces singularités, vers lesquelles Jean Clay aiguille notre attention, ce sont les artistes Josef Albers, Martin Barré, Lygia Clark, Hans Haacke, Richard Paul Lohse, Édouard Manet, Rafael Martinez, Jackson Pollock, Robert Ryman, Jesús-Rafael Soto, Takis ou Georges Vantongerloo.
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