Ce que je veux sauver

Journaliste, essayiste et traductrice, Peggy Sastre est philosophe darwinienne de formation. Parce que la biologie lui semble importante, on l’a souvent accusée d’être réactionnaire. Pourtant, elle a toujours défendu une idée universelle du progrès, et c’est précisément cet idéal qu’elle pense aujourd’hui menacé. L’auteure se définit comme l’enfant des grandes victoires féministes du monde occidental, des piliers qu’elle n’aurait pas pensé voir un jour s’effriter, alors qu’une partie de l’intelligentsia se déchire sur des combats identitaires et communautaristes.
Dans cet essai, elle relève donc l’étendard d’un féminisme universaliste et rationaliste, et milite pour recentrer la lutte sur les droits reproductifs, l’autonomie juridique et financière, la libre disposition de son corps – des combats dans lesquels le véritable camp réactionnaire ne fait que marquer des points partout dans le monde, tandis qu’on s’aveugle ici à creuser jusqu’à l’absurde un clivage homme-femme pour mieux abandonner le terrain des principes.