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La vie devant soi

Romain Gary

Gallimard

  • Conseillé par
    25 septembre 2017

    La vie devant soi

    Né le 8 mai 1914 à Vilnius (Lituanie), Romain Gary (de son vrai nom Roman Kacew) est un aviateur, diplomate et romancier français. Il est décédé le 2 décembre 1980 à Paris.
    Il signe La vie devant soi sous le pseudonyme d’Emile Ajar.
    La vie devant soi relate l’histoire d’un amour filial totalement improbable entre deux êtres que tout semble pourtant opposer. Le narrateur, Momo, nous raconte dans un langage enfantin et oralisé sa vie de misère en nous faisant partager ses pensées, ses doutes, et ce qu’il croit comprendre du monde qui l’entoure, avec ses mots, dont certains, récurrents qu’il écorche, comme « proxynète » ou « travestite ». L’utilisation de ce langage d’enfant peut à la fois prêter à sourire et à s’apitoyer sur le sort du pauvre petit Momo. Il raconte le pire avec une innocence et un naturel déconcertants. Du haut de ses dix ans (ou peut-être quatre ans de plus), on ne peut que constater une maturité qui ne peut que s’acquérir dans les épreuves d’un mauvais départ.

    Ce personnage est un petit garçon attachant, sans doute algérien, en tout cas arabe, alors que Madame Rosa est une vieille juive, grosse et laide, rescapée de la Shoah et gardienne « d’enfants de putes ». Un lien indéfectible les unit pourtant, favorisé par leur misère et leur solitude réciproque. Il aurait pu être un pensionnaire parmi les autres mais il est différent.
    La grande interrogation de Momo est de savoir si on peut vivre sans amour. Lui, Momo, un enfant de « pute » et peut-être même de « psychiatrique » est un être sensible, peut-être un peu trop, mais bel et bien un être doué d’aimer et d’être aimé.
    Mais cette belle histoire d’amour est aussi un plaidoyer sur la tolérance, ridiculisant les idées reçues véhiculées sur les juifs, les arabes ou les noirs. Madame Rosa tient à ce que Momo reçoive une éducation musulmane et le confie aux bons soins de Monsieur Hamil. De son côté, le petit garçon apprend à parler le yiddish et va même jusqu’à apprendre des prières juives.
    Pour Madame Rosa, il ira jusqu’au bout, il refusera de l’abandonner à son sort. Il n’a qu’elle et elle n’a que lui, ils ne peuvent aller l’un sans l’autre.


  • Conseillé par
    15 août 2012

    amour, famille

    Voici un roman, couronné de nombreux prix, qui met en scène et en mots un enfant d'une douzaine d'années, au début du roman, et de presque 14 ans à la fin du livre.

    Tel "Zazie dans le métro" de Raymond Queneau, ce roman-ci fait parler un enfant avec tous les travers et les créations de langue qui vont avec. Intéressant au départ, ce procédé m'a très vite lassé et m'a même mis à distance du texte et des émotions qu'il véhicule.

    Même si cet texte est une très grande preuve d'amour, les mots inventés ou déformés du narrateur ne m'ont pas permis d'adhérer au propos, au contraire de ma lecture de "La promesse de l'aube".

    L'image que je retiendrai :

    Celle de Madame Rosa et de ses fesses immenses, montant les escaliers.

    http://motamots.canalblog.com/archives/2012/06/21/24310298.html


  • Conseillé par
    22 janvier 2010

    Difficile de parler d’un livre qui a été décortiqué, analysé et étudié par bien nombre de littéraires. Alors, je n’en ferais un énième résumé, je vous dirais juste que « La vie devant soi » est une formidable leçon de tolérance, belle et attachante. Un livre où l’on parle d’amour, de solidarité et du droit à mourir dignement.
    Et même si les expressions de Momo sont malhabiles et qu’elles font sourire, elles n’en sont pas pour autant très touchantes et criantes de vérité.