www.leslibraires.fr

La Veille de presque tout

Víctor del Árbol

Actes Sud

  • Conseillé par (Au moulin des Lettres)
    6 février 2017

    Le nouveau roman noir de Del Arbol, une construction du récit toujours aussi virtuose!

    Si vous ouvrez pour la première fois un roman de Del Arbol, sachez qu'il faudra l'aborder avec de la patience, celle qui est indispensable pour dénouer un écheveau d'histoires entremêlées, de va et vient dans les époques et les pays. Ses récits ne s'avalent pas d'une traite, non, il faut les savourer, se couler dans des couches épaisses et multiples, saisir ce qui relie les êtres par-delà les années écoulées pour voir se révéler enfin une conclusion jamais vraiment libératrice.
    Del Arbol sait que si l'Histoire se construit avec des héros souvent de pacotille et des fantômes qui les secondent, hommes, femmes, enfants, elle recèle aussi sa part d'ombre amère. Nimbés d'une infinie tristesse leur donnant une silhouette lourde à traîner, les personnages de Del Arbol souffrent. Ce sont des taiseux qui n'arrivent pas à se libérer de leurs cauchemars. Violences, jalousies, passions et mensonges constituent le suc de ces vies déployées peu à peu sous nos yeux. Les temps et les lieux s'entrechoquent et se cognent tout au long de chapitres qui, cependant, n'égarent jamais le lecteur.
    Les blessures de famille restées béantes à cause de silences ravageurs finissent par suppurer haine et vengeance. Elles ne guérissent jamais et se transmettent, sans rédemption possible, donnant lieu à de douloureuses quêtes de vérité.
    Son dernier roman vient de paraître en français, et, avouons-le, nous l'attendions avec impatience. « La veille de presque tout » est plus ramassé que les précédents mais a toujours comme base cette valse des époques que Del Arbol manie d'une main de maître.
    L' inspecteur Ibarra s'est rendu célèbre en découvrant un tueur pédophile, trop tard cependant. Malgré ce demi-succès incontestable, il est rongé par un mal-être qui l'entraîne dans une saoûlerie nocturne quotidienne et solitaire : il n'ose plus affronter le drame quotidien qui se joue sous son propre toit et en est pétri de remords. Par-delà sa propre détresse, il devra pourtant affronter le vent des rumeurs qui tournent en sa défaveur et essayer de résoudre une disparition qui emportera à nouveau le lecteur, en Espagne et en Argentine, vers de multiples histoires individuelles.


  • Conseillé par (Librairie Dialogues)
    23 janvier 2017

    En 2007, l’inspecteur Germinal Ibarra a acquis une certaine notoriété en résolvant l’affaire de la petite disparue de Málaga. Depuis, il a rejoint sa Galice natale. La nuit du 20 août 2010, une femme battue et presque défigurée est déposée devant l'hôpital de la Corogne. Elle refuse de s'identifier et ne veut parler qu’à lui.

    Comme dans ses intrigues précédentes, "la Tristesse du samouraï", "la Maison des chagrins" ou "Toutes les vagues de l'océan", l'écrivain catalan Víctor del Árbol livre dans "la Veille de presque tout" un éblouissant roman choral au sein duquel les actes du présent s'expliquent par les évènements du passé.

    Que ce soit pour l'inspecteur Ibarra, la riche héritière Eva Malher ou l'énigmatique Paola qui a pris pension chez la solitaire Dolores ; que ce soit pour Mauricio, le vieux chapelier natif d'Argentine qui s'occupe seul de son petit-fils de 15 ans, Daniel, un jeune homme à la fois mature et fantasque, les traumatismes de l'enfance ou de leurs parcours se confondent, s'entremêlent, liant ces personnages pour le meilleur et sans doute aussi pour le pire.

    Un très fort moment de lecture!


  • Conseillé par (Librairie Entre les Lignes)
    16 janvier 2017

    Quand Germinal Ibarra, policier désenchanté et hanté par sa dernière enquête, rencontre une série de personnages tous fragilisés par un passé rempli de violences et tout aussi perdus que la côte galicienne où ils se trouvent … Paola, ou Eva, Dolores, Daniel, Mauricio et tous les morts qui les accompagnent , leurs histoires se télescopent sur ce bout de terre âpre. Est-il encore temps d’éviter le pire ? un bon roman noir où chacun pourtant est persuadé que le bonheur reste à venir…