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L'homme en rouge

Julian Barnes

Mercure de France

  • Conseillé par (Fontaine Sèvres)
    11 septembre 2020

    5

    Voilà un essai qui se lit comme un roman !
    Qui mieux que le génial Julian Barnes pour décrire la littérature et les arts français (et anglais) au tournant des XIXème et XXème siècles ?? Voilà donc un essai sur la Belle Epoque qui tourne autour de trois personnages : le comte Robert de Montesquiou, le prince Edmond de Polignac, et surtout Samuel Pozzi, médecin mondain, premier à occuper la chaire de gynécologie à l'Académie de Médecine : le vrai sujet du livre, "L'Homme en rouge". C'est érudit, fin et brillant; une étude fouillée sans être platement universitaire, fourmillant d'anecdotes et de citations de Sarah Bernhardt, Whistler, Huymans, Oscar Wilde...
    Le plus français des écrivains anglais nous enchante avec cette promenade littéraire et picturale. Saupoudrez de English humor...et vous aurez le livre le plus intelligent et le plus réjouissant de la Rentrée !


  • Conseillé par (Fontaine Sèvres)
    26 août 2020

    Si les termes "dandysme " , "décadence",
    "Fin de siècle", "snobisme","duchesse"...titillent votre intérêt , plongez-vous immédiatement dans la lecture de "L'homme en rouge" de Julien Barnes.
    Cet ouvrage s'articule autour d'une simple visite à Londres en 1885 pour "shopping intellectuel et esthétique" de trois personnalités parisiennes, le prince de Polignac , Robert de Montesquiou et Samuel Pozzi " l'homme en rouge " du titre, brillant chirurgien gynécologue, amateur d'art , grand collectionneur, plus grand séducteur encore , justement dénommé "l'amour médecin".
    Cheminant à travers les relations de ce trio, Julien Barnes dresse un savoureux croquis de cette surprenante " Belle époque " à la fois brillante et sombre, puritaine et volage, au goût aristocratique et à l'humeur bohème, profondément patriotique voire chauvine mais où les arts ouverts sur le monde sont les plus triomphants...
    Usant d'un esprit moqueur sans égal , d'une érudition tout en légèreté , d'un humour urticant , l'auteur, très francophile, bien qu'anglais, s'amuse de cet " Age d'or " quand Paris et Londres s'asticotaient pour être la ville la plus civilisée et la plus spirituelle du monde.