La nuit du cœur

Pour les amateurs du chemin de Saint-Jacques, Christian Bobin fait escale à Conques. De sa plume unique, il nous décrit ce village et l’abbatiale en face de laquelle il loge.

Mais comme à son habitude, tout cela n’est qu’un prétexte ; et son imaginaire si poétique dérive lentement sur les souvenirs d’enfance, la contemplation de la nature et de douces pensées philosophiques.

Ses expressions si imagées vous imprègnent la rétine. Encore une fois Christian Bobin vous emmène loin des soucis du quotidien.

Ouvrir un livre de Christian Bobin, c’est être certain de lire de la poésie en prose, de toucher, avec le poète, ces petits riens qui font la vie, celle que l’on aime.
Cette fois-ci, le poète nous emmène dans l’abbatiale de Conques, ce chef d’œuvre du XIe siècle où il ne voulait pas aller.

De sa chambre 14, les vitraux et les brins d’herbe parlent.

Je dois vous avouer que j’ai été moins séduite par ce dernier livre de Christian Bobin. Mêler Conques et le processus d’écriture m’a paru artificiel.

Bien sûr, il y a quelques phrases comme des fulgurances, mais je ressors mitigée de cette lecture.

Je n’en dirai pas plus, je vous laisse malgré tout le plaisir des mots de Monsieur Bobin.

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