Freshkills c’est cette décharge ouverte en 1947 sur l’île de Staten Island, au sud de New-York. Elle aurait dû rester ouverte trois ans ... Elle n'a fermé définitivement qu'en 2001 après avoir accueilli les débris du World Trade Center. Ce site de plusieurs hectares a été l’une des plus grande décharge à ciel ouvert du monde. À seulement quelques pas des habitations de Staten Island, les habitants ont subi pendant des années les odeurs des déchets . Aujourd’hui un immense parc de verdure, vendu comme étant le plus grand espace vert de New York, vient recouvrir ces amas d’ordures.
Lucie Taïeb met en lumière cette endroit en racontant son propre voyage à Freshkills. Elle fait part de son ressenti et de son expérience face à cette verdure qui camoufle les déchets pourtant toujours présents. Qu'’il y a-t-il réellement en dessous ? Que deviennent nos ordures ? Cet ouvrage s'interroge sur la place des déchets dans nos vies. Il oblige à prendre conscience qu'une fois le déchet jeté, il faut aussi penser à sa vie d'après...
Ce livre est à la fois un récit et une enquête autour de Freshkills. Mais la littérature n’est jamais loin puisque Lucie Taïeb fait de nombreuses références au livre "Outremonde" de Don DeLillo à travers lequel elle a découvert l’existence de Freshkills.

Quelle a été belle,
qu'elle a été triste,
qu'elle a été passionnante, importante, exceptionnelle,
la vie du colibri.
Un livre d'une superbe et élégante humanité.
Céline

Dans ce roman, Delphine de Vigan suit deux femmes. L'une, Mélanie Claux assiste, jeune fille, au premier Loft Story et comme de nombreuses jeunes filles de sa génération se rêve en candidate de télé-réalité. N'ayant pu y arriver, c'est désormais sa vie de mère qu'elle met en scène régulièrement sur les réseaux sociaux et sur une chaîne Youtube consacrée à ses enfants.
L'autre, Clara Roussel, travaille aux archives de la police. Elle a été élevée loin de ce monde de la télé-réalité. Mais l'univers des deux femmes va se croiser lorsque la fille de Mélanie, Kimmy, 6ans, disapraît mystérieusement.
A travers ce roman, écrit comme un polar, Delphine de Vigan nous raconte ces deux mondes qui cohabitent sans communiquer, ces deux mondes qui ne se comprennent pas, et qui vont pourtant devoir apprendre à se connaître et à communiquer pour retrouver une enfant.
Elle met en garde sur les dérives de tous ces phénomènes et se demande quelles conséquences cela peut avoir sur la vie de l'enfant plus tard. D'une très grande justesse, avec un véritable équilibre, ce roman fascinant est passionnant!

~~ Aurélie ~~

« Acquiescer au réel m'a appris à me débarrasser des costumes mal ajustés que je voulais porter ou qu'on voulait me faire porter. M'accepter beau et blessé m'a ouvert à un nouveau regard sur moi, ô combien libérant pour le perfectionniste que j'étais : je ne suis plus alors quelqu'un qui fait mal ou qui est mauvais et que je juge, je suis une belle personne blessée qui suscite ma propre compassion, ma tendresse, ma douceur. Fini le « je suis nul, je suis mauvais, je veux me punir. » Deviens possible le « je suis beau et fragile, je veux prendre soin de moi. » Dans le même mouvement, ce regard nouveau sur moi-même grâce au Souffle, je l'acquiers aussi sur les autres. Plutôt que de les juger, de les étiqueter méchants, cons ou toxiques, je parviens petit à petit à les considérer comme blessés, et beaux. Et des chemins s'ouvrent. » p.83

Marie Pavlenko est l’initiatrice de ce recueil de nouvelles contemporaines. Autrice de la première et la dernière nouvelles, elle fait parler Dame Nature en pleine rebellion contre la fureur destructrice des humains.
On retrouve dans ce recueil de nouvelles 45 autres autrices dont Coline Pierré et sa nouvelle intitulée Nos corps végétaux : une ode poétique à la jeunesse, la nature et l’espoir.