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L'Olivier fête ses 20 ans !

Il y a vingt ans, Olivier Cohen lançait sa maison d’édition. 650 titres plus tard, retour sur une maison qui a découvert de grands noms de la littérature française et étrangère.

Dès son démarrage en 1991, l’Olivier s’appuie sur un groupe d’auteurs anglo-saxons qui resteront fidèles à la maison dans les années qui vont suivre. Richard Ford (Une saison ardente, 1991), Jay McInerney (Trente ans et des poussières, 1993), Michael Ondaatje (Le Patient anglais, 1993) s’imposent très vite comme des écrivains majeurs – sans parler de Raymond Carver (Les Feux, 1991). D’Angleterre, de nouvelles voix se font entendre, comme celles de Will Self (Vice-versa, 1996) ou Irvine Welsh (Trainspotting, 1996).

À ce premier noyau d’auteurs, vont s’ajouter des écrivains appartenant à la génération précédente, et qui ont déjà à leur actif une œuvre importante : John Berger, Cormac McCarthy, Henry Roth, James Salter, Hubert Selby, etc. Ils seront bientôt rejoints par de jeunes écrivains incarnant la « relève de la garde » : Jonathan Franzen (Les Corrections, 2002), Jeffrey Eugenides (Middlesex, 2003), Rick Moody (À la recherche du voile noir, 2004), Jonathan Safran Foer (Tout est illuminé, 2003), Chang-Rae Lee (Les Sombres Feux du passé, 2001)…

Cette politique d’auteurs sera confirmée par l’attribution, la même année, du Médicis étranger à Michael Ondaatje (Le Fantôme d’Anil, 2000) et du Fémina étranger à Jamaica Kincaid (Mon frère, 2000).

En même temps, l’Olivier commence à explorer de nouveaux territoires, avec Alexandre Ikonnikov (Dernières nouvelles du bourbier, 2003), Mian Mian (Les Bonbons chinois, 2001) et, surtout, Aharon Appelfeld qui, avec Histoire d’une vie (2004), suscite en France un immense enthousiasme, qui se répercutera à l’échelle internationale.

Mais c’est avec les auteurs français que l’Olivier va rencontrer certains de ses succès les plus marquants. En 1994, un inconnu de 26 ans, Guillaume Le Touze, obtient le prix Renaudot (Comme ton père). La même année, Jean Hatzfeld est couronné par le prix Novembre (L’air de la guerre). Suivront Florence Seyvos (Goncourt du premier roman, 1995), Agnès Desarthe (Prix du Livre-Inter, 1996) et Geneviève Brisac (Prix Femina, 1996), Olivier Adam (Goncourt de la nouvelle, 2004), Jean-Paul Dubois (Prix Femina, 2004)… Marie Desplechin, pour sa part, connaît un énorme succès avec Sans Moi (1998), qui sera traduit dans 15 pays.

La modernité, c’est aussi la présence, au catalogue de l’Olivier, d’écrivains francophones originaires de l’île Maurice. Tournant résolument le dos à l’exotisme, Barlen Pyamootoo, Carl de Souza, Shenaz Patel, Bertrand de Robillard et Nathacha Appanah ont trouvé leur place aux côtés des auteurs français de la métropole.

A l'occasion des 20 ans de l'Olivier, la Bpi présentera une soirée en deux volets, de découverte et de plaisir du texte.

Au programme :

• 19h-20h15 : 20 voix pour 20 ans
Lectures par les auteurs :
Jakuta Alikavazovic, Le Londres-Louxor (2010).
Nathacha Appanah, Le Dernier Frère (2007)
Patrick Bouvet , Canons (2007)
Geneviève Brisac, Une année avec mon père (2010)
Belinda Cannone, Entre les bruits (2009)
Fanny Chiarello, L’Éternité n’est pas si longue (2010)
Manuela Draeger, Onze rêves de suie (2010)
Jean-Hubert Gailliot, Bambi Frankenstein (2006)
Denis Grozdanovitch, La Secrète Mélancolie des marionnettes (2011)
Jean Hatzfeld, La Guerre au bord du fleuve (1999)
Thierry Hesse, Démon (2009)
Jérôme Lambert, Finn Prescott (2007)
Christian Oster, Rouler (2011)
Véronique Ovaldé, Des vies d’oiseaux (2011)
Karine Reysset, Les Yeux au ciel (2011)
Florence Seyvos, L’Abandon (2002)
Shumona Sinha, Assommons les pauvres ! (2011)
Olivier De Solminihac, Nous n’avons pas d’endroit où vivre (2009)
Dominique Souton, Je (ne) suis (pas) à vendre (2010)
Valérie Zenatti, Mensonges (2011).

• 20h30-21h30 : The Great American Novel
Rencontre avec :
Olivier Cohen, fondateur et Pdg des Éditions de l'Olivier.
Adam Thirlwell, romancier britannique
Marc Amfreville, professeur de littérature américaine à l'Université Paris IV-Sorbonne, traducteur.

Pour plus de détails : http://www.bpi.fr/fr/la_saison_culturelle/evenements/les_editions_de_l_olivier_ont_20_ans.html

Nouvelles Ttaduits de l'anglais (États-Unis) par François Lasquin

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Éditions de L'Olivier

15,20

"Il ne restait plus trace en lui de l'optimisme qui avait teinté sa fuite de la ville. Il s'était évaporé au soir du premier jour, tandis qu'ils roulaient vers le nord entre deux rangées ténébreuses de séquoias géants. Désormais, les pâturages de l'ouest de Washington, leurs vaches, leur corps de ferme épars, ne semblaient plus rien lui promettre, rien en tout cas de ce qu'il désirait vraiment. Et à mesure qu'il avançait, un sentiments de révolte et de désespoir grandissait en lui."

Extrait de "Et ça, qu'est-ce que tu en dis?"


Éditions de L'Olivier

Neuf 19,30
Occasion 3,99

Comment vit-on en France, aujourd'hui, quand on a un revenu inférieur au Smic – voire pas de revenu du tout?
Pour le savoir, Florence Aubenas quitte temporairement sa famille, ses amis et son emploi de grand reporter au Nouvel Observateur pour vivre pendant six mois dans la France de tout en bas. Embauchée d'abord comme femme de ménage dans une ville de province, cumulant les contrats précaires, elle plonge dans un autre monde. Un monde où le travail est rare et les nuits brèves, l'exploitation maximale et la solidarité active. Où les lieux de rencontre sont le Pôle emploi et l'hypermarché local. Entre colère et résignation, chacun lutte pour sa survie.
Document exceptionnel sur des Francais invisibles, ce livre est aussi une extraordinaire galerie de portraits, un récit où la condition humaine se dévoile dans toute sa nudité.
Comme le classique Dans la dèche à Paris et à Londres (George Orwell), Le quai de Ouistreham devrait faire date dans l'histoire du journalisme.


oeuvres complètes 1

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Éditions de L'Olivier

Neuf 22,30
Occasion 3,99

Le 20 avril 1981, l’éditeur new-yorkais Alfred A. Knopf publiait un recueil de nouvelles de Raymond Carver intitulé What We Talk About when We Talk About Love. Carver était encore peu connu. La parution de ce livre le rendit mondialement célèbre, et fit de lui – à son corps défendant – le « pape » du minimalisme. L’ouvrage parut en France en 1986 aux Éditions Mazarine, dont j’étais le directeur littéraire, sous le titre Parlez-moi d’amour. Nous ignorions alors que le texte d’origine avait été amputé de plus de 50% par l’editor de Carver, Gordon Lish, et qu’à la suite de ce « charcutage » (pour reprendre ses propres termes), Carver s’était brouillé pour toujours avec Lish.

Il y a deux ans, la veuve de Carver, Tess Gallagher, a retrouvé le manuscrit original, donc intégral, de l’œuvre. Nous en publions aujourd’hui la traduction française, sous son titre primitif : Débutants. C’est un livre entièrement différent que nous proposons au public français, qui va découvrir un Carver proprement inédit.

La parution de Débutants aux U.S.A. a provoqué une polémique d’une rare intensité. Deux écrivains de première grandeur – Philip Roth dans le New Yorker, Stephen King dans le New York Times – ont exprimé leur enthousiasme pour ces textes d’une extraordinaire fraîcheur, dans lesquels Carver laisse libre cours à la puissance de ses émotions. D’autres critiques, en revanche, ont jugé que, sans les coupes pratiquées par Gordon Lish, les nouvelles perdaient une grande partie de leur originalité. À chacun de juger. Pour ma part, je considère la publication de ce livre « uncut » comme un véritable événement littéraire, qui soulève une quantité de questions fondamentales relatives à l’écriture et … à l’édition. Très accessible, Débutants devrait également toucher un vaste public, bien au-delà des amateurs de littérature américaine.

C’est aussi l’occasion rêvée pour lancer les Œuvres complètes de Raymond Carver : 7 volumes dont la publication s’étalera sur 3 ans (de 2010 à 2012), comprenant nouvelles, essais et des poèmes en partie inédits, dans des traductions entièrement rénovées. J’ai la conviction qu’une entreprise éditoriale de cette ampleur permettra aux Français de redécouvrir ce géant de la littérature américaine, pour qui un grand nombre d’écrivains éprouvent admiration et gratitude – je pense en particulier à Philippe Djian, Jean-Paul Dubois, Geneviève Brisac, Olivier Adam, Annie Ernaux, Tanguy Viel, Christian Oster, et bien d’autres encore.


6,00

Après vingt ans d'exil à New York, Mary Ann Singleton revient sur les lieux de sa jeunesse à San Francisco. Trompée par son mari, atteinte d'un cancer, elle a décidé de se battre pour changer de vie. Elle est hébergée par son ami de toujours, Michael Tolliver, et retrouve Anna Madrigal, la légende du 28, Barbary Lane, qui n'a rien perdu de son humour ni de son énergie.
Dans Mary Ann en automne, Armistead Maupin pose sur notre société son regard caustique et plein de tendresse. Il observe avec curiosité le nouvel ordre amoureux initié par Facebook, explorant l'émergence du virtuel dans les rapports humains. Fidèle à l'esprit des Chroniques, ce huitième épisode est aussi un roman émouvant sur le temps qui passe et la quête du bonheur.


Volume 1

Éditions de L'Olivier

Neuf 23,00
Occasion 3,19

" Écrits en grande partie sous forme de saynètes dialoguées, ces six romans décrivent mieux que n'importe quel traité de sociologie l'Amérique marginale des années 70 et 80, quand San Francisco était le laboratoire de toutes les expériences nouvelles. Amours, liberté, solitude, ambition professionnelle, fric, joints, homosexualité, et son affreux corollaire, le sida... tout est minutieusement décrit avec légèreté et brio. C'est criant de vérité et, surtout, ça nous ressemble. On rit, on pleure, on s'amuse, on jubile, on ne peut pas lâcher la tribu : au bout des cent premières pages, on est déjà complètement accro. "
Michèle Fitoussi, Elle