- Format
- Broché
- EAN13
- 9782843462535
- ISBN
- 978-2-84346-253-5
- Éditeur
- Coop Breizh
- Date de publication
- 14/09/2005
- Collection
- ROMAN
- Nombre de pages
- 238
- Dimensions
- 17 x 11 x 1 cm
- Poids
- 200 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 843
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Vendu par Book Hémisphères
- État de l'exemplaire
- Occasion - Bon Etat - Poche Coop - 2005 - 9782843462535 - Poche
2.19 (Occasion)
Coop Breizh poursuit la réédition en poche des récits d’Hervé Bellec, écrivain confirmé par les succès régulièrement obtenus par ses livres.
Derrière le tas de fumier, Pépé avait bricolé une petite baraque qui ne tenait debout que par l'opération du Saint-Esprit. On sy enfermait à l'aide d'une ficelle accrochée à un clou. Le trône, c'était une sorte de banc avec un gros trou au milieu, caché sous un couvercle de vieille marmite. Dès qu'on le soulevait, une escadrille de mouches vertes pointaient méchamment leurs gros yeux tout aussi verts en direction de nos petites fesses, c'était dégueulasse. Leur bourdonnement incessant nous fichait une trouille bleue. Va savoir ce qu'il pouvait sortir de cette fosse à merde. Des monstres de fosses à merde, justement.
L'été, ça schlinguait tous les pets du Diable. Sous des dehors dilettantes, souvent drôles, proche du langage parlé, l'écriture d'Hervé Bellec sonde les esprits et les cœurs avec un art consommé. Elle n'excelle jamais mieux que dans ce genre du récit, du souvenir vécu, du “je” donné en partage. Ici, c'est auprès de sa grand-mère que l'auteur est parti glaner la vérité d'un temps révolu, pas forcément plus gai à vivre, mais d'une saveur pour lui inégalée, celle de l'enfance, des vacances du petit parisien chez des aïeux si différents. Dans le Morbihan intérieur, réculé, le quotidien, les traditions n'avaient pas beaucoup changé jusque dans les années soixante. Quarante ans après, avant que tout ne soit enseveli par la mort, Hervé Bellec fait parler sa grand-mère, se souvient lui aussi. Installée avec lucidité dans la nostalgie, comme en un repli rassurant et éphémère, leur relation, d'une solitude à l'autre, donne lieu à un grand moment de littérature. Postface d'Alain-Gabriel Monot.
Derrière le tas de fumier, Pépé avait bricolé une petite baraque qui ne tenait debout que par l'opération du Saint-Esprit. On sy enfermait à l'aide d'une ficelle accrochée à un clou. Le trône, c'était une sorte de banc avec un gros trou au milieu, caché sous un couvercle de vieille marmite. Dès qu'on le soulevait, une escadrille de mouches vertes pointaient méchamment leurs gros yeux tout aussi verts en direction de nos petites fesses, c'était dégueulasse. Leur bourdonnement incessant nous fichait une trouille bleue. Va savoir ce qu'il pouvait sortir de cette fosse à merde. Des monstres de fosses à merde, justement.
L'été, ça schlinguait tous les pets du Diable. Sous des dehors dilettantes, souvent drôles, proche du langage parlé, l'écriture d'Hervé Bellec sonde les esprits et les cœurs avec un art consommé. Elle n'excelle jamais mieux que dans ce genre du récit, du souvenir vécu, du “je” donné en partage. Ici, c'est auprès de sa grand-mère que l'auteur est parti glaner la vérité d'un temps révolu, pas forcément plus gai à vivre, mais d'une saveur pour lui inégalée, celle de l'enfance, des vacances du petit parisien chez des aïeux si différents. Dans le Morbihan intérieur, réculé, le quotidien, les traditions n'avaient pas beaucoup changé jusque dans les années soixante. Quarante ans après, avant que tout ne soit enseveli par la mort, Hervé Bellec fait parler sa grand-mère, se souvient lui aussi. Installée avec lucidité dans la nostalgie, comme en un repli rassurant et éphémère, leur relation, d'une solitude à l'autre, donne lieu à un grand moment de littérature. Postface d'Alain-Gabriel Monot.
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