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Peste & Choléra, Roman

Patrick Deville

Seuil

  • Conseillé par (Librairie La Buissonnière)
    15 avril 2013

    Esprit libre

    "Dans un style rapide et clair, Patrick Deville nous raconte la vie d'Alexandre Yersin, chercheur atypique, découvreur génial, entré presque par hasard à l’Institut Pasteur à la fin du 19e siècle. Ne suivant aucun modèle imposé, Yersin travaille au gré de son enthousiasme. Cette liberté le mènera en Indochine où il découvrira le bacille de la peste, deviendra explorateur, agriculteur, horticulteur et éleveur.
    Avec Yersin, on navigue sur la mer de Chine, on sent les parfums d’Orient, la moiteur de ces pays traversés, la douceur des soirées tropicales. On apprend à vivre lentement, sans pression, simplement mené par les choix et les envies d’Alexandre. Ce livre est un bel hommage à la science qui guérit les hommes et, plus particulièrement, à l’Institut Pasteur, mondialement reconnu."
    Ghislaine Mesnil.


  • Conseillé par (Fontaine Sèvres)
    6 octobre 2012

    "Peste et choléra" c'est la vie d'Alexandre Yersin,scientifique,aventurier et homme singulier.
    Découvreur du vaccin contre la peste,ce collaborateur de Pasteur préfère rapidement s'éloigner des laboratoires parisiens pour une vie vagabonde qui le mènera jusqu'en Indochine.Curieux de tout, habile en affaires, solitaire mais riche de solides amitiés, Yersin cherchera toujours à s'échapper des rivalités nationales du monde scientifique. L'ombre de Pasteur, le fantôme de Rimbaud et de Loti, le commerce professionnel avec Roux et Calmette, l'amitié politique de Lyautey et P Doumer accompagneront à distance la vie du scientifique. Brillamment ressuscitée par P. Deville ;cette destinée - pourtant éloignée des arts et de la spiritualité - n'est pas sans grandeur.


  • Conseillé par (Fontaine Auteuil)
    28 septembre 2012

    Tourne, tourne la ronde...
    Comment aurait-il pu se douter l'illustre mais méconnu, Yersin, le découvreur du bacille de la peste, que Patrick Deville l'y placerait en son centre. L'auteur se charge amicalement mais sûrement grâce à une machinerie à la Lola Montés de retracer au fil des grands évènements de l'Histoire, les épisodes d'une vie. Aventureuse car Yersin n'est pas homme de laboratoire. Solitaire car il se méfie de la folie humaine (passion amoureuse ou politique), n' appartenant qu'à une seule fratrie, celle des "fils" de Pasteur. Il était un de ces hommes aux semelles de vent, jamais à court d'idées ; fuyant les mondanités, il arpente le globe et troque avec aisance la blouse du chercheur contre l'uniforme du médecin de marine et les éprouvettes pour l'outillage agricole. Jusqu'à son dernier souffle, son insatiable curiosité aime à résoudre toutes sortes de problèmes, qu'il soit de l'ordre d'une épidémie, ou ne touche qu'un poulailler ; celui de son petit royaume de Nha Trang (Indochine) où il mène ses expériences. Son nom y résonne encore et depuis "Peste et Choléra" dans l'esprit des lecteurs dont les yeux d'enfant imaginent aisément les gravures en regard d'un bel album illustré où passerait
    dans une chambre du Lutetia, sur un cargo en mer de Chine ou au coeur de la jungle indochinoise, l'humble silhouette de Yersin.


  • Conseillé par (Fontaine Haussmann)
    21 septembre 2012

    Alexandre Yersin, méconnu de tous est pourtant celui qui a découvert le bacille de la peste. Il naît en Suisse en 1863, étudie à Paris et intègre l'équipe des bactériologistes aux côtés de Pasteur. Il s'intéresse à bien des choses, la botanique, l'agriculture, l'aviation, la photographie...il écrit et dessine. Le docteur Livingston est son idole, il se rêve explorateur. Assez rapidement il quitte Paris pour l'Indochine où il sera médecin à bord des Messageries maritimes sur la ligne Saïgon Manille. Puis il s'installe à Nha Trang. Régulièrement il reviendra en France.
    Peut-être misanthrope, loin du monde, Alexandre Yersin a une vie riche d'aventures scientifiques et humaines, savant en perpétuel mouvement. Patrick Deville nous livre ici le portrait d'un homme fascinant.
    Pauline Savatier - Librairie Fontaine Haussmann


  • Conseillé par (Fontaine Victor Hugo)
    15 septembre 2012

    L'oeuvre d'Alexandre Yersin pourrait se résumer à la découverte du bacille de la peste et de son vaccin, ce qui n'est pas mince on en convient. Mais ses collègues de l'Institut Pasteur, dont il a contribué à bâtir la légende, sont déçus de sa sauvagerie d'incorrigible helvétique et pensent que son génie aurait dû lui permettre de découvrir bien d'autres microbes, bacilles et autres réjouissances qui s'attrapent et se propagent...
    Yersin en poète scientifique et génial dilettante préfère se faire explorateur, marin, éleveur, botaniste, météorologue dans le domaine retiré qu'il s'édifie en Indochine à Nha Trang.
    Deville nous conte brillamment une vie qui se déploie en toute liberté, sans aucune concession au commerce, à la gloire ou à l'amour.


  • Conseillé par (Fontaine Villiers)
    28 août 2012

    Yersin cet illustre inconnu

    Alexandre Yersin : 1863 -1943. Qui en Occident se souvient de cet élève de Pasteur ? Et pourtant sa vie est autrement plus palpitante que celle de son illustre maître. Tel Rimbaud fuyant la routine des Parnassiens, Yersin fuira la routine Pasteurienne.
    Il sera médecin militiare, explorateur, cartographe, agriculteur roi du caoutchouc et du quinquina, inventeur d'une boisson énergisante (sans succès cette fois) à base de cocaïne et ancêtres de nos "colas" mais surtout il sera le découvreur du virus de la peste et l'inventeur de son vaccin.
    Ce livre nous emporte depuis l'institut Pasteur, dans un voyage à travers le monde sur les traces de cet infatigable autodidacte.
    De Paris à Dohat, Hong Kong, Madagascar, Canton, Bombay, Hanoï...une course poursuite contre les bacilles et l'ignorance s'engage.
    Un livre foisonnant, palpitant, comme le fut Yersin enfin révélé au grand public.


  • Conseillé par
    25 août 2014

    Alexandre Yersin ? La plupart des gens ne savent pas qui il est, et même, n'en n'ont jamais entendu parlé. Sans doute est-ce parce l'homme s'est toujours tenu à l'écart des mondanités et des honneurs. Pourtant, on lui doit, entre autres, la découverte du bacille de la peste et la mise au point de son vaccin. Scientifique de génie, collaborateur de Pasteur, Yersin ne s'est pas contenté d'une seule discipline ni d'une seule vie. Pour ne jamais s'enfermer, s'ennuyer, il a touché à tout : la médecine, la bactériologie, l'ethnologie, agronomie, l'exploration, l'aviation, la botanique, la mécanique, etc. Avide de connaissances, tout l'intéresse, mis à part l'art et la politique. Car si Yersin se préoccupe du bien de l'humanité et œuvre pour un monde meilleur, il évite de se mêler à ses semblables, sorte de misanthrope contradictoire. Trop à l'étroit dans les laboratoires de l'Institut Pasteur, il part pour l'Indochine où il sera médecin de bord pour les Messageries Maritimes et finira par s'installer à Nha Trang pour y créer son paradis. Mais il ne s'agit pas pour Yersin de profiter de la douceur de vivre et de la beauté des paysages qui l'entourent. Très vite, il se rêve explorateur, traversant la jungle hostile, ouvrant des routes, rencontrant des populations inconnues. Mais pasteurien un jour, pasteurien toujours, l'Institut le sollicite pour ouvrir un centre à Saïgon, tâche dont il s'acquitte avec zèle, pour mieux reprendre sa vie aventureuse une fois sa mission accomplie. Toujours guidé par la passion et la curiosité, Alexandre Yersin a vécu mille vies, libre, insatiable, audacieux, jusqu'à sa mort.

    S'il a eu une vie fascinante et s'est investi avec passion dans de nombreux projets d'envergure, Alexandre Yersin, en tant qu'homme, n'est pas tout à fait à l'abri de certaines lacunes. Son indifférence aux problèmes du monde, son refus de s'impliquer, sa misogynie évidente, en font un personnage fort peu attachant sur le plan humain. Cependant ses contributions dans des domaines aussi différents qu'hétéroclites montrent tout le génie d'un homme qui semble austère de prime abord. On peut donc comprendre que Patrick DEVILLE ait voulu lui rendre justice avec cette biographie très bien documentée qui lève le voile sur un des grands hommes du XXè siècle. Au fil des pages, des voyages, des enthousiasmes de son sujet, on finit par prendre goût à cet hyperactif touche-à-tout, impatient de connaître sa prochaine ''lubie''. Pourtant, il faut bien du courage pour s'accrocher au style particulièrement agaçant de l'auteur. Des phrases courtes, sèches, sans verbe parfois. Des redondances ridicules : Pasteur décrit comme ''le vieil homme à la redingote noire'', Yersin étant ''l'orphelin d'Aubonne'', etc. Plus de simplicité n'aurait pas nui. Et Deville ne s'arrête pas là dans le maniérisme. Il ose se mettre lui-même en scène. Sous prétexte de suivre les pas de Yersin dans ses nombreux voyages, il ''invente'' un ''fantôme du futur'' qui hante les lieux où a vécu Yersin, observe et fait même des prédictions sur l'avenir. Nul intérêt dans le procédé, on se doutait bien, à la lecture du livre, que DEVILLE s'était très bien renseigné sur son sujet, les preuves de sont travail de documentation sont superfétatoires. Et passons aussi sur le rapprochement Yersin / Rimbaud, difficilement convaincant, les détails sur les inventions en tout genre de l'époque qui viennent se greffer artificiellement au récit et dans lesquels DEVILLE s'égare parfois. Heureusement, son personnage est suffisamment fort pour sauver l'ensemble du naufrage. La vie, riche et captivante, d'Alexandre Yersin méritait bien un livre, dommage que celui-ci pêche par le style...Restent la description d'une époque, la rencontre avec des célébrités du monde de la science et bien sûr la sortie de l'ombre de Yersin.


  • Conseillé par
    17 octobre 2012

    Une belle écriture

    Dans ce roman, Patrick Deville, compare son personnage à Livingstone et Pasteur, héros et mentor de Yersin, mais aussi et surtout à Rimbaud, non pas jeune et poète mais plus âgé et intéressé par la politique et plus précisément, la politique colonisatrice de la France. On croise aussi Céline qui quitte la science pour la littérature.

    J'ai beaucoup aimé l'écriture de ce roman, ces belles phrases que l'on note, qui parfois font sourire ou touchent. Pasteur est l'homme à la redingote noire et au grand nom biblique, un nom à guider les troupeaux vers les pâtures et les âmes vers la rédemption. Hitler est le dictateur en noir et gris qui imite assez bien Chaplin. Je pourrais vous citer de nombreuses phrases qui m'ont enchantée, comme Le pigeon est un peu le rat du ciel, un pigeon auquel on aurait vissé des ailes avant de le repeindre en gris ou On sait bien qu'on ne trouvera jamais le vaccin contre la mort des amis et tout cela est un peu vain.

    Yersin a une vie passionnante qui mérite bien un roman mais, car il y a un mais, il aurait, à mon avis, mérité un roman plus dense, et moins froid. Car le choix de la narration externe et de la succession d'évènements sur lesquels on ne s'appesantit jamais m'a empêché d'éprouver de l'empathie pour Yersin.


  • Conseillé par (Librairie Athenaeum)
    27 septembre 2012

    Palpitant et atypique !

    Portrait fascinant d'Alexandre Yersin, bactériologiste, découvreur de la peste et de son vaccin et explorateur, curieux et solitaire, côtoyant Pasteur, etc...

    Vous trouverez dans ce roman non pas une "biographie" mais une Vie !

    Cet homme a été oublié mais après votre lecture, il vous sera probablement inoubliable.
    Truffé de références historiques (Rimbaud, etc.), le roman de Patrick Deville transmet superbement, grâce à une écriture singulière, ses péripéties et bonnes fortunes.

    Loin du "tout" romancé classique, un vrai plaisir de lecture, enfin !


  • Conseillé par (Librairie L'Armitière)
    25 août 2012

    La folie et le génie s'entremêlent dans cet étrange roman. Tel un hymne à la liberté et à la curiosité, on se laisse embarquer par ce livre à situer quelque part entre roman d'aventures et divagations poétiques et littéraires. C'est parfois très drôle, souvent étonnant, intelligent toujours. Un vrai régal !