La vie peut être belle lorsque l'avenir vous sourit, que l'amour survient, qu'un foyer heureux se construit et que même sans richesse vous vous sentez comblée.
Mais elle peut aussi être cruelle, lorsque tout se délite. Quand vous n'avez plus aucune prise, sur les autres comme sur vous-même.
Avec "Où vivaient les gens heureux", Joyce Maynard nous offre un roman juste et nuancé sur la vie d'une femme et sur la société américaine, des années 70 à aujourd'hui.

Antoine Volodine poursuit inlassablement l'édifice romanesque qui lui est propre : le post-exotisme (ou la recherche d'une littérature nouvellement internationaliste influencée par le réalisme magique en vue d'une écriture de l'Histoire, précisément l'échec des Révolutions).

Dans Les filles de Monroe, un activiste assassiné envoie, depuis un au-delà, deux filles chargées de maintenir vivante l'hypothèse communiste sur Terre.

Mais l'Etat veille. On ne distingue plus les vivants des morts.

Une chasse à l'homme entre spectres s'engage.

Julien

Une superbe fiction autour de Vassili, aiguilleur des trains au fin fond d'une étrange Sibérie insituable et dystopique.

Un paquet de lettres venant d'un convoi de prisonniers servira de prétexte à une remontée brutale des souvenirs : ceux des amis, des amours et des fantômes de l'Histoire.

L'Aiguilleur est un roman du silence, une poétique âpre de la solitude maitrisée à longueur de page. La chambre d'écho d'une musique muette.
En noir et blanc.

Julien

On dirait que ce roman possède à la fois la structure et l'ambiance d'un film de la Nouvelle Vague - entre hésitations et fulgurances.

Plusieurs temporalités s'enchâssent : Paul, le narrateur, part à la recherche d'Ismael (un ami d'enfance).
Et cette quête, pour Paul, qui est l'auteur (Clément Bondu), constitue l'écriture du livre.
Se dessine au fil des pages une sorte de cartographie mémorielle et sentimentale. Une inquiétude. Et des ratages véritablement humains (devenir un étranger l'un pour l'autre).

Un roman d'apprentissage.

Julien

Voici un livre publié chez Gallimard en 1954.

Colette Thomas fut la compagne (filiale, amoureuse, d'âme à âme) d'Antonin Artaud.

Le testament de la fille morte est un récit fragmenté, surréaliste. Une prose en vers pour le théâtre. Une philosophie étrange et lacunaire.

"Les textes de Colette Thomas propagent la formation d'un autre univers." (A. Artaud)

Julien