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Les enfants du silence, Roman

Ji-young Gong

Philippe Picquier

  • Conseillé par (Librairie Espace-Temps)
    22 novembre 2020

    Inquiétant et dur

    J'avais tout simplement adoré le premier roman traduit de Gong Ji-Young sur la peine de mort en Corée du Sud. Les deux suivants ne m'avaient pas autant remuée. Mais celui-ci renoue avec ses débuts.
    Lorsque qu'un jeune professeur arrive dans une institution pour enfants sourds, il n'imagine pas un instant ce qu'il va découvrir. Ce n'est pas le handicap qui rend ces enfants mutiques. Ils ne sont pas " mentalement retardés " comme il est écrit sur leurs fiches. Ils sont brimés, affamés et torturés.
    Tiré d'une histoire vraie de 2005, l'on se demande comment à notre époque cela peut-être encore possible.


  • Conseillé par
    26 janvier 2021

    Corée du Sud

    Outre les groupes de K-Pop, je ne connais de la Corée du Sud que les costumes colorés traditionnels et le PIB exponentiel.

    Et puis Oppa, Gangnam style, bien sûr.

    J’ai lu cet année un polar coréen, c’est à peu près tout.

    J’ai donc plongé dans ce roman sans a priori.

    Le personnage principal se retrouve dans une ville de province pleine d’une brume épaisse, dans une étrange école pour sourds.

    Le premier soir, il entend des cris dans les toilettes des filles mais la porte est fermée à clé.

    Proche de ses élèves, ils se confient peu à peu à lui et Inho découvre le pot-aux-roses.

    Grâce à une amie d’enfance, l’affaire éclate au grand jour et se retrouve devant les tribunaux.

    Mais c’est sans compter sur la corruption endémique qui ravage le pays, et le mensonge, toujours.

    Une lecture qui énerve car les accusés se défendent corps et âmes alors que leurs crimes sont impardonnables.

    Une lecture qui énerve car la corruption financière touche aussi le fond des êtres.

    Un roman basé sur une histoire vraie.

    Quelques citations :

    Yujin réfléchit longuement à la question suivante : qu’est-ce qui est le plus effrayant dans ce monde ? Elle pense avoir trouvé la réponse : le mensonge, tout simplement. p.232

    Mais la vie puis la mort de mon père m’ont fait prendre conscience de ma valeur : je suis fière d’être qui je suis malgré cette perte. p.251

    L’image que je retiendrai :

    Celle des friandises que les coupables offrent aux victimes pour les faire taire, car les repas de la cantine sont trop mauvais.

    https://alexmotamots.fr/les-enfants-du-silence-ji-young-gong/