Aphorismes et légendes

Les Aphorismes et légendes de Maître Eckhart (1260-1328), prestigieuse figure mystique de l'Occident chrétien qui subit en son temps l'opprobre d'un procès en hérésie, parce "qu'il a voulu en savoir plus qu'il ne convenait", désignent un ensemble de fragments éparpillés dans diverses sources manuscrites et témoignent de l'immense popularité de cette prestigieuse figure mystique de l'Occident chrétien.
Cet ensemble de "dits", "paroles", "sentences" ou "aphorismes" a d'abord été édité par Franz Pfeiffer en 1857 et l'on peut dire que leur attribution à Maître Eckhart est relativement certaine, car son contenu recoupe en grande partie les enseignements de traités authentiques, tels que Les conseils spirituels ou La Divine Consolation.
Ces aphorismes sont suivis de quelques légendes attribuées à Maître Eckhart et l'on y trouvera quelques autres textes traduits pour la première fois, notamment: "Les aphorismes des douze maîtres" et "Les douze maîtres à Paris".
La Divine Consolation et De l'Homme noble, aussi connus sous le titre de Benedictus Deus, sont les derniers traités de Maître Eckhart. Dédié à une reine en deuil, ce discours consolateur est l'héritier d'une tradition philosophique qui a eu ses représentants les plus renommés parmi les stoïciens. Maître Eckhart a sans doute été influencé également par Dante, son contemporain, et par le "consolamentum" des "bons hommes" cathares. Toute cette richesse est cachée dans ce noble petit livre qui faillit disparaître à jamais, après qu'un exemplaire fut tombé entre les mains de l'Inquisition.