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Centenaire de la 1ère Guerre Mondiale

Les 100 titres de la Grande Guerre, sélection

Les préparatifs de son centenaire en témoignent une fois encore : la société française porte un regard intense, souvent chargé d’émotion, sur la Première Guerre mondiale.

En 100 mots et 128 pages, André Loez, docteur en histoire contemporaine, propose un point unique des savoirs accumulés et questions débattues par les historiens à propos de la Grande Guerre. S’il fait la part belle aux citations et aux mots de l’époque, c’est pour donner aussi à entendre la voix des contemporains et faire part de leur expérience de cette guerre.

Mot après mot, sont ainsi racontés l’entrée en guerre et ses causes (« Sarajevo », « alliances »…), le déroulement du conflit (« bataille de la Marne », « Gallipoli », « révolutions »…), ses acteurs (« Clemenceau », « Pétain », « soldats coloniaux », « munitionnettes »…), la vie des soldats du front (« tranchées », « permission », « barbelé »…) et celle des sociétés à l’arrière (« inflation », « propagande »…), l’empreinte laissée par la guerre (« anciens combattants », « monuments aux morts », « Der des ders »…), sa mémoire (« cinéma », « musées »…) et enfin des termes qui font débat parmi les historiens (« brutalisation », « guerre totale »).


Dans Les Grands Contemporains(1937), Winston Churchill écrivait au sujet du maréchal Foch : « Avec le recul, je crois que l’on comprendra mieux combien sa valeur spirituelle et la sagacité pénétrante de son jugement étaient de l’ordre le plus élevé. »

Élevé à la dignité de maréchal de France en août 1918, Ferdinand Foch n’a pourtant jamais commandé de troupes au combat avant la guerre. Entre 1914 et 1916, il livre des batailles, notamment devant Ypres à la fin de 1914, en Artois en 1915 jusqu’à l’échec dans la Somme l’année suivante. Nommé chef d’état-major général en 1917, il devient commandant suprême des forces alliées au cours des derniers mois qui précédèrent la victoire. À l’inverse d’un Pétain plus prudent, Foch se révèle un homme énergique, volontaire et tenace, d’un optimisme inaltérable. Et il obtient alors des résultats décisifs ; c’est bien lui qui met en place les stratégies victorieuses, avant que les réalités politiques contribuent ensuite à le faire échouer dans la paix.

À l’appui d’une masse documentaire (carnets de notes, lettres) jusqu’ici sous-exploitée, Elizabeth Greenhalgh propose une étude novatrice de la contribution de Foch à la victoire des Alliés. Elle nous invite à comprendre comment cet officier d’artillerie apprit à combattre l’ennemi, à négocier avec des alliés difficiles à manœuvrer et à se frayer un chemin à travers le véritable champ de mine formé par l’écheveau des relations politico-militaires. En un mot, comment Ferdinand Foch façonna la Grande Guerre.

Elizabeth Greenhalgh est professeur à l’université de New South Wales et à l’Académie militaire australienne à Canberra. Elle est l’auteur de Victory Through Coalition: Britain and France during the First World War, en 2005.

Traduit de l’anglais par Simon Duran.


1914-1918, les intellectuels rencontrent le peuple

Seuil

Neuf 24,00
Occasion 21,00

Guillaume Apollinaire, Henri Barbusse, Marc Bloch, Maurice Genevoix, Georges Duhamel ou Léon Werth : les intellectuels combattants ont laissé à la postérité des textes où la guerre est superbement décrite et analysée. Nicolas Mariot relit les carnets, correspondances et autres témoignages abondamment cités par les historiens non comme des illustrations exemplaires de l'Union sacrée mais au contraire pour y repérer les très nombreux décalages entre leur expérience de la Grande Guerre et celle de la grande majorité des combattants.
L'auteur, sociologue et historien, traque dans ces écrits toutes les mentions, jusqu'aux plus infimes et apparemment anodines, qui racontent l'état des rapports sociaux dans les tranchées. Ce sont elles qui composent l'essentiel de la matière de ce livre. En témoignant du monde des tranchées, et de l'épreuve de la boue ou des bombardements, ces intellectuels livrent un témoignage sur leur découverte des classes populaires, leurs perceptions des soldats côtoyés, qu'il s'agisse de " camarades " ou de " leurs hommes ", et donc sur les écarts et les différences sociales à la fois maintenues et déplacées durant le conflit.
Nicolas Mariot est chercheur au CNRS (Centre Universitaire de recherche sur l'action Ppblication et le politique, Amiens). Il a notamment publié avec Claire Zalc, Face à la persécution. 991 Juifs dans la guerre (Odile Jacob, 2010).


Situé dans l'Aisne entre Laon et Soissons, le Chemin des Dales doit à la Première Guerre mondiale sa funeste notoriété: territoire de batailles meurtrières qui rappelle l'offensive du général Nivelle le 16 avril 1917 et les mutineries de plus en plus fréquentes qui suivirent cette tuerie, ce front de guerre est un chemin de croix.
Survivant de ces "bleuets de 17" auxquels il consacre l'un de ses chapitres les plus fraternels, René-Gustave Nobécourt réunit le double compétence de l'historien curieux d'archives et du témoin, fidèle à ses souvenirs et à ses camarades anciens combattants.


Combats

Volume I, Combats

Fayard

Voici l’ouvrage de référence sur la Première Guerre mondiale. Sous la direction de Jay Winter, professeur à l’université de Yale, avec le Centre internationale de recherche de l’Historial de la Grande Guerre et coordonné par Annette Becker, il réunit les plus grands spécialistes internationaux du conflit. Il paraît simultanément chez Fayard et dans la très prestigieuse collection « Cambridge History », au Royaume-Uni.
Véritable œuvre transnationale, et manifeste d’une génération d’historiens, ce livre englobe tous les espaces et les temps de la guerre qui, si elle est née en Europe, devient très vite mondiale par le jeu des Empires coloniaux des grandes puissances. Premier volume d'une trilogie, Combats montre que la guerre, pensée en différents fronts, a été par bien des aspects totale : les combats, terrestres, aériens, navals et les soldats ne peuvent se comprendre sans les fronts « domestiques », d’occupations, de prisonniers et de réfugiés, dans les usines, les champs et les écoles – questions qui sont au cœur des volumes 2 : Etats, et 3 : Sociétés.
A l’heure du centenaire, ce livre, appelé à faire date, porte la plume d’une mémoire encore à vif, en deuil de près de 10 millions de combattants et de centaines de milliers de civils. Il soulève le voile des illusions perdues pour retrouver la guerre, telle qu’elle fut.

Jay Winter est professeur d'histoire à l'université de Yale aux Etats-Unis, auteur de nombreux ouvrages, notamment, avec Antoine Prost, de Penser la Grande Guerre (Seuil, 2004) et, plus récemment, d'une biographie de René Cassin (Fayard, 2011). 
Annette Becker, coordinatrice de l’ouvrage, est professeur d’histoire à l’université de Paris Ouest-Nanterre La Défense et membre senior de l’Institut universitaire de France. Spécialiste des deux guerres mondiales, elle est notamment l’auteur de Apollinaire, une biographie de guerre (Tallandier, 2009) et des Cicatrices rouges, 1914-1918, France et Belgique occupées (Fayard, 2010).

 

            Traduit de l’anglais par Jacques Bonnet, Pierre-Emannuel Dauzat, Odile Demange et Sylvie Lucas.