Lucien est de sortie

« Lucien est de sortie » ! Avec cette sortie, joyeuse comme un retour au jardin de la vie, c’est l’œuvre poétique posthume de Lucien Forno, préfacée par Isabelle Forno, qui voit le jour. - Lucien Forno, l’auteur, né à Hyères en 1923, était un médecin pédopsychiatre qui s’installa à Toulon en 1952, et qui consacra sa vie à la cause des enfants en difficulté, œuvrant sans relâche pour leur meilleure insertion scolaire, sociale, puis professionnelle. Mais ici, il ne sera pas question de psychiatrie… - Lucien, celui du titre, c’est l’homme décédé en juillet 2006, qui sort de l’oubli grâce à ses enfants, qui ont eu à cœur d’exhumer, d’aérer, de fertiliser, les poèmes retrouvés dans les archives de leur père. Marqué depuis l’adolescence par sa rencontre avec le poète symboliste Saint Pol Roux, Lucien fit de la poésie son « irrigation intérieure », le jardin secret de sa vie. Ici, il sera question de vous y convier… Vous y croiserez, « rêvant de trophées lointains, Roquépine et Upsalin », partirez à la recherche « des nymphes égarées à bout d’horizon », tenterez de décrypter « les taches d'un Rorschach cosmique et lointain », surprendrez peut-être « dans l’auto arrêtée un couple qui se désire », mais vous remarquerez surtout « dans les ornières du jamais-lu, qu’il n’y a rien entre lynx et lyre » ! Vous y observerez aussi l’influence d’autres jardiniers comme les troubadours occitans du Moyen-Âge, premiers façonniers de l’art poétique complexe de la « sextine », que Lucien affectionnait tant, comme avec lui entre autres, Dante, Pétrarque, Aragon, R.Queneau, G.Perec et les oulipiens… Guidés par la préface de sa fille qui trouve là un espace bien inspirant pour les semailles de la mémoire, et pour l’hommage vibrant au père-poète, vous partirez à la rencontre d’un homme multiple, chaleureux, facétieux, amoureux, mélancolique, que ses mots à fleur de peau et « à flanc de cœur », retrouvés et désormais publiés, incarnent profondément. Et conserverez précieusement la signature de Lucien, gravée sur la couverture, comme la trace d’une ultime dédicace…