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Animal, Roman

Sandrine Collette

Denoël

  • Conseillé par (Librairie Dialogues)
    11 avril 2019

    Puissant et envoûtant !

    Sandrine Collette est de ces auteurs qui se renouvellent et surprennent à chaque roman. Il suffit de se laisser porter, et cette fois-ci jusque dans les profondes forêts du Népal. Tout d'abord, il y a Mara qui, une nuit, arrache à une mort certaine deux enfants ligotés à un arbre. Puis il y aura Lior, une jeune Française impatiente de vivre sa première chasse à l'ours, mais se doute t-elle qu'elle ouvrira la boîte de Pandore ? Le lecteur alternativement prend ses marques, retient son souffle, s'immerge puis court comme courent les personnages, et surtout frissonne... Envoûtant !


  • Conseillé par
    29 avril 2019

    Suspens

    Népal : une jeune femme sauve deux enfants attachés en pleine nuit à un arbre en pleine forêt. Ils s’enfuient dans la capitale.
    Dans le bidonville, ils tentent de survivre, mais Nun, le garçon, adopte une conduite de plus en plus risquée, épaulée par Nin, la petite fille recueillie en même temps que lui.
    Mara se voit dans l’obligation de les séparer : elle confie Nin à un dispensaire après lui avoir coupé un doigt, et retourne avec Nun dans la jungle.
    Puis le récit s’ouvre sur une chasse à l’ours au Kamtchatka, pendant laquelle Lior, une jeune femme taillée pour la chasse s’en sort de justesse, au grand soulagement de son mari Hadrien.
    Lior a frôlé la mort et se tourne vers son passé au Népal.
    Encore une fois, Sandrine Collette prouve qu’elle est la patronne du suspens : la chasse à l’ours jamais lassante, la recherche des origines de Lior. L'auteure se révèle la maîtresse des fins réalistes.

    J’ai aimé cette question posée en filigrane sur l’inné et l’acquis : quelle est notre part de liberté ? J’ai aimé sentir les instincts de chasseur, la traque qui n’est pas forcément menée par l’homme. Enfin, certaines phrases m’ont parlé et ont révélé des émotions enfouies.

    C’est pour ça que j’aime autant la littérature. Merci, Mme Sandrine Collette de me le rappeler, si brillamment, encore une fois.

    L’image que je retiendrai : "Celle d’Hadrien qui aime tellement Lior, sans condition, qu’il est prêt à tout pour elle."

    Quelques citations :

    "Rien n’a d’importance."

    "La vie s’écoule et il en suit le lent mouvement sans un mot." (p.181)

    "Hadrien n’a pas de vide. Il ne connaît pas la béance, ni le sentiment d’être incomplet." (p.204)

    "Il conçoit soudain la force des murs élevés par la conscience autour de cette période dramatique pour la faire disparaître, pour faire croire que ces jours-là n’ont pas existé." (p.259)

    "La peur de la petite fille." (p.263)

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