SOS Méditerranée
L'odyssée de l'Aquarius. Préface de Laurent Gaudé
Préface de Laurent Gaudé
Avec Bertrand Badie, Patrick Chamoiseau
Museo
"L'Odyssée de l'Aquarius" retrace le parcours de l’Aquarius depuis son départ pour la zone de sauvetage en Méditerranée centrale en février 2016. Les images de l’ouvrage sont celles d’une quinzaine de photographes de l’association SOS MEDITERRANEE, toutes prises lors de leurs missions à bord du navire. Elles illustrent les embarcations en perdition, suivent les sauveteurs dans les drames de la route maritime la plus mortelle au Monde, les premiers secours, les premiers sourires des rescapés, les jours d’attente et de répit à bord, et enfin le débarquement, entre tourment et soulagement. Elles accompagnent les mots de souffrance, les mots d’espérance, les gestes de joie et de foi, les paroles de sauveteurs, celle des bénévoles à terre, véritable fuel de l’Aquarius.
Une jeune femme revient à Port-au-Prince où elle veut désormais inventer sa vie, et pourrait même se laisser aller à aimer. Mais la terre qui tremble redistribue les cartes de toute existence. Un roman qui trace au milieu des décombres une cartographie de la fraternité.
« Ô mes chiens, l'herbe sous vos pattes vous enivre, courez, courez, je me tords moi aussi, il y a tant de mots en moi, de silences, et de mots encore, courez mes chiens, courez plus vite, ouvrez-moi la route. »
Ils se nomment Marius, Boris, Ripoll, Rénier, Barboni ou M'Bossolo. Dans les tranchées où ils se terrent, dans les boyaux d'où ils s'élancent selon le flux et le reflux des assauts, ils partagent l'insoutenable fraternité de la guerre de 1914. Loin devant eux, un gazé agonise. Plus loin encore retentit l'horrible cri de ce soldat fou qu'ils imaginent perdu entre les deux lignes du front : "l'homme-cochon". A l'arrière, Jules, le permissionnaire, s'éloigne vers la vie normale, mais les voix des compagnons d'armes le poursuivent avec acharnement. Elles s'élèvent comme un chant, comme un mémorial de douleur et de tragique solidarité, prenant en charge collectivement une narration incantatoire, qui nous plonge, nous aussi, dans l'immédiate instantanéité des combats, avec une densité sonore et une véracité saisissantes.
Qui est donc cette femme, seule sur scène, qui hurle sa colère ? Elle est Médée, et aussi Gorgone et Kali. Amante et mère, trahie et meurtrie, elle raconte son errance depuis l’Orient où elle est née.Les élèves retrouveront dans ce texte magnifique la puissance des grandes tragédies antiques et des mythes les plus forts de l’Antiquité. En découvrant cette réécriture de Médée, ils aborderont l’écriture dramatique contemporaine et le théâtre actuel et ses représentations. Une interview croisée de Laurent Gaudé et du metteur en scène Philippe Calvario leur permettra de comprendre les enjeux de la création de la pièce.
Peut s'étudier parallèlement à Médée de Corneille et Médée de Rouquette.
L'étude de cette pièce est idéale en 3e (théâtre : continuité et renouvellement), en 1re (le texte théâtral et sa représentation) et en Tle professionnelle (la parole en spectacle)