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Nos conseils pour la rentrée littéraire

- AUDUR OLAFSDOTTIR « l’embellie » chez Zulma.

Placé sous le signe du hasard et de la chance, avec beaucoup de légèreté et une bonne dose d’humour, ce roman est le voyage initiatique d’une jeune traductrice, devenue soudain libre comme l’air, et qui décide de prendre des congés en plein mois de novembre. Elle est accompagnée d’un drôle de petit garçon, « prêté » par une amie, et tous deux nous emportent sur une île noire islandaise où ils vivront des péripéties cocasses, inédites et improbables. Pour tous les lecteurs de « rosa candida », et encore beaucoup d’autres. Réjouissant et plein de fraîcheur.

Neuf 23,00
Occasion 15,00

Roman traduit de l'islandais par Catherine Eyjólfsson

C’est la belle histoire d’une femme libre et d’un enfant prêté, le temps d’une équipée hivernale autour de l’Islande par la route côtière.

En ce ténébreux mois de novembre islandais, exceptionnellement doux au point de noyer l’île sous les pluies et les crues, la narratrice, qui ne cesse de se tourner elle-même en dérision, voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie, Audur, lui demander de s’occuper, pour au moins une saison, de son fils de cinq ans.

Pourtant la chance sourit à l’amie d’Audur : elle gagne un chalet d’été et une petite fortune au loto. À la suite de sa rupture, elle aurait préféré accomplir un voyage consolateur à l’étranger mais, bonne nature, elle est incapable de refuser quoi que ce soit à qui que ce soit, hommes ou femmes. Elle partira tout de même, pour un tour de son île noire, avec Tumi, le fils d’Audur, étrange petit bonhomme, presque sourd, mutique, et avec de grosses loupes en guise de lunettes.

Roman d’initiation s’il en fût, l’Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation de plus en plus cocasse, attentive, émouvante entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre – on pourrait dire amoureuse – de prendre les fugaces, burlesques et parfois dramatiques péripéties de la vie, sur fond de blessure originelle. Et l’on se glisse dans l’Embellie avec une sorte d’exultation complice qui ne nous quitte plus, longtemps après en avoir achevé la lecture.

Il y a chez la grande romancière islandaise – dont on garde en mémoire le merveilleux Rosa candida – un tel emportement rieur, une telle drôlerie des situations comme des pensées qui s’y attachent, que l’on cède volontiers à son humour fantasque, d’une justesse décapante mais sans cruauté, terriblement magnanime. Vrai bain de jouvence littéraire, ses romans ressemblent à la vie.

Audur Ava Ólafsdóttir est née en 1958 à Reykjavík. Après l’immense succès de Rosa candida, elle nous offre l’Embellie, traduit pour la première fois en français.