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Conseillé par Jean T. (Le Pain des Rêves)15 avril 2020
Au sud de l’Italie, l’explosion d’une mine de graphite désaffectée et oubliée a créé un nuage de particules qui s’enflamment au contact des lignes aériennes d’électricité. L’Italie a coupé son réseau électrique. Cette explosion est-elle un accident ou un acte terroriste ?
Contrairement au célèbre nuage de Tchernobyl, celui-ci ne s’arrête pas aux frontières, il va arriver en France. Les autorités, prévenantes, annoncent une coupure générale sur tout le territoire métropolitain, le "Dimanche 2 septembre, à 8 h 05", donnant l’illusion que la situation est sous contrôle. Le gouvernement s’organise pour s’installer sur l’île de Sein qui n’a pas de lignes électrique et qui n’est pas reliée au réseau du reste du pays. L’île est aussi choisie pour le symbole : en 1940, des marins sénans avaient rallié la Résistance en rejoignant le général de Gaulle.
La quasi totalité du roman se focalise avec précision sur l’île de Sein, sa topographie, ses paysages, quelques-uns de ses habitants. Il s’intéresse beaucoup à la préparation du déménagement du gouvernement, aux manigances pour s’arroger du pouvoir, au Président fantasque, à la manière de communiquer, de raconter une histoire, "ils ont passé toute cette putain de panne à parler de cette putain de panne, au lieu de la vivre". La coupure fait au moins un heureux, le patron de presse Jean-René Hunebelle qui profite de l’occasion pour lancer son propre journal. On croise aussi quelques anarchistes révolutionnaires qui rêvent à la construction de barricades et à une nouvelle Commune. Si les personnages ont assez réalistes, les descriptions sont hautement ironiques et montrent un pouvoir et une opposition qui fonctionnent en décalage de la réalité de la société réelle.
Par contre, on trouvera peu d’informations sur la vie des gens "ordinaires". Comment vivent les gens ? Comment fonctionnent les hôpitaux et es écoles ? Comment se nourrit-on ? Que font les gens libres d’aller et venir, mais privés d’électricité ? On n’en saura quasiment rien.
Le roman d’Hadrien Klent (pseudonyme) est une critique de certains pans de la société actuelle et une moquerie d’une très minoritaire opposition se prétendant révolutionnaire
Construit en chapitres courts dévoilant lentement l’histoire, ce roman policier et d’anticipation se lit rapidement. Ce n’est pas du tout un roman angoissant sur un monde post-apocalyptique, un effondrement civilisationnel. Écrit en 2016, pouvait-il l’être ?
Pour des lecteurs de 2020 ayant connu le confinement, ce sera une lecture de détente -
Conseillé par Le Merle Moqueur .. (Le Merle Moqueur)7 juin 2016
3, 2, 1... Extinction des feux !!!
Suite à une explosion dans une mine du nord de l'Italie, le gouvernement français se voit dans l'obligation de procéder à une coupure d'électricité sur l'ensemble du territoire.
Tout le territoire ? Non pas tout le territoire.
Seule l'île de Sein fonctionne normalement et sert de base de repli à des dirigeants politiques en cruel manque de lumière !!
Jonathan - Librairie Le Merle moqueur -
Conseillé par La Librairie Des Halles .. (La librairie des Halles)4 mai 2016
a lire absolument !
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Conseillé par Yv12 juillet 2016
Très bien sur le papier, je suis très tenté, mais je déchante vite, pour diverses raisons. D'abord, le texte est très dialogué, trop à mon goût, d'autant plus que ces paroles échangées n'ont rien d'exceptionnel et tournent même à vide, n'apportant rien à l'histoire, l'alourdissant même par des formules un peu faciles et légères. Ensuite, il y a beaucoup de personnages qui déboulent tous en même temps, trop pour mon petit cerveau étriqué, et même la liste du début de roman, pour utile qu'elle soit, ne m'aide pas plus que cela. Enfin, la mise en place de la situation, des différents lieux et des différentes histoires est longue, très longue. Je m'embrouille et je m'ennuie. Je passe mon tour.