Quand on parle du diable

La guerre fait rage en France mais dans son malheur, Aimé Grandin, la vingtaine, a au moins la satisfaction d'être dispensé du front grâce au faux certificat médical d'un ami médecin et d'être entouré de sympathiques camarades avec qui il organise de petites magouilles et autres truanderies. La mort dans l'âme, il apprend le décès de son oncle Géo, l'homme qui l'a élevé, artiste fantasque et mystique vivant dans son atelier parisien et fréquentant des artistes tels que Modigliani ou Picasso. Lorsqu'il reçoit en héritage de celui-ci un mystérieux paquet contenant des feuilles aux formes énigmatiques, une clef et un carnet plein de noms et de chiffres, les choses prennent une tournure inquiétante. Dans quelles affaires louches Géo Grandin était-il trempé ? Avec quelles sombres puissances était-il en lien ? Et quel est le véritable pouvoir de ce tableau du peintre maudit Sokov dont hommes d'affaires, collectionneurs et sorciers rêvent de s'emparer ? Une course contre la montre commence et les apparences se révèleront très trompeuses... Addictive, angoissante et trépidante, cette enquête menée tambours battants au cœur d'un Paris ésotérique secret est un régal !!

Dans un Paris de la Grande Guerre, la magie côtoie la sorcellerie. C’est avec le retour des caves secrètes, des salons d’artistes et d’intellectuels, et des adresses cachées que l’on tente le diable et les sciences occultes.

Dans son roman surréaliste, fantastique et à la fois historique, Joseph Denize nous entraîne dans les événements troubles qui ont changé une partie de l’Europe et le quotidien des Français. Quand on parle du diable est un récit d’aventures captivant et dangereux, où les forces du bien et du mal se combattent en parallèle avec la Première Guerre mondiale, mettant en lumière la barbarie et la folie des Hommes.

On se laisse plonger dans cette histoire entre deux-mondes et s’attache facilement aux personnages qui se retrouvent pris dans ce conflit malgré eux. L’intrigue soignée et bien construite nous tient en haleine et j’ai particulièrement aimé le mélange des personnages historiques aux êtres de fiction. Le côté fantastique du roman a été un peu trop présent à la fin à mon goût, mais l’histoire en soit est diaboliquement unique et créative.