Quand Marge épouse Blaise en 1938 alors qu'elle vient de rejoindre L'île aux Moines, elle ne se doute pas encore qu'il partira retrouver le général de Gaulle à Londres pour rentrer dans la résistance française.
Mais Marge a de le ressource : femme conquérante et entière, en l’absence de son mari elle tombe amoureuse et enceinte de Mathias, le meilleur ami de Blaise.
Le secret sera bien gardé pendant 30 ans, mais la révélation n'en sera que plus douloureuse pour les personnages concernés.
Ce roman plein de souffle campe un personnage de femme libre, moderne, déterminée, authentique et terriblement romanesque. Il dépeint aussi parfaitement la façon de vivre des iliens, une vie souvent rude, une vie en lien avec la nature, et avec la mer qui impose ses conditions.
C'est aussi une fresque qui s'inscrit dans l'Histoire avec un grand H, Histoire qui malmène ses protagonistes et qui détermine à jamais leurs choix.

Quel joli titre pour raconter qu’un père a décidé de s’isoler du monde, entraînant avec lui ses fils, son ânesse, un majordome adjudant quelque peu décalé, dans un lieu reculé du Mozambique. Le seul lien avec l’extérieur est un oncle assurant la navette et le ravitaillement de denrées et d’imaginaire entre la ville, la vraie et ce trou paumé.

Mais enfermer la jeunesse sans se justifier est voué à l’échec. Interdire c’est provoquer le vouloir. Si bien que les deux garçons vont fomenter leur départ, aidés de l’oncle et de sa compagne.

Mia Couto nous raconte, entre sagesse africaine et fable, un roman sur les non-dits, la colonisation, l’idiotie des hommes à se croire plus malins que les femmes, un roman sur la douleur d’un mari, l’envie de liberté. C’est un roman court, scandé par des scènes très drôles (l’ânesse !) et touchant aux larmes.

Une grande découverte.

Frédérique

Certains jours, il vaudrait mieux rester au lit. C’est en tout ce qu’aurait dû faire l’avocate Valérie Weymann ce matin de décembre, alors qu’elle s’apprête à s’envoler pour Londres, le temps d’un rendez-vous d’affaire. Elle ignore encore qu’elle ne reverra de sitôt ni son mari, ni ses deux filles et qu’elle va se retrouver happée dans une spirale infernale, accusée par les services secrets allemands et la CIA d’être complice de terroristes. L’horreur. Elle pénètre dans un territoire, où la sécurité d’état abolit les lois. Elle n’a pas droit à un avocat, ne peut pas communiquer avec l’extérieur, et a beau se défendre, crier son innocence, personne ne l’entend. Alex Berg, dont c’est le premier thriller, imagine une course haletante et décrit les méthodes de la CIA, dont la « sophistication » fait froid dans le dos. Ce roman est tout simplement génial !

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Lire aujourd'hui Ross MacDonald dans sa réédition chez Gallmeister, c'est comme redécouvrir un film noir US des années 50, qu'on aurait toujours connu avec un doublage médiocre et des raccords qui sautent. Un jour, enfin, on le voit en VO et dans une copie restaurée. Il est toujours en noir et blanc, mais sans cassure entre les séquences. Et surtout, les acteurs ont des intonations qui donnent du sens à l'histoire et un accent qui colle avec le décor.

Oliver Gallmeister - éditeur en France de David Vann et de Craig Johnson – tenait ce Californien élevé au Canada pour un auteur-culte à l'égal de Dashiell Hammett et Raymond Chandler. Lorsqu'il a acquis les droits sur les 24 romans de MacDonald, il a réalisé à quel point les traductions françaises avaient jusqu'alors été massacrées, baclées, parfois même tronquées. Le traducteur maison, Jacques Mailhos, a fait oeuvre de restauration, rendant aux descriptions leur lyrisme originel et aux dialogues la finesse de leur ironie.

" La côte barbare " est le sixième titre ainsi proposé aux lecteurs francophones. On y retrouve le détective Lew Archer, auquel Paul Newman prêta ses traits dans deux adaptations.

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Embarquez vous dans ce roman d'aventures rapide, intrépide, bourré d'inventions, de situations et de personnages pittoresques.
L'imaginaire de l'auteur vous lance aussi sur des pistes de réflexion politique, philosophique... quant à l'histoire, trop rocambolesque je vous laisse la découvrir.

Françoise (libraire)