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Focus sur les éditions Joëlle Losfeld

Depuis toujours, Joëlle Losfeld s’efforce de représenter et de défendre une certaine conception de la lecture : celle qui offre une littérature et des auteurs “hors normes” qui aiment à côtoyer selon le mot de Freud “l’inquiétante étrangeté”.
Directrice littéraire des Éditions Terrain Vague - fondées par son père en 1955 - pendant plusieurs années, elle décide de créer sa propre maison d’édition en 1991, qui porte son nom et s’installe rue Servandoni, dans le 6ème arrondissement à Paris.
Les premiers livres paraissent en février 1993 : la réédition de Mon étrange plaisir de Rachilde, et celle des œuvres complètes d’Albert Cossery - son auteur fétiche et Grand Prix de la francophonie pour l’ensemble de son œuvre -, qui débute avec Mendiants et orgueilleux et la Violence et la Dérision. D’ailleurs, l’année 1995 est marquée par le succès de Mendiants et orgueilleux d’Albert Cossery. En une seule année, les éditions vendent plus d’exemplaires de ce titre qu’en huit années d’exploitation de ce même ouvrage (rappelons que Joëlle Losfeld avait commencé l’édition des œuvres de cet auteur en 1989).
En 2003, les éditions Joëlle Losfeld intègrent le groupe Gallimard et poursuivent sous sa marque leur aventure éditoriale. Citons Effroyables Jardins de Michel Quint (succès mondial), les œuvres de Chantal Pelletier, celles de Pascale Gautier ainsi qu’un grand nombre d’ouvrages de la collection étrangère dédiés aux écrivains irlandais dont certains sont particulièrement remarqués par les libraires et les lecteurs ainsi que la presse : Sebastian Barry, Kate o’Riordan, Dermot Bolger, Peter Cunningham…
Une politique d’auteur prépondérante qui offre la possibilité aux lecteurs de lire les œuvres complètes de Paula Fox, de Janet Frame, de Jonathan Ames entre autres.

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Joe, ancien marine et ex-agent du FBI, a eu son compte de scènes de crimes. Et ce n'est pas sa vie sentimentale ou amicale qui va lui mettre du baume au cœur : solitaire et tourmenté, il ne se lie à personne. Lorsqu'un homme politique de premier plan l'engage pour exfiltrer sa fille adolescente des griffes de la prostitution, il découvre un réseau de corruption inimaginable. Quand la seule personne à qui il tient encore est enlevée, Joe renonce à sa promesse de ne pas faire de mal. Et s'il y a quelqu'un qui sait tuer pour le vérité, c'est bien Joe... Hommage à Raymond Chandler, ce roman très noir témoigne de la diversité du talent de Jonathan Ames : surprenant, et plein de suspense.
Hommage à Raymond Chandler, ce roman très noir témoigne de la diversité du talent de Jonathan Ames : surprenant, et plein de suspense.


Neuf 14,90
Occasion 3,19

Cinq vies de l'enfance à la maturité, cinq portraits de Chinoises d'aujourd'hui, qui s'extirpent des noirceurs d'une Chine secouée par les guerres, les famines, les atrocités pour accéder à une modernité clinquante et contemporaine. Suivant les destins croisés de ses héroïnes, Chantal Pelletier donne un aperçu de l'élan et du dynamisme qui sont en train de transformer la Chine en pays le plus riche du monde, et du prix fort que les individus ont à payer dans ce combat sans pitié. Sont évoqués avec réalisme des sujets rarement abordés à propos de la Chine contemporaine : l'accession des femmes à des postes à responsabilités, la sexualité et l'homosexualité, la dureté des rapports familiaux...
Cinq vies de l'enfance à la maturité, cinq portraits de Chinoises d'aujourd'hui, qui s'extirpent des noirceurs d'une Chine secouée par les guerres, les famines, les atrocités pour accéder à une modernité clinquante et contemporaine...


roman

Joëlle Losfeld

Neuf 20,50
Occasion 5,00

Au balcon d’un hôtel de Oaxaca, au Mexique, un homme, nu, la cinquantaine, boit rhum sur rhum. Banni de la chambre où sa petite amie «la Finlande» est malade comme un chien, il observe le manège de deux petits cireurs de chaussures zapotèques. Livré à lui-même, il en profite pour visiter les ruines de Monte Albán, berceau de la civilisation zapotèque, et va trouver un chamane pour expérimenter le temazcal, un bain rituel aztèque. Le soir même, la Finlande va mieux. Mais leurs attentes amoureuses ne vont cesser de diverger. Récit fantaisiste et profond d’une relation sentimentale vécue de manière totalement différente par les deux personnages, le roman surprend, séduit et réaffirme le talent de Federico Jeanmaire.
Federico Jeanmaire est né en 1957 en Argentine. Professeur à l'université de Buenos Aires, il est l'auteur de nombreux romans, dont Plus léger que l'air, paru en 2011 aux Éditions Joëlle Losfeld.


roman

Joëlle Losfeld

Neuf 15,90
Occasion 3,19

Martin, haut fonctionnaire irlandais d’une cinquantaine d’années, rattaché à un ministère en bout de course, se retrouve, le temps d’un voyage officiel en Chine, seul dans sa luxueuse chambre d’hôtel. Accablé par une existence terne, entre son épouse et ses trois filles, il décide de s’offrir un massage durant son séjour. La jeune femme chinoise qui vient le masser ne parle pas sa langue et ne partage rien de sa vie : mère célibataire, elle peine à joindre les deux bouts, mais ce qu’elle lui procure est autrement précieux : le plaisir d’être touché, la sensation d’être désiré. Une complicité naît entre eux, que rompt la proposition de la jeune femme de monnayer ses charmes. Martin va-t-il céder à cette tentation ? L’écriture dense et acérée, mais aussi d’une grande sensibilité, de Dermot Bolger condense la vie d’un homme, ses convenances, ses incertitudes et son trouble l’espace d’une nuit.
Dermot Bolger est l'auteur à succès de Toute la famille sur la jetée du Paradis et d'Une seconde vie, parus aux Éditions Joëlle Losfeld et traduits par Marie-Hélène Dumas.


2,50

Obligée autrefois de fuir l’Irlande et les siens avec son fiancé pour de mystérieuses raisons, Lilly Bere, à quatre-vingt-neuf ans, revit le chemin parcouru depuis son arrivée dans le Nouveau Monde - le «côté de Canaan» - au rythme des hommes de sa vie. D’une traversée clandestine à leur installation précaire à Chicago, le jeune couple n’aspire qu’à une vie normale. Mais c’est sans compter avec la menace sourde qui pèse sur eux, et qui va pousser Lilly, désormais seule au monde, à s’enfuir à Cleveland. Devenue employée de maison grâce à son amie Cassie, elle y est témoin des injustices et du racisme de la société américaine. Quand elle rencontre le séduisant et énigmatique Joe, elle croit enfin toucher le bonheur du doigt - jusqu’à une explosion pendant laquelle Joe disparaît… Ce n'est là qu'un des nombreux mystères de la vie de Lilly, racontée comme un thriller, et imprégnée d’une infinie douceur.
Sebastian Barry, écrivain et dramaturge, né à Dublin en 1955, est considéré comme l'un des écrivains irlandais les plus doués de sa génération. Ses romans sont traduits aux Éditions Joëlle Losfeld.

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Interview-J-Losfeld

Quelques mots sur les éditions Joëlle Losfeld
Depuis toujours, Joëlle Losfeld s’efforce de représenter et de défendre une certaine conception de la lecture : celle qui offre une littérature et des auteurs “hors normes” qui aiment à côtoyer selon le mot de Freud “l’inquiétante étrangeté”
Directrice littéraire des Éditions Terrain Vague - fondées par son père en 1955 - pendant plusieurs années, elle décide de créer sa propre maison d’édition en 1991, qui porte son nom et s’installe rue Servandoni, dans le 6ème arrondissement à Paris.
Les premiers livres paraissent en février 1993 : la réédition de Mon étrange plaisir de Rachilde, et celle des œuvres complètes d’Albert Cossery - son auteur fétiche et Grand Prix de la francophonie pour l’ensemble de son œuvre -, qui débute avec Mendiants et orgueilleux et la Violence et la Dérision. D’ailleurs, l’année 1995 est marquée par le succès de Mendiants et orgueilleux d’Albert Cossery. En une seule année, les éditions vendent plus d’exemplaires de ce titre qu’en huit années d’exploitation de ce même ouvrage (rappelons que Joëlle Losfeld avait commencé l’édition des œuvres de cet auteur en 1989).
En 2003, les éditions Joëlle Losfeld intègrent le groupe Gallimard et poursuivent sous sa marque leur aventure éditoriale. Citons Effroyables Jardins de Michel Quint (succès mondial), les œuvres de Chantal Pelletier, celles de Pascale Gautier ainsi qu’un grand nombre d’ouvrages de la collection étrangère dédiés aux écrivains irlandais dont certains sont particulièrement remarqués par les libraires et les lecteurs ainsi que la presse : Sebastian Barry, Kate o’Riordan, Dermot Bolger, Peter Cunningham…
Une politique d’auteur prépondérante qui offre la possibilité aux lecteurs de lire les œuvres complètes de Paula Fox, de Janet Frame, de Jonathan Ames entre autres.

Entretien avec Joëlle Losfeld

Laurence Bellon (Dialogues) : Vous avez créé la maison d’édition Joëlle Losfeld en 1991. Pourriez-vous nous raconter les débuts de cette belle maison ?
Joëlle Losfeld : En 1991 après avoir passé 5 ans à la tête de la maison d’édition qu’avait créée mon père, j’ai décidé de partir fonder ma propre maison. J’avais un tout petit capital et des amis généreux enthousiastes à cette idée et qui m’ont aidée financièrement. Après, il a fallu trouver une banque (pas facile) et une maison de diffusion. Ce fut Harmonia Mundi.

LB : Combien de titres publiez-vous à l’année et comment sont-ils dictés ?
JL : Je publie maintenant une quinzaine de titres. Des romans essentiellement, dans lesquels l’imaginaire joue un rôle primordial. Peu importe les genres. Pourvu que l’expression y soit en parfaite adéquation avec le sujet. Je n’édite pas (sauf exception) de romans réalistes. J’aime les propositions originales qui cernent le sujet de manière humoristique, onirique, poétique…

LB : Au fil de vos choix éditoriaux, quelle idée de la littérature défendez-vous ?
JL : Une littérature profonde et distrayante qui aborde de façon nouvelle les sujets traités.

LB : Quels sont les livres qui ont particulièrement marqué l’histoire de votre maison d’édition ?
JL : Cossery bien sûr, "Midget ou les Mémoires d’une miniature" de Walter de la Mare, un roman victorien qui fait l’éloge de la différence, "Effroyables Jardins" de Michel Quint, un texte très émouvant et qui fut un best et long seller, ce qui n’est jamais négligeable, tous les écrivains qui sont entre autres à mon catalogue ; Sebastian Barry, Dermot Bolger, Kate O’Riordan. De jeunes Américains comme Jonathan Ames (le plaisir de la découverte).

LB : Vous avez fait connaître en France de nombreux auteurs de langue anglaise. Comment se déroulent les négociations avec les maisons d’éditions anglo-saxonnes, et surtout avec les agents littéraires ?
JL : Après plus de 25 ans d’exercice de ce métier, je connais mes interlocuteurs étrangers et leur production. Ils savent que je ne suis pas dans la course lorsqu’ils font des enchères sur tel ou tel livre. Cela remet les choses à leur place et nous permet de ne pas perdre de temps à d’inutiles tractations.

LB : Quels sont aujourd’hui les principaux défis à relever pour les éditions Joëlle Losfeld ?
JL : Installer durablement les auteurs dont je publie l’œuvre. Ne pas publier trop et parfaire l’image de la maison auprès des libraires et donc des lecteurs. C’est parfois difficile mais je tiens à continuer à faire une politique d’auteur.