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    29 mai 2014

    Thérèse, Baltasar, Juana, trois chemins du Siècle d'or

    « Lointain descendant de l’Âge d’or commun à toutes les cosmologies, le mythe du Siècle d’or espagnol est d’une prodigalité inépuisable. J’ai suivi ses pistes depuis cinquante ans, dans les livres comme sur les chemins de l’Espagne et du Portugal, du Mexique et de l’Amérique centrale, ou encore de cette vaste région des États-Unis – de l’Arizona au Nevada, de la Californie au Texas – qui fut territoire espagnol jusqu’au XIXe siècle.
    L’Empire espagnol des Habsbourg fut la première monarchie à l’échelle planétaire : une nouveauté historique absolue. À partir de leur village suisse originel, entre Zurich et Bâle, les Habsbourg se sont taillé un domaine incommensurable sur quatre continents, dont l’Amérique depuis le Colorado jusqu’à la Terre de Feu – avec des siècles d’aventures en perspective...


    Les hasards de l’édition m’ont donné l’occasion de me pencher plus particulièrement sur l’œuvre et la vie de trois figures littéraires de cette période.
    La première, Thérèse d’Avila, naquit en 1515 (à l’époque du couronnement de Charles Quint) ; la troisième, Sor Juana Inés de la Cruz (Jeanne Agnès de la Croix), mourut vers 1695, peu avant le décès de Charles II, l’anarchie des derniers Habsbourg et la guerre de la Succession d’Espagne. Entre les deux, Baltasar Gracián vécut entre 1601 et 1658 (victoire de Turenne sur les Espagnols à la bataille des Dunes), juste au milieu du XVIIe siècle. » (J.-C. M.)