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15ème Printemps des Poètes (9 au 24 mars 2013)

Du samedi 9 au dimanche 24 mars 2013, la poésie pousse la porte de nos vie et nous entraine dans le tourbillon du 15e Printemps des Poètes

De ma vie je n'ai jamais vu
Plus beau visage que sa voix (…)
Angèle Vannier
Poèmes choisis 1947-1978, Rougerie, 1990

Retrouvez toutes les infos sur les manifestation de ce 15ème Printemps des Poètes sur le site internet dédié

13,70

Au lecteur des deux volumes de vers de l'auteur Ce livre est toute ma jeunesse ; Je l'ai fait sans presque y songer. Il y paraît, je le confesse, Et j'aurais pu le corriger. Mais quand l'homme change sans cesse, Au passé pourquoi rien changer ? Va-t-en pauvre oiseau passager ; Que Dieu te mène à ton adresse ! Qui que tu sois, qui me liras, Lis-en le plus que tu pourras, Et ne me condamne qu'en somme. Mes premiers vers sont d'un enfant, Les seconds d'un adolescent, Les derniers à peine d'un homme. 1840.


Neuf 10,20
Occasion 3,00

C'est peut-être le recueil où apparaît avec le plus d'ampleur le thème essentiel de l'œuvre d'Henri Michaux : le refus de la réalité quotidienne - «sa défaite : le quotidien» - et la revendication d'«autre chose». Cet autre chose souvent proposé, on le sait, sous la forme de situations imaginaires qui témoignent chez le poète du constant besoin d'inventer. Tantôt avec les couleurs apparemment légères de l'humour, tantôt avec celles d'une angoisse existentielle que l'humour ne parvient plus à cacher. Toujours, il est vrai, d'un «lointain intérieur», c'est-à-dire de ces confins du subconscient que Michaux ne se lasse pas d'explorer.À une autre distance, dirait-on, et sous une forme plus familière qui nous montre que ce poète peut être un merveilleux conteur, son imagination a projeté un personnage, «Plume». À travers les aventures à la fois plaisantes et amères dont il est le héros, Plume est bien ce que les Histoires de la littérature appellent un «type» : un homme dans l'embarras, singulièrement, toujours malmené et mal reçu, parce qu'inadapté aux exigences sociales. C'est le «coupable-né», celui qui, en toutes circonstances, «n'a pas suivi l'affaire» et se refuse à la suivre. Mythe très représentatif d'une époque où le social est particulièrement contraignant - ce qui lui donne sa dimension.
Nouvelle édition revue et corrigée


8,20

«Il n'y a pas en Poésie de réalité positive.Il y a une vie profonde, une émotion intense transfiguratrice, qui dépendent fort peu de la circonstance extérieure qui les a provoquées.À l'heure de grâce un rien ou presque suffit parfois à donner la secousse créatrice et à mettre en branle le génie intime qui aussitôt du rien s'empare et à l'infini l'amplifie.Dante aperçoit Béatrice. Béatrice ? L'a-t-il longuement connue et courtisée ? Peut-être... Toute l'aventure du chant est dans l'âme du poète.Et si, de surcroît, ce poète est un artiste, il arrive que de multiples impressions se fondent pour lui en une seule. Tel statuaire a tiré son dieu de plusieurs modèles. [...]Apprenez à lire les poètes. Ne les lisez pas en "journalistes". Vous trouverez ailleurs qu'en eux assez de faits et de gestes plus romanesques et plus curieux que les leurs. Ils n'ont, eux, à vous offrir que leur âme.Et la beauté sans nom ni lieu du Verbe qui chante.»Marie Noël.
«Apprenez à lire les poètes. [...] Ils n'ont, eux, à vous offrir que leur âme. Et la beauté sans nom ni lieu du Verbe qui chante.» Marie Noël.


Neuf 10,20
Occasion 6,50

«Quelle que soit la disparate de ses tons et de ses thèmes, Le Jardinier d'amour s'enracine dans un espace humain dont l'unité s'impose au lecteur jusqu'à la monotonie et qui est l'envers même du décor de la fable et de la cour ; l'espace extraordinairement cohérent et terriblement concret d'une communauté villageoise archaïque aux prises avec le problème quotidien de sa subsistance. Et s'il est une philosophie éparse jusque dans ses poèmes qui en paraissaient d'abord les plus dépourvus, celle-ci s'exprime dans le refus de toute transcendance el l'amour de la finitude qui ont inspiré à Tagore la solennité dolente de son hymne à la Terre : LXXIII Ô Terre, ma patiente et sombre mère, ta richesse n'est pas infinie. Tu te fatigues à nourrir tes enfants ; mais la nourriture est rare. Les joies que tu nous offres ne sont jamais parfaites. Les jouets que tu fabriques pour tes enfants sont fragiles. Tu ne peux satisfaire nos insatiables espoirs ; te renierai-je pour cela ? Ton sourire assombri par la douleur est doux à mes yeux. [ ... ] J'ai vu la douceur de ton visage et j'aime ta lamentable poussière, ô mère Terre.» Jean-Michel Gardair.


Neuf 8,20
Occasion 3,00

«Ha ! qu'on m'évente tout ce lœss ! Ha ! qu'on m'évente tout ce leurre ! Sécheresse et supercherie d'autels... Les livres tristes, innombrables, sur leur tranche de craie pâle... Et qu'est-ce encore, à mon doigt d'os, que tout ce talc d'usure et de sagesse, et tout cet attouchement des poudres du savoir ? comme aux fins de saison poussière et poudre de pollen, spores et sporules de lichen, un émiettement d'ailes de piérides, d'écailles aux volves des lactaires... toutes choses faveuses à la limite de l'infime, dépôts d'abîmes sur leurs fèces, limons et lies à bout d'avilissement - cendres et squames de l'esprit. Ha ! tout ce parfum tiède de lessive et de fomentation sous verre..., de terres blanches à sépulcre, de terres blanches à foulon et de terre de bruyère pour vieilles Serres Victoriennes..., toute cette fade exhalaison de soude et de falun, de pulpe blanche de coprah, et de sécherie d'algues sous leurs thalles au feutre gris des grands herbiers, Ha ! tout ce goût d'asile et de casbah, et cette pruine de vieillesse aux moulures de la pierre - sécheresse et supercherie d'autels, carie de grèves à corail, et l'infection soudaine, au loin, des grandes rames de calcaire aux trahisons de l'écliptique... S'en aller ! s'en aller ! Parole de vivant !» Extrait de Vents, IV, 4.