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La Maitresse de guerre

Gabriel Katz

Scrineo

  • 19 décembre 2013

    Un GROS coup de coeur !

    Kaelyn est une jeune fille volontaire qui ne rêve que d’une chose, succéder à son père en tant que maître d’armes. Mais dans un monde où le rôle de la femme se réduit aux tâches ménagères, c’est quelque chose d’impossible et d’impensable. Pourtant, elle ne recule devant rien et souhaite faire ses preuves en devenant une vraie guerrière. Elle décide alors de s’engager dans l’armée des Rouges, les Libérateurs, qui se sont donné comme mission de « sauver » le sultanat d’Azman, supposément peuplé de barbares arriérés cannibales et esclavagistes.
    Il m’est difficile d’en dire plus sans tout dévoiler de l’intrigue, et pourtant, il y a tant de choses que j’ai envie de partager avec vous ! Kaelyn va être amenée à faire de nombreuses rencontres… plus ou moins chanceuses.

    Contre son gré, elle va se retrouver au milieu d’intrigues, de manipulations et de complots. Et tout comme notre héroïne, le lecteur est balloté, malmené, incapable de prévoir la suite des évènements. Il m’a été impossible d’anticiper les nombreux rebondissements et péripéties que l’auteur nous offre. Je n’ai rien vu venir – à chaque fois ! – et j’ai adoré cela.
    Le monde créé par Gabriel Katz est d’une grande richesse. C’est cet univers crédible, réel, qui prend vie sous les yeux du lecteur, qui rend ce roman tout à fait passionnant. Et puis, il faut dire que les personnages ne sont pas en reste. L’auteur a un talent fou pour les rendre vivants et réels. Mon coup de cœur va à Hadrian… un personnage complexe, ce qui le rend d’autant plus attirant. Il est tour à tour tendre, brutal, arrogant, froid, mutin, protecteur… Un homme qu’il est difficile de cerner ! Kaelyn est quant à elle intéressante. J’ai aimé son intrépidité, son courage, sa passion… je n’ai eu aucun mal à m’identifier à ce personnage.
    La plume de l’auteur est très travaillée et poétique. Tout en fluidité, en dynamisme. J’ai littéralement été transportée par la plume de Gabriel Katz. Et le choix qu’il a fait d’alterner les points de vue d’un chapitre sur l’autre – un chapitre, on suit Kaelyn, le suivant, on suit ses adversaires – donne un excellent rythme à l’ensemble. Le lecteur est ainsi (presque) omniscient et pourtant… difficile de voir où nous emmène l’auteur.
    Je n’ai pas pour habitude d’analyser mes lectures et d’y chercher absolument un message caché… mais là j’avoue que je salue la dénonciation de l’hypocrisie de la guerre. Les Rouges (un choix qui n’est pas anodin comme nom…) viennent libérer les personnes aliénées par le Sultanat… et au final ils font bien pire ! Loin d’abolir l’esclavage, ils le pratiquent à leur tour. Et si on y réfléchit deux secondes, on peut appliquer ce raisonnement à bon nombre de guerres et autres « révolutions ».
    Bref, pour résumer il suffit de quelques mots : ce livre a été un coup de cœur. Je l’ai dévoré en très peu de temps et je l’ai adoré de A à Z. Il n’y a rien à redire, tout est parfait : la plume, l’histoire, les personnages, l’univers… Et puis cette fin magistrale ! Et plus non négligeable, jusqu’à preuve du contraire, c’est un one-shot.