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Découvrez votre part d'ombre sous le soleil de l'été

Que l'on se détrompe, la neige n'est pas plus blanche chez le voisin plutôt que chez soi ;
tout le monde a ses petits travers et déviances bons enfants qu'il réprime avec plus ou moins de motivation.
L'alcool, la violence, la cruauté, la méchanceté, la perversion, le crime organisé... qui n'a pas
un léger accroc moral à ravauder de bonnes intentions et de sourires forcés ?
Pour les quelques vertueux tenaces qui réfutent l'évidence ou pour les adeptes
un peu trop enthousiastes du retour à l'état de nature et de ses plus bas instincts,
la librairie offre cette sélection de texte qui font le jour sur notre part d'ombres.

Roland Gori

Éditions Les Liens qui libèrent

L’imposteur est aujourd’hui dans nos sociétés comme un poisson dans l’eau : faire prévaloir la forme sur le fond, valoriser les moyens plutôt que les fins, se fier à l’apparence et à la réputation plutôt qu’au travail et à la probité, préférer l’audience au mérite, opter pour le pragmatisme avantageux plutôt que pour le courage de la vérité, choisir l’opportunisme de l’opinion plutôt que tenir bon sur les valeurs, pratiquer l’art de l’illusion plutôt que s’émanciper par la pensée critique, s’abandonner aux fausses sécurités des procédures plutôt que se risquer à l’amour et à la création. Voilà le milieu où prospère l’imposture !

Notre société de la norme, même travestie sous un hédonisme de masse et fardée de publicité tapageuse, fabrique des imposteurs. L’imposteur est un authentique martyr de notre environnement social, maître de l’opinion, éponge vivante des valeurs de son temps, fétichiste des modes et des formes. L’imposteur vit à crédit, au crédit de l’Autre.

Soeur siamoise du conformisme, l’imposture est parmi nous. Elle emprunte la froide logique des instruments de gestion et de procédure, les combines de papier et les escroqueries des algorithmes, les usurpations de crédits, les expertises mensongères et l’hypocrisie des bons sentiments.

De cette civilisation du faux-semblant, notre démocratie de caméléons est malade, enfermée dans ses normes et propulsée dans l’enfer d’un monde qui tourne à vide. Seules l’ambition de la culture et l’audace de la liberté partagée nous permettraient de créer l’avenir.


20,00

Nom: Guyard; Prénom: Alain; Vocation: Socrate des parloirs, Bergson des centrales.
Si Hammett, comme l'a écrit Chandler a ôté le polar de son vase vénitien pour le jeter dans la rue, Guyard, lui, a extrait l'art de philosopher des hauteurs sacrées de la chaire pour le fourrer en tôle, soumettre la dialectique à l'écoute des incarcérés. La chose n'est d'évidence, pas fort aisée; en témoigne son précédent opus, "La zonzon" ou les soubresautantes avanies du philosophe Lazare Vilain, parti philosopher entre quatre murs, et ce qu'il en advint. Mais initier à l'art du concept les écroués, s'il se fonde sur le talent de l'orateur, se doit aussi d'en passer par l'art du manuel, d'où ces 33 leçons que publie le Dilettante. Partant du constat que "l'histoire de la philosophie ressemble plus à une court des Miracles qu'à un court de tennis", Guyard narre l'histoire de la métaphysique comme elle doit l'être: avec l'encre des faits divers, éclairant les aventures du concept à la lumière des réverbères.


Pendant près de deux siècles en France, des juridictions ont été saisies de crimes et de délits dont l'horreur a parfois dépassé l’entendement. Certains crimes n’ont jamais été élucidés et ont gardé depuis leur part d’ombres et de mystères. Parfois, la démence, une autre fois la passion amoureuse, une autre fois la cupidité et le chantage expliquent les agissements des criminels devenus, le temps d’un procès ou d’une enquête, des « vedettes » médiatiques de « grandes affaires criminelles ».

Pour la première fois, un collectif d’auteurs spécialistes a été réuni autour des 38 affaires criminelles qui ont marqué l’histoire de France. Avocats, professeurs et historiens nous révèlent la face cachée des enquêtes menées alors : le cas Landru, la bande à Bonnot, l’affaire Stavisky, le clan Dominici, Spaggiari, l’assassinat de Mesrine dans les rues de Paris...


22,50

Pourquoi une image choque-t-elle ? Une réponse s'élabore au fil des pages autour du concept de montage : agencement des regards et des lieux, des figures et des temps. La méfiance croissante face aux images du mal, la naissance de l'émotion pornographique, l'émergence du graffiti contestataire, la destruction d'images par l'autorité qui les a commandées, l'élaboration savante de l'inimaginable : autant de phénomènes qui éclairent la transformation du rapport aux images en Occident. Transgression et image forment ici un couple dont l'histoire est mise en perspective avec le présent. Ce faisant, c'est la croyance en un pouvoir des images qui est décryptée.


Michel Foucault

Nouvelles éditions Lignes

12,00

La "Préface à la transgression" a été publié en 1963 dans le volume d'hommage consacré à Georges Bataille par la revue Critique. Il ne doit pas son surprenant mouvement à quelque démonstration, à quelque effort dissertatif : non, une langue, une syntaxe, une scansion s'inventent, un rythme qui tente de rejoindre le mouvement de son thème et la transgression de sa propre limite.