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Conseils de lecture

Neuf 20,90
Occasion 9,50
Conseillé par (Librairie Ravy)
29 avril 2020

Après plusieurs années à diriger l’Alliance française à Irkoutsk, Yoann Barbereau est arrêté par la police russe sous le prétexte de pédophilie. Dès le début il sait que c’est un complot monté contre lui par le FSB. Après 71 jours de prison, 3 semaines d’internement en hôpital psychiatrique et un an de résidence surveillée avec bracelet électronique, il parvient à s’enfuir et à rejoindre l’ambassade de France à Moscou. Il lui faudra encore plus d’un an avant de rentrer en France. Si il y parvient c’est à lui seul qu’il le doit, à quelques amis russes et aussi un peu à Blablacar! Si c’est tout cela qu’il raconte dans ce récit incroyable, c’est aussi un bel hommage à l’amitié, à la littérature, à l’écriture qui lui ont permis de tenir et c’est aussi un magnifique cri d’amour d’un père à sa fille. Tout simplement incroyable mais vrai!
Valérie


Neuf 21,00
Occasion 4,79
Conseillé par (Fontaine Haussmann)
29 avril 2020

Grand écran.

"La vie que tu t 'étais imaginée" est une formidable enquête sur deux personnages qui pourraient être des personnages de fictions : Caroline Zenardi et sa fille Elissa Landi. Elles ont pourtant l'une et l'autre bien existé. La première a prétendu toute sa vie être la fille cachée d'une princesse (et quelle princesse si, si vous verrez !) et l' autre a connu la gloire cinématographique à Hollywood dans les années 30. Autant dire qu'il y a là tous les ingrédients d'une histoire aux allures de mélo . Si en plus vous ajoutez que tout ceci est raconté par une auteure d 'aujourd'hui, qui ne manque pas de talent , qui se met en scène dans ce roman et pour cause, puisqu'elle est elle-même actrice, alors vous ne rêvez pas: ce roman XXL est bien digne des plus grands mélos . Un roman formidable . Du grand art. Grand écran.


Neuf 23,00
Occasion 3,19
Conseillé par (Librairie Espace-Temps)
29 avril 2020

Une précision et un suspense diaboliques !

Tout part du crime exécuté dans la chambre 622 d'un palace de Verbier, en Suisse, il y a vingt ans. De nos jours, un écrivain venu s'y ressourcer est entraîné par sa voisine de chambre, Scarlett, à enquêter sur ce crime jamais résolu, ce qui ferait un bon sujet de roman pour lui. Avec son habileté habituelle, l'auteur nous subjugue par une affaire aux mille rebondissements. Ajoutons un émouvant hommage à son éditeur décédé récemment, Bernard De Fallois, qui donne le regret de ne pas l'avoir rencontré. Après cette période de confinement, prenez un plaisir fou à lire ce livre , c'est la première qualité que l'on recherche.


19,00
Conseillé par (le Carnet à spirales)
29 avril 2020

Dissidents

Un livre qui s’imposait à lui sur une période historique absolument passionnante sur la nature humaine, autant sur la résistance intellectuelle fascinante que sur la médiocrité de quelques-uns devenant grotesques à force de petits pouvoirs et d’endoctrinement partisan et donc d’enfermement. C’est en Russie, dans la période dite de « dégel ». Ses parents à Iegor Gran sont André Siniavski et Maria Rozanova, dissidents soviétiques. Dans la revue Esprit, en 1959, un texte sera publié sous le pseudonyme d’Abram Tertz et attirera les foudres du KGB, des services compétents, qui discuteront des valeurs de ces écrits à la lumière de ce fameux « réalisme socialiste ». Des années durant la traque s’organisera pour découvrir qui tient la plume. Des années durant les limiers seront sur la trace de ce dissident, qui lui vivra passionnément cette période qui l’inspirera. L’extrême force de ce roman est de restituer ce climat où la paranoïa flirte avec une « formidable » absurdité. Quoique c’est peut-être lié. Folie des hommes qui conduit à prendre des arrêtés ubuesques, des peines de morts déguisées en peines de vies qui enverront des intellectuels au Goulag. Pratique diligente de la présomption de culpabilité, ces départs d’hommes de lettres en feront des mi-hommes, des bêtes en survie, mais certains de ces hommes laissant leur apparence aux portes de la geôle deviendront des esprits en éveil, où chaque parcelle de vie sera consacrée à l’art de dire, d’écrire et de témoigner. Ces hommes ont une force autre. Après sept années dans les camps, c’est le minimum…, André Siniavski, revient courbé tel un vieillard, le dos en charpie, édenté, marqué à vie par des années qu’il décrira comme les plus puissantes de sa vie. C’est la revanche de l’intelligence. Celle de revenir et de démontrer que les actes et lieux pensés pour briser ne font que renforcer, ne font qu’embellir, ne font que sublimer. Sublimer, ici, l’esprit. Le médiocre n’en sortira que plus médiocre alors.

Le livre de Iegor Gran est drôle car ironique mais non mordant, d’une ironie de description seulement. Le tableau se suffit à lui-même. Iegor Gran aime préciser que la citation la plus célèbre de son père est la suivante : « Je n’ai, avec le pouvoir soviétique, que des divergences esthétiques. » Distance tenue entre eux et lui. Regard toujours porté sur l’incohérence et l’injustice. On suivra aussi et surtout les officiers du KGB qui traquent l’écrivain. Leur quotidien est dicté par leurs chefs, leur avenir également. Bons petits soldats, ils n’essaient pas trop de réfléchir, ils essaient de survivre dans un monde de dupes et de délations. Ils suivent et comme dans « La vie des autres » ils ont, parfois, le sentiment que leurs vies leur échappent. Pour conclure, un homme est encore plus fort accompagné. La force d’un couple. La beauté de la citoyenne Rozanova qui, droite, effrontée, malicieuse, digne et forte fera face aux interrogatoires, aux venues des officiers. Face à l’absurdité reste l’intelligence de l’être. Un grand roman, un coup de cœur de votre libraire,


Conseillé par (Fontaine Haussmann)
29 avril 2020

Le moins confiné de nos auteurs.

Cet été, offrez-vous ce bonheur: une traversée du XX eme siècle, à pied, à cheval, en auto ,en bateau, en avion ...en compagnie de l'auteur le moins confiné de la littérature française : Joseph Kessel. Un lion, oui, mais pas en cage celui-là !
Il est rare que la vie d'un écrivain, que l'on a souvent lu avec fièvre et passion, soit aussi excitante. C'est le cas de Joseph Kessel , qui est avec Romain Gary, un des auteurs les plus apprécié des jeunes générations. Il est vrai que le personnage est fascinant, ce que montre bien cette biographie d'Yves Courrière -un modèle du genre -,admirablement écrite, passionnante à lire et que la nouvelle collection de poche "L'Abeille" des éditions Plon vient de rééditer. Ne vous laissez surtout pas effrayer par l'épaisseur du volume.L'homme dont il est question ici n'a pas dix-huit mois qu'il a déjà fait le tour du monde et faillit mourir trois fois . Alors, quand une vie commence comme ça ...1500 pages paraissent bien mince !