- Format
- Broché
- EAN13
- 9782859396473
- ISBN
- 978-2-85939-647-3
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 2001
- Collection
- HISTOIRE ET CIV
- Nombre de pages
- 248
- Dimensions
- 24 x 16 x 1,5 cm
- Poids
- 444 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 230.41
Théologie et Lumières
Les théologiens
De Roger Kirscher
Presses Universitaires du Septentrion
Histoire Et Civ
Autre version disponible
L'esprit des « Lumières » brille d'un éclat particulièrement vif en Prusse-
Brandebourg sous le règne de Frédéric II (1740-1786). L'influence rationaliste
se manifeste tout spécialement dans le débat théologique qui oppose les
théologiens « éclairés » à l'orthodoxie luthérienne repliée depuis près de
deux siècles sur ses « Livres symboliques » et la Formule de Concorde de 1580.
Pour leur part, les néologues sont regroupés autour de la revue de Friedrich
Nicolai, la Allgemeine deutsche Bibliothek (1765-1792), un monument
encyclopédique de portée nationale, exerçant une influence incomparable sur un
public nombreux, notamment dans le domaine théologique avec ses milliers de
recensions d'ouvrages parus au cours de plus d'un quart de siècle. L'ouvrage
permet de découvrir l'identité de ces théologiens « éclairés » dont les
recensions sont cryptées pour respecter leur anonymat; il passe en revue les
étapes du démantèlement de la dogmatique luthérienne (péché originel,
révélation, trinité, la grâce, les oeuvres); dépeint l'ébranlement des
certitudes propres à la transmission historique d'un dogme originel aux
fondements immuables; évoque quelques controverses entre Kant et les
néologues, entre Moses Mendelssohn et Friedrich Heinrich Jacobi; aborde les
affrontements internes entre protestants face à l'avancée du catholicisme. On
n'échappe pas à cette réalité que la démolition doctrinale de l'orthodoxie
luthérienne est l'oeuvre des néologues luthériens et en aucune façon des
réformés. Quant à la politique des Hohenzollern, souverains réformés, de
confession ultra-minoritaire depuis la conversion de l'Electeur Sigismond en
1613, régnant sur un pays d'essence luthérienne à tradition provinciale et
corporatiste, leur stratégie est restée foncièrement irénique. Évitant tout
conflit doctrinal, exigeant la tolérance entre les deux confessions, c'est par
des réformes liturgiques (simplification des rituels) et ecclésiales (faisant
siéger des Hofprediger réformés dans les consistoires luthériens) qu'ils
tissent le lent ouvrage aboutissant en 1819 à la constitution d'une Église
Évangélique unifiée.
Brandebourg sous le règne de Frédéric II (1740-1786). L'influence rationaliste
se manifeste tout spécialement dans le débat théologique qui oppose les
théologiens « éclairés » à l'orthodoxie luthérienne repliée depuis près de
deux siècles sur ses « Livres symboliques » et la Formule de Concorde de 1580.
Pour leur part, les néologues sont regroupés autour de la revue de Friedrich
Nicolai, la Allgemeine deutsche Bibliothek (1765-1792), un monument
encyclopédique de portée nationale, exerçant une influence incomparable sur un
public nombreux, notamment dans le domaine théologique avec ses milliers de
recensions d'ouvrages parus au cours de plus d'un quart de siècle. L'ouvrage
permet de découvrir l'identité de ces théologiens « éclairés » dont les
recensions sont cryptées pour respecter leur anonymat; il passe en revue les
étapes du démantèlement de la dogmatique luthérienne (péché originel,
révélation, trinité, la grâce, les oeuvres); dépeint l'ébranlement des
certitudes propres à la transmission historique d'un dogme originel aux
fondements immuables; évoque quelques controverses entre Kant et les
néologues, entre Moses Mendelssohn et Friedrich Heinrich Jacobi; aborde les
affrontements internes entre protestants face à l'avancée du catholicisme. On
n'échappe pas à cette réalité que la démolition doctrinale de l'orthodoxie
luthérienne est l'oeuvre des néologues luthériens et en aucune façon des
réformés. Quant à la politique des Hohenzollern, souverains réformés, de
confession ultra-minoritaire depuis la conversion de l'Electeur Sigismond en
1613, régnant sur un pays d'essence luthérienne à tradition provinciale et
corporatiste, leur stratégie est restée foncièrement irénique. Évitant tout
conflit doctrinal, exigeant la tolérance entre les deux confessions, c'est par
des réformes liturgiques (simplification des rituels) et ecclésiales (faisant
siéger des Hofprediger réformés dans les consistoires luthériens) qu'ils
tissent le lent ouvrage aboutissant en 1819 à la constitution d'une Église
Évangélique unifiée.
S'identifier pour envoyer des commentaires.
Autres contributions de...
-
25,80Roger Kirscher, Charles Ringeval