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Bonne nuit Maman, Thriller

Mi-Ae Seo

Le Livre de poche

  • Conseillé par (Librairie Le Grenier)
    17 avril 2023

    On se méfie, parfois à raison, des bandeaux qui ornent les couvertures : "La nouvelle reine du crime", "Le nouveau roi du polar", "Nuit blanche garantie", "Le mix parfait entre … et …". Là, Augustin Trapenard dit que c’est "entre Le Silence des agneaux et Mindhunter" et il a raison le bougre : il ne survend pas, il n’en rajoute pas, il donne juste envie à tout amateur/trice de lectures noires de foncer sur "Bonne nuit maman".

    Quelques heures de lecture plus tard, les 300 pages avalées au rythme d’une alternance ristretto/apnée, l’amateur/trice n’aura qu’une envie, celle de plonger sur la suite "Chut, c’est un secret". Mais ça, on en reparlera plus tard, concentrons-nous sur Bonne nuit maman et sur ce qui en fait une lecture indispensable.

    Sa capacité à nous surprendre alors qu’on pense tenir les tenants et aboutissants dès les premières pages, son ton et son ambiance dépaysantes qui nous changent des codes des polars anglo-saxons, français et/ou venus du Nord (aucun intrus à barrer), sa façon de mettre en place une double narration carburant au Mal et qui nous en dit autant sur la psychologie humaine que sur la société coréenne, son questionnement pertinent sur l'enfance et ses traumas, sa mécanique implacable à laquelle on succombe avec gourmandise...

    La gourmandise est un péché ? Soyons faibles, tant pis.

    Sébastien.


  • Conseillé par (Librairie La Mandragore)
    22 janvier 2022

    Glaçant

    Seo Mi-Ae sait jouer avec nos nerfs en nous proposant une histoire véritablement prenante et angoissante. Ne cherchez plus ! Ce thriller est une vraie pépite, à dévorer d'urgence !

    Maëliss


  • Conseillé par (Au moulin des Lettres)
    14 juin 2021

    Un thriller coréen qui dévoile la part sombre des mères...

    Vous aimez les thrillers psychologiques ? « Bonne nuit Maman » publié par la jeune maison d’édition Matin Calme, spécialisée dans le polar coréen, est pour vous. Diablement bien construit, ce roman présente deux histoires qui vont s’entremêler peu à peu jusqu’à se rejoindre en un final parfait.
    L’un des personnages principaux est un jeune homme, tueur en série condamné à mort pour l’homicide de treize femmes. Il résiste à tout interrogatoire, restant totalement muet quant à la motivation de ses actes, jusqu’au jour où il demande à être entendu par une jeune femme, psychologue criminelle, Seon-gyeong. Celle-ci ignore pourquoi il l’a choisi mais décide de se rendre à la prison pour le rencontrer malgré son manque d’expérience . Le jeune homme va peu à peu se confier à elle et lui raconter sa longue descente aux enfers face à une mère mal aimante.
    Parallèlement à cette série de rencontres qui vont se dérouler dans la prison, on va découvrir la vie que mène Seon-gyeong. Mariée à un homme divorcé, ils vont recueillir chez eux la fille de 11 ans de celui-ci. Elevée en partie par ses grands-parents maternels, elle doit désormais se faire à sa nouvelle vie chez sa belle-mère et son père car les grands-parents viennent de périr dans l’ incendie qui s’est déclaré chez eux. La fillette semble dès le départ très perturbée et son comportement étrange alerte Seon-gyeong qui doit cependant la prendre totalement en charge car son mari les délaisse toutes deux au profit de son travail.
    Ce roman explore les traumatismes des enfants qui ont subi des maltraitances . Une fois devenus adultes, que deviennent en eux l’image du parent honni mais omniprésent et les souvenirs de leur enfance brisée?
    Le style de l’auteure, efficace, captive le lecteur dès les premières pages, même si quelques lourdeurs et répétitions auraient pu être évitées. Le personnage de la fillette a donné lieu à une trilogie et l’on a hâte de découvrir la traduction du second tome.


  • Conseillé par (Librairies de Port Maria)
    11 mai 2021

    Premier tome d’une trilogie, ce roman glaçant n’est pas sans rappeler le livre ou le film « Le silence des agneaux.
    Bonne nuit maman est une lente montée en puissance. On sent la tension et le malaise dans chaque page et on n’a qu’une envie, se dépêcher de le lire pour en connaître la fin !
    Une belle découverte, l’ambiance noir dans le pur style coréen !


  • Conseillé par
    26 avril 2021

    Pour avoir fait un stage au FBI (quinze jours sans grand intérêt lors de son cursus universitaire), la jeune criminologue Seon-geyong Lee est surnommée Clarice Starling par ses étudiants. Sobriquet prémonitoire puisque, à l’instar de Jodie Foster dans Le silence des agneaux, elle est sollicitée par le célèbre tueur en série Byeong-do Lee qui attend la mort dans une prison séoulite. Pourquoi elle, encore si peu connue dans sa profession ? Et pour lui dire quoi ? Veut-il raconter les circonstances qui l’ont poussé à tuer des dizaines de femmes ? Lui donnera-t-il des indices sur les lieux de ses charniers ? Effrayée mais guidée par sa conscience professionnelle, Seon-geyong rencontre ‘’le diable au visage d’ange’’ et rentre chez elle, secouée par cette brève confrontation, pour découvrir que son mari a recueilli chez eux sa fille Ha-young. Née d’un premier mariage, la fillette âgée d’une dizaine d’années vient de réchapper à un incendie qui a tué les grands-parents qui l’élevaient depuis le décès de sa mère un an plus tôt. Seon-geyong va devoir développer des trésors de patience pour apprivoiser cette enfant perturbée et hostile.

    C’est étrange comme les lectures se suivent, totalement différentes, et pourtant reliées par le thème central de la maternité. Après Nili et sa mère oscillant entre indifférence et froideur dans La mer noire dans les grands lacs et la mère trop tourmentée pour aimer de Betty, Mi-ae Seo nous raconte l’enfance perturbée de Byeong-do abreuvé d’insultes et de coups par une mère plus que défaillante qui a fait d’un petit garçon apeuré et assoiffé d’amour un des plus célèbres serial-killer de Corée.
    Différents lieux, différentes époques et ce fil conducteur des conséquences du désamour maternel…
    Confrontée à ce tueur sans pitié qui lui confie des bribes de son passé, la criminologue doit aussi gérer les difficultés de l’arrivée d’une enfant dans son couple jusqu’ici équilibré. Son mari lui avait caché la mort de son ex-femme ainsi que les détails de leur séparation mal vécue par la mère de sa fille. Et le voilà qui amène cette enfant triste et mutique dans l’appartement conjugal pour finir par la laisser à la garde exclusive de Seon-geyong, lui étant trop pris par son travail. Seule et inexpérimentée, la jeune femme fait ce qu’elle peut face à une fillette difficile et inquiétante. Au rythme de ses visites à la prison et de ses tentatives de rapprochement avec Ha-young, des regards, des comportements chez l’enfant lui rappellent Byeong-do, au point qu’elle finit par en avoir peur…
    Un thriller psychologique glaçant, perturbant, effrayant. Qui décortique les motivations d’un tueur de sang froid mais oppose aussi la société coréenne à ses lacunes. Une société où il ne faut pas faire de vagues et garder pour soi ses sentiments et où l’on se sent bien seul. Seul avec ses fêlures, ses deuils, ses colères, ses chagrins, ses angoisses…