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Conseils de lecture

Neuf 17,90
Occasion 7,66
Conseillé par
21 octobre 2018

Un livre peut en cacher un autre

**Un livre peut en cacher un autre**

C’est l’histoire de Thomas, un petit garçon de six ans qui, en vacances avec ses parents sur la plage, s’ennuie et part se promener. Mais alors que le soleil décline, que la journée se termine, il ne trouve plus ses parents. Seul un petit livre laissé à l’abandon,  « comme oublié », attire son attention. Il l’ouvre. En voici l’histoire : celle de Thomas, un petit garçon de six ans, - son double-, qui, en vacances avec ses parents à la montagne, s’ennuie et part se promener, seul. Le lecteur l’aura deviné, le petit héros découvre un livre à ses pieds, qui conte la promenade de Thomas, mais cette fois, sur la planète Mars, perdu dans l’espace…

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Neuf 16,00
Occasion 1,83
Conseillé par
21 octobre 2018

Y a-t-il un temps pour les reines de beauté ?

C’est un petit bijou de délicatesse et de mélancolie que ce roman d’Ingrid Thobois qui, dans une écriture sensible, superpose les temporalités et les lieux, scrutant les arrière-plans et le hors-champ des vies brisées pour révéler la complexité des êtres familiers.

Joachim, photoreporter solitaire et sans attache, spécialisé dans les zones de conflits mondiaux, doit retourner à Rouen, sa ville natale, pour régler quelques formalités après la mort de son père qu’il n’avait pas revu depuis vingt ans. Dans le train qui le ramène de Paris en Normandie, redoutant d’entrer à nouveau dans l’appartement familial, il se remémore le drame qui a fait voler en éclats son existence : le suicide de sa sœur adolescente.

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Jean-Claude Prisot

Spinelle

16,00
Conseillé par
20 octobre 2018

Au fil du destin

« A aucun autre moment le secret ne lui fut dévoilé » (p. 150). L’ultime et brève phrase du livre « Au fil du destin », d’un claquement sec, éclaire d’une nouvelle tonalité la totalité du récit : du coup, le livre à peine refermé, il devient évident que l’on a été témoin d’une histoire sensible, tout-à-fait originale.

C’est par ce choc, en effet, que l’on mesure l’émotion maîtrisée qui s’est distillée à travers l’architecture et la narration de l’ouvrage : il s’agit d’une autobiographie dont le sujet final, objectif, est l’auteur lui-même, fût-il caché sous l’apparence du narrateur. Cette formule laconique et finale, livrée en dernière instance, effectue le rapprochement entre, d’une part, le récit des histoires des personnages dont les fils se tissent entre les événements lourds et les territoires en conflits du terrible XXe siècle, et, d’autre part, le secret intime de l’auteur, affectant rétroactivement le récit, sa trame, ses protagonistes, d’une étrange et émouvante couleur.

La part la plus attachante du récit, et la mieux réussie à mon sens, tant par sa qualité narrative qu’à travers l’authenticité des thèmes évoqués, tient à la place de source et de ressource, de nid et de repère au cœur des événements, attribuée au petit village de l’Auxerrois, Laduz. Traité comme un véritable personnage, il vit à travers ses paysages, la nature, les travaux des champs, les manières de vivre, la vie en communauté, sa formidable qualité d’accueil et de proposition d’insertion pour Getty, la jeune mère allemande qui vient s’y réfugier avec son jeune enfant, le petit Jean, alors que Marcel, doit repartir pour un long service en Indochine après les années de guerre passées en captivité … C’est une réussite que d’avoir su associer ainsi l’histoire et les caractères des personnages aux descriptions fines des moments et de lieux, et la joie de vivre, avec moult détails attachants de la vie concrète, les accents émouvant, moments où s’impriment les sensations primordiales et peut-être les premiers souvenirs du jeune enfant, au cœur de la ruralité de l’après-guerre. L’on pourrait s’en inspirer aujourd’hui pour ce qui concerne, par exemple, l’hospitalité ! Un village capable d’accueillir une allemande en 1949, avec cette anecdote savoureuse, un soir de vendange :

« Ce soir, je me soûle au jus de raisin, s’écrie-t’elle (Getty) en avalant une grande rasade de nectar. Toute l’assemblée l’acclama aux cris de « vive la française! » (p. 121).

Des fils qui leur échappent trament et entrecroisent ces destins, dont les origines sont associées aux hasards de la guerre – des guerres : 39-45, Indochine … et celle de 14-18 pouvant en faire partie pour la formation de la personnalité pittoresque et attachante préludant au rôle du grand-père, Léon, ainsi qu’à l’aléatoire des rencontres qui associent la France, l’Allemagne, l’Indochine - sans omettre une autre rencontre… Au point que les acteurs peuvent attester combien ils sont ballotés par ces flux qui les conduisent – tantôt de façon heureuse, c’est la genèse de la rencontre et du développement de l’histoire de Marcel et Getty en Allemagne, tantôt subissant la fatalité, dans la tristesse, au retour d’Indochine, puis avec l’exode à Belfort, les maladies et les deuils. Au premier rang, Getty, figure d’une sorte d’héroïne de l’endurance dans la vie quotidienne, porte cette fatalité, ces recompositions d’origines et d’exils  d’une manière qui fait l’admiration du narrateur : 
« Encore une fois Getty sentit peser sur elle le poids d’un destin qu’elle ne parvenait pas à maîtriser. » (p. 81)

Cet ensemble constitue ainsi tout un monde auquel l’auteur sait associer le lecteur en lui faisant partager ses connaissances et ses émotions. 

Enfin, il me semble utile de souligner que j’ai particulièrement apprécié la justesse des citations placées en épigraphe de certains chapitres : empruntées à une large palette d’auteurs (Young, Jules Renard, Sartre, Victor Hugo, Chardonne, Rilke…) elles apportent à chaque chapitre ce léger éclairage qui, tels les dièses ou bémols en tête d’une partition musicale, déterminent une tonalité particulière.
Et, s’il faut exprimer son ressenti de lecteur, de manière quelque peu critique, il porte notamment sur le partage ou les ruptures de style ou de ton entre celui qui traite des connaissances et celui qui met en scène les émotions ou sensations. Certains passages peuvent être éprouvés comme rompant le charme, parfois, lorsque sont développés des exposés qui tiennent davantage de l’essai, de l’explication que du continuum de la tension dramatique ou du sensible « romanesque ». Par exemple, les précisions concernant les données sur le contexte historique, ou l’accent mis sur tel point de détail, qui peuvent donner l’impression de casser le rythme. Ces remarques ne sont que des sensations très subjectives d’un lecteur, certes, mais elles lorsqu’elles sont provoquées, elles peuvent nuire à la fluidité du récit : par exemple, la répétition de la formule : « Le lecteur trouvera peut-être surprenant… (p. 74), Le lecteur pourra être surpris… (p. 98), Le lecteur pourrait être tenté de savoir pourquoi… (p. 108). C’est dommage, d’autant plus que ces mises en situations contextuelles – historiques, géographiques, sociologiques, en soi, ont bien toute leur place. En, effet, elles figurent et font éprouver, y compris par leur froideur objective, les brutalités du destin – en l’occurrence, les aléas des conflits entre les Nations - la détresse des humains ainsi malmenés, qui s’efforcent en tâtonnant de se diriger sur leurs chemins incertains.

Nous sommes les produits - et ce dans notre plus intime intimité - de cette Histoire et des minuscules histoires qu’elle génère. Merci à Jean-Claude PRISOT de nous donner à le méditer à travers la belle simplicité et l’émotion si bien retenue de ce récit. Et d’inciter ainsi chaque lecteur à prolonger lui-même cette méditation sur ses origines et les circonstances de son propre devenir.

Henry Colombani
septembre 2018


24,00
Conseillé par (Librairie Chantepages)
20 octobre 2018

La solidarité

Dans une grande ville faite de grands immeubles vivait un vieux petit monsieur qui vivait dans une petite maison. Tandis que tout le monde regardait la télévision, lui profitait du temps qui passe avec son petit grillon. Un jour, il se retrouva expulsé de chez lui. A la rue tout qu'il était, il ne perdit pas espoir. En rencontrant successivement une poupée, une orpheline, un géant et une maison abandonnée, il se rendit compte que la solidarité était loin d'avoir quitté ce monde.

Tandis qu'on essaie de nous faire voir le verre à moitié vide, cet album musical fait du bien. Oui, la solidarité est toujours de ce monde, et nous fait comprendre qu'un geste individuel, une simple gentillesse, rend le monde meilleur. La solidarité est le coeur-même de notre société, elle est toujours présente, et il est parfois bon de se le rappeler. Sur un texte très poétique de Ludovic Souliman et les illustrations de Bruna Assis Brasil vient se poser un accompagnement musical du meilleur effet. C'est pour vous dire, messieurs-dames, que cet album-là devrait se retrouver dans chaque foyer.


1

Delcourt

Neuf 14,95
Occasion 9,00
Conseillé par (Librairie La Grande Ourse)
19 octobre 2018

MAUSART

Et si Mozart s'appelait "Mausart" ? Et si il était en réalité une petite souris mélomane qui vivait dans le piano du loup Salieri?

Dans cette magnifique BD enlevée, Smudja confirme son immense talent de peintre et de dessinateur. Mausart composant La Flute Enchantée en sautant de touche en touche est un véritable bonheur de musique et de ... lecture. Dessinant un bestiaire royal magnifique le peintre d'origine yougoslave, à l'image de la superbe couverture, illumine le regard du lecteur et illustre parfaitement un scénario enjoué et original.

Une BD à destination des moyens et des grands à qui il ne manque qu'une chose : un CD des oeuvres du génie autrichien à écouter pendant la lecture de ce conte heureux .