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Je tue il, passage à l'acte...

Pourquoi le meurtrier passe à l'acte? Question souvent sans réponse mais voici une sélection d'ouvrages qui essaie de comprendre ce geste.

ou La fin des hommes

Seuil

21,00

Dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011, Laëtitia Perrais a été enlevée à 50 mètres de chez elle, avant d’être poignardée et étranglée. Il a fallu des semaines pour retrouver son corps. Elle avait 18 ans.
Ce fait divers s’est transformé en affaire d’État : Nicolas Sarkozy, alors président de la République, a reproché aux juges de ne pas avoir assuré le suivi du « présumé coupable », précipitant 8 000 magistrats dans la rue.

Ivan Jablonka a rencontré les proches de la jeune fille et les acteurs de l’enquête, avant d’assister au procès du meurtrier en 2015. Il a étudié le fait divers comme un objet d’histoire, et la vie de Laëtitia comme un fait social. Car, dès sa plus jeune enfance, Laëtitia a été maltraitée, accoutumée à vivre dans la peur, et ce parcours de violences éclaire à la fois sa fin tragique et notre société tout entière : un monde où les femmes se font harceler, frapper, violer, tuer.

Prix Médicis 2016


Robert Laffont

20 avril 1999, lycée de Columbine. Dylan Klebold et Eric Harris tuent douze élèves et un professeur avant de se suicider. Sue, la mère de Dylan, témoigne pour la première fois.
Comment imaginer qu’un enfant qu’on a élevé et aimé puisse être responsable d’un tel massacre ? Comment, en tant que mère, a-t-on pu rester aveugle à sa dérive ? Qu’aurait-on dû faire différemment ? Depuis dix-sept ans, Sue Klebold vit avec cette douleur indescriptible et la honte de ce jour tragique où son fils a ouvert le feu dans son lycée.
Elle avait toujours refusé de s’exprimer. Mais la multiplication des tueries dans les écoles américaines ces dernières années l’a incitée à briser ce long silence. Elle livre un témoignage brut et puissant, digne et tout en retenue, pour aider d’autres parents, épargner d’autres enfants.
« Comme toutes les mères de Littleton, j’avais prié pour que mon fils soit sain et sauf. Quand j’ai entendu parler de vingt-cinq morts, ma prière n’a plus été la même. Si Dylan blessait ou tuait des gens , il fallait l’arrêter. En tant que mère, c’est la prière la plus difficile que j’aie jamais faite dans le silence de mes pensées. Mais, je l’ai compris à cet instant, la plus grande grâce que je pouvais demander au ciel n’était pas que mon fils soit sain et sauf, mais qu’il soit mort. »

« Dans ce livre, Sue Klebold gagne notre compassion, notre empathie et, souvent, notre admiration ; pourtant, Columbine est un message d’avertissement, et aucunement une demande d’absolution. » The New York Times


20,00

« En 1969, j’avais neuf ans. La famille Manson est entrée avec fracas dans mon imaginaire.  J’ai grandi avec l’image de trois filles de 20 ans  défiant les tribunaux américains, une croix sanglante gravée sur le front. Des droguées… voilà ce qu’on disait d’elles, des droguées qui avaient commis des crimes monstrueux sous l’emprise d’un gourou qu’elles prenaient pour Jésus-Christ. Plus tard, j’ai écrit cette histoire le plus simplement possible pour exorciser mes terreurs enfantines et j’ai revécu seconde par seconde le martyr de Sharon Tate. »
Los Angeles, 8 août 1969 : Charles Manson, dit Charlie, fanatise une bande de hippies, improbable « famille » que soudent drogue, sexe, rock’n roll et vénération fanatique envers le gourou. Téléguidés par Manson, trois filles et un garçon sont chargés d’une attaque, la première du grand chambardement qui sauvera le monde. La nuit même, sur les hauteurs de Los Angeles, les zombies défoncés tuent cinq fois. La sublime Sharon Tate, épouse de Roman Polanski enceinte de huit mois, est laissée pour morte après seize coups de baïonnette. Une des filles, Susan, dite Sadie, inscrit avec le sang de la star le mot PIG sur le mur de la villa avant de rejoindre le ranch qui abrite la Famille.
Au petit matin, le pays pétrifié découvre la scène sanglante sur ses écrans de télévision. Associées en un flash ultra violent, l’utopie hippie et l’opulence hollywoodienne s’anéantissent en un morbide reflet de l’Amérique. Crime crapuleux, vengeance d’un rocker raté, satanisme, combinaisons politiques, Black Panthers… Le crime garde une part de mystère.
En trois actes d’un hyper réalisme halluciné, Simon Liberati accompagne au plus près les California girls et peint en western psychédélique un des faits divers les plus fantasmés des cinquante dernières années. Ces 36 heures signent la fin de l’innocence.


66,50

Crime et châtiment est le premier des cinq grands chefs-d'œuvre qui rendront Dostoïevski immortel. Il ne l'écrivit qu'en 1865, mais il en avait eu la première idée douze ans plus tôt, alors qu'il était au bagne. Il songeait alors à un roman dans lequel un de ces êtres
forts, dont l'existence l'étonnait, qui ignorent les bornes du bien et du mal, écrirait sa confession. On sait que Dostoïevski, condamné à mort, fut grâcié et fit quatre ans de bagne. Cette terrible expérience, si elle eut une influence sur toute son œuvre, n'est jamais aussi manifeste que dans les textes qu'on a réunis dans ce volume. On y trouvera, en effet, outre Crime et châtiment : le Journal de Raskolnikov, Les Carnets de Crime et châtiment et Souvenirs de la Maison des Morts, ouvrage que Tolstoï qualifiait de «plus beau livre de toute la littérature nouvelle, Pouchkine inclus».
Chronologie, bibliographie, annotations par Sylvie Luneau


« Ce que je vais vous raconter ne s'invente pas. »
22 juin 2004. Après un an d'interrogatoires, Monique Fourniret révèle une partie du parcours criminel de son mari, « l'Ogre des Ardennes ». Il sera condamné à la perpétuité. Celle que Michel Fourniret surnomme sa « mésange » reste un mystère : victime ou complice ? Instrument ou inspiratrice ? Mésange ou ogresse ? Quoi de plus incompréhensible que le mal quand il revêt des apparences humaines ? En sondant les abysses psychiques de Monique Fourniret, en faisant résonner sa voix, jusqu'au tréfonds de la folie, dans un face-à-face tendu avec les enquêteurs qui la traquent, ce roman plonge au coeur du mal pour arriver, par la fiction et la littérature, au plus près de la glaçante vérité.