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Les étudiants étrangers à Paris au XIXe siècle, Migrations et formation des élites
Format
Broché
EAN13
9782753520776
ISBN
978-2-7535-2077-6
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire (Rennes)
Nombre de pages
426
Dimensions
24 x 15,5 x 2,5 cm
Poids
662 g
Langue
français

Les étudiants étrangers à Paris au XIXe siècle

Migrations et formation des élites

De ,

Presses universitaires de Rennes

Histoire (Rennes)

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Une forme mineure de mondialisation s'opère au XIXe siècle, celle que provoquent les échanges universitaires, et notamment les migrations étudiantes: à la Belle Epoque, profitant d'une politique universitaire très libérale de la France, de l'attrait international de Paris et de la position dominante des facultés parisiennes dans le marché national estudiantin, le Quartier latin attire la jeunesse des cinq continents, du Canada au Japon et de l'Argentine à la Russie. Cette population ne cesse de croître: durant le siècle, la proportion des étrangers dans la clientèle étudiante des facultés de la capitale passe de moins de 10% à près de 19%. Ces étudiants préfèrent étudier à Paris, même s'ils découvrent les villes de province à la fin du siècle: alors que près de 85% des étrangers fréquentent les facultés parisiennes en 1889, leur proportion s'établit encore à 52% en 1913. Les raisons de cet accroissement sont multiples: outre la diplomatie universitaire très ouverte de la France et l'accueil de persécutés et de réfugiés, dont les Polonais ou les juifs de Russie, citons la demande de formation supérieure des élites des Etats-nations nouvellement indépendants (Grèce, Bulgarie, Serbie) ou sortis de la colonisation (Amérique latine), les retombées de l'influence culturelle de la France (Egypte, Empire ottoman, Roumanie) et plus largement l'attrait de la culture française et la francophonie. Ce faisant, les universités françaises, et en premier lieu celle de Paris, entrent en concurrence avec les universités des autres grandes nations occidentales (Allemagne, Angleterre, Autriche) dans le cadre d'une compétition internationale en vue d'attirer les étudiants étrangers, censés être des facteurs d'influence des valeurs et des intérêts français à leur retour dans leur pays. Qui sont ces étudiants venus d'ailleurs? L'ouvrage s'attache à décrire leur origines géographiques, leurs appartenances religieuses et sociales, leur niveau d'études et met en valeur une catégorie exceptionnelle d'étrangers: les étudiantes, constamment plus nombreuses que les Françaises avant la Grande Guerre. L'évolution du nombre des étudiants étrangers au long du siècle est décrite ainsi que leurs choix disciplinaires, les études qu'ils suivent, les diplômes qu'ils recherchent, leurs résultats scolaires et leur avenir professionnel, qu'ils s'établissent en France, ce qui est assez rare, ou retournent dans leur pays. Enfin, le livre évoque la vie quotidienne, matérielle et intellectuelle, de ces étudiants, leurs lieux de réunion, leurs activités politiques et sociales et les relations qu'ils peuvent nouer avec leurs compatriotes ou leurs camarades français.
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