Le Paris des photographes anonymes - Anonymous vintage slides

Le passé a-t-il des couleurs ? Pour l'après-guerre et jusqu'auxannées 1970, ce seraient certainement celles du film Kodachrome,utilisé massivement par les amateurs pour fixer des souvenirsfamiliaux ou de voyage. Les touristes visitant Paris ne font pasexception, qui photographient de la capitale les éléments leurparaissant dignes de l'être. Les grands monuments, bien sûr, maisaussi les scènes de rues, de marchés, de cafés...tous les aperçus qui leursemblent assez typiques, assez français pour être enregistrés sur desdiapositives.Si la maîtrise technique des photographes amateurs n'égale pascelle des opérateurs professionnels, leur production sollicite notrecuriosité en ce qu'elle compose un répertoire de leurs représentationset curiosités plein de charme et de fraîcheur. Elle nous intéresseaussi pour ce que ces anonymes n'ont pas particulièrement vouluphotographier mais qui s'inscrit néanmoins dans leurs oeuvres paraccident ou par indifférence. Cet aspect documentaire, qu'il portesur les vêtements des passants, les modèles automobiles, le mobilierurbain, les devantures des magasins... n'est pas le moindre apportde leurs images. Reste enfin le plaisir de feuilleter l'album d'un" Paris éternel ", si près de nous... et déjà si loin.