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Un monde à portée de main

Maylis de Kerangal

Folio

  • Conseillé par (Librairie Page 36)
    10 mai 2021

    Un monde à portée de main

    Extrait

    "Paula attend. Ses yeux fendus jettent un éclat grave : on apprend ici à peindre la maille d'un noyer de dix ans et celle d'un noyer de cent ans, rien de plus, c'est le deal.
    ... Mais le truc c'est que les copier implique tout de même de s'en faire une idée, de vouloir les connaître, ce n'est pas si médiocre.
    ... et la voix de Kate sonne clair quand elle accélère : j'en ai marre de copier, d'imiter, de reproduire, à quoi ça sert, vas-y, j'écoute.
    ...elle (Paula) murmure dans un souffle : ça sert à imaginer."

    Paula, Jonas et Kate entrent en apprentissage à l'institut de peinture de Bruxelles. Au programme, apprendre à copier les surfaces naturelles du monde, à donner l'illusion des matières vivantes. L'apprentissage passe par celui de voir, et de là d'imaginer, voire de créer.
    L'auteur offre densité et technique au texte. Un flot de mots rapide comme s'il s'agissait d'une course à garder traces. L' élan se renforce pour saisir encore et encore le monde de peur de le voir disparaître plus vite qu'il se crée.


  • Conseillé par (Librairie La Galerne)
    9 juin 2020

    Paula est un peu perdue mais le trompe-l’œil, cet art des apparences et de la restitution de la matière et des siècles, donne à Paula le sens et le rythme de sa propre vie.
    Différent de "Réparer les vivants" mais tout aussi virtuose et rigoureux, "Un monde à portée de main" est peut-être moins universel mais ressemble plus à l’intime de nos vies.


  • Conseillé par (Librairie La Mandragore)
    22 mai 2020

    Quel bonheur de retrouver l'écriture ample et précise de Maylis de Kérangal ! On mélange les pigments, on sent la douceur du marbre sous nos mains avec l'héroïne, Paula, peintre spécialisée dans le trompe-l'oeil. Du grand art !

    Laëtitia


  • Conseillé par (Librairie Page et Plume)
    18 mai 2020

    Trompe-l'oeil

    Paula Karst est une jeune femme qui a la particularité d'avoir les yeux vairons et un léger strabisme. Ses yeux, son outil de travail. Passionnée d'art et de peinture elle intègre une école en Belgique, mais à l'étonnement de ses parents, ce n'est pas les Beaux-Arts, mais une école de peinture en décor, où l'on apprend l'art du faux, du trompe-l’œil. Et si vous pensiez que faire un faux marbre ou une fausse fresque pour le cinéma est plus "simple", "plus facile", sachez que c'est réellement tout un art. C'est ce que Paula va apprendre, au début assez perdue, elle va devoir s'accrocher pour comprendre ce qu'on attend d'elle. Elle sera aidée dans sa quête par deux amis Jonas et Kate, qui passent ensemble leur vie dans ce minuscule appartement à Bruxelles, des heures à peindre, à discuter et plus si affinité. Sortie de l'école on va la suivre sur plusieurs chantiers et découvrir la palette d'endroits où le trompe l’œil est présent, où elle peut potentiellement officier. Chaque page est constellée d'un vocabulaire riche autour des couleurs, des nuances, des textures, parfois jusqu'à l'excès, mais cela donne la sensation étrange d'entrer dans un monde où nous n'aurions pas toutes les clefs mais la certitude pourtant d'avoir fait un beau voyage parmi les sens. Maylis de Kerangal aurait pu se reposer sur ses lauriers, reproduire quelque chose qui a fonctionné par le passé, mais elle préfère nous emmener vers un nouveau terrain, une nouvelle expérience, quitte à se mettre en danger. Et ça me plaît!


  • Conseillé par (La Touquettoise)
    15 mai 2020

    Un livre pointilleux

    Maylis de Kerangal nous porte et nous entraîne avec son dernier roman dans le monde de l'art.

    En particulier, le monde de ces Hommes et de ces Femmes qui se vouent entièrement et avec passion à la restauration et la reproduction d’œuvres, et au trompe l’œil.

    Ce roman nous transmet tout un tas d'émotions vis à vis de Paula et de son parcours complexe dans ce monde de l'art, un monde rempli d'émotions et de raffinement.

    Merci à Maylis de Kerangal pour ce livre pointilleux ainsi que pour l’exaltation et l'émoi qu'elle réussit à transmettre.


  • Conseillé par (La Touquettoise)
    13 mai 2020

    Un livre exaltant.

    Maylis de Kerangal nous porte et nous entraîne avec son dernier roman dans le monde de l'art.

    En particulier, le monde de ces Hommes et de ces Femmes qui se vouent entièrement et avec passion à la restauration et la reproduction d’œuvres, et au trompe l’œil.

    Ce roman nous transmet tout un tas d'émotions vis à vis de Paula et de son parcours complexe dans ce monde de l'art, un monde rempli d'émotions et de raffinement.

    Merci à Maylis de Kerangal pour ce livre pointilleux ainsi que pour l’exaltation et l'émoi qu'elle réussit à transmettre.


  • Conseillé par (Librairie Ravy)
    14 avril 2020

    Paula et Jonas se rencontrent à Bruxelles. Ils passent 6 mois dans la même école où ils apprennent l’art du trompe l’œil. Puis chacun va de son côté et ils se suivent de loin pour mieux se retrouver après quelques années. Comme pour ses autres romans Maylis de Kerangal s’empare d’un sujet et le dissèque dans les moindres détails, ici le travail souvent méconnu des peintres décorateurs. Mais c’est avant tout un beau roman d’apprentissage, le parcours d’une jeune femme qui se cherche et qui finit par se trouver et par trouver l’amour. Magnifique !!
    Valérie


  • Conseillé par (Librairie Papeterie Aux Lettres de Mon Moulin)
    21 mars 2020

    Naissance de l'artiste

    Quand Paula Karst, un peu perdue à la sortie du lycée, s’inscrit dans le célèbre Institut de peinture de la Rue du Métal à Bruxelles, elle n’imagine pas qu’elle en sortira peintre en décor spécialiste du trompe-l’œil, après avoir renoncé à son inscription en Fac de droit.
    Là, Paula passera six mois d’un travail physique harassant pour apprendre les notions de la copie, enseigné par des professeurs exigeants.
    L’art de l’illusion nécessite une connaissance parfaite de l’objet, de connaître intimement le sujet pour refaire le monde.
    Paula va partager le quotidien de Jonas et de Kate. L’amitié qui unit le trio va se prolonger au-delà de la vie étudiante. Ils se retrouveront régulièrement pour se soutenir dans leurs projets : donner corps aux rêves les plus fous. L’image du faux permet de rêver, de donner un sens au vrai.
    La naissance d’un artiste ou l’illusion de tenir le monde au bout de son pinceau.
    Magnifique !


  • Conseillé par (Librairie Papeterie Aux Lettres de Mon Moulin)
    21 mars 2020

    Naissance de l'artiste

    Quand Paula Karst, un peu perdue à la sortie du lycée, s’inscrit dans le célèbre Institut de peinture de la Rue du Métal à Bruxelles, elle n’imagine pas qu’elle en sortira peintre en décor spécialiste du trompe-l’œil, après avoir renoncé à son inscription en Fac de droit.
    Là, Paula passera six mois d’un travail physique harassant pour apprendre les notions de la copie, enseigné par des professeurs exigeants.
    L’art de l’illusion nécessite une connaissance parfaite de l’objet, de connaître intimement le sujet pour refaire le monde.
    Paula va partager le quotidien de Jonas et de Kate. L’amitié qui unit le trio va se prolonger au-delà de la vie étudiante. Ils se retrouveront régulièrement pour se soutenir dans leurs projets : donner corps aux rêves les plus fous. L’image du faux permet de rêver, de donner un sens au vrai.
    La naissance d’un artiste ou l’illusion de tenir le monde au bout de son pinceau.
    Magnifique !


  • Conseillé par
    25 juin 2020

    Tromper les yeux, ouvrir des espaces

    Comme d'hab, façon cow-boy sentimental, Maylis de Kerangal enfonce la porte d'une vie, d'un personnage et d'un métier, et fait circuler un grand courant d'air. Paula Karst quitte le cocon familial et va étudier la peinture du trompe-l’œil à Bruxelles. Elle entre peu à peu dans ce corps d'adulte, d'ouvrier, d'artisan, d'artiste et de femme, avec l'énergie, la passion, les doutes et les rebonds de la phrase. L'écrivaine doit peut-être à sa formation de géographe le goût d'ouvrir les espaces entre l'intime et le monde, le présent et le passé, le technique et le poétique. C'est une langue en mouvement, en quatre dimensions, qui saute les obstacles, tire des perspectives, trace des tangentes. Plus que la question de l'illusion, c'est celle de l’œuvre d'art qui court ici, à ouvrir des au-delà, des vies parallèles à imaginer, plus riches, plus vraies, plus fortes.

    Anne-Marie