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Le printemps des poètes sous le signe de la beauté

La Beauté, c’est sans doute l’un des motifs éternels les plus prisés par les poètes eux-mêmes, de l’Antiquité à nos jours. C’est aussi l’un des symboles par excellence de la quête poétique, cette quête qui fait que le poète se dépasse, se transcende, s’élance vers autre chose, à la recherche de l’essentiel. Aujourd’hui, le Printemps des Poètes inscrit cette démarche au cœur de la cité - dans les librairies, à la radio, dans le métro, dans les hôpitaux, dans les bibliothèques, dans les théâtres, dans les jardins, dans les gares et jusque dans les prisons ; c’est l’honneur de sa mission. Il l’inscrit, également, au cœur de nos préoccupations quotidiennes, montrant, s’il en était besoin, que c’est dans la gratuité de la parole poétique que réside sa richesse, son sens, sa profondeur, sa beauté.
Franck Riester, ministre de la Culture.

9,50

En 1956, Richard Brautigan a 21 ans, il s'apprête à quitter Eugene, dans l'Oregon, pour tenter sa chance à San Francisco. Avant son départ, il confie une liasse de feuilles à Edna Webster, la mère de sa première petite amie et dit : « Quand je serai riche et célèbre, ce sera ta sécurité sociale. » Un alchimiste du verbe est né, un génie précoce qui fait ses gammes avec ce qu'il faut de confiance en soi et d'ingénuité. Le tout explosera comme un feu d'artifice à l'aube. Trente-six ans plus tard, en 1992, soit huit ans après la mort de l'auteur, Edna Webster nous permettra de découvrir ces poèmes fulgurants qu'il appelait lui-même des « fleurs de papier avec de l'amour et de la mort ». Richard Brautigan, né en 1935 à Tacoma, a mis fin à ses jours en 1984 à Bolinas, en Californie. Surnommé « The Last of the Beats », il s'est fait connaître dans les années soixante grâce à La Pêche à la truite en Amérique, au succès retentissant. Suivront de nombreux romans et recueils de poésie qui assureront à Richard Brautigan une renommée internationale. « Ce n'est pas tous les jours qu'on dégote un trésor pareil dans la vieille malle d'une dame âgée ! Tout y est drôle et intense. » Frédéric Beigbeder


L'intégrale des haïkus (édition bilingue)

Points

Seigneur ermite, poète voyageur, Basho est le maître incontesté du haïku classique. Des premiers haïkus, riches en jeux littéraires, aux derniers, plus personnels et dépouillés, il a défini l’esprit du haïku. Entre fascination et mélancolie, Basho évoque la solitude, la lune, les fleurs de cerisiers, les roseaux ou ses obligations mondaines… Avec légèreté, humour et simplicité, il porte une grande attention à la nature et réunit l’immuable et l’éphémère : l’essence de la poésie japonaise.

Né au Japon en 1644 et mort en 1694, Basho vécut de et pour son art. Il fonda l’école de haïkus Shomon, à Tokyo. Dominique Chipot et Makoto Kemmoku sont spécialistes des haïkus et ont traduit et écrit plusieurs livres. Leurs livres Du rouge aux lèvres. Haïjin japonaises et La Lune et moi. Haïkus contemporains sont disponibles en Points.


1901-1910

Points

8,90

Ma Douce, entrons dans le jardin abandonné, Dans le jardin sauvage, exquis et funéraire Où l'autrefois se plaît à rôder, solitaire Et farouche, tel un vieux roi découronné.
Renée Vivien était brillante, amoureuse des femmes, désarmante de candeur et de perversité feinte. Elle était surtout une poétesse admirable en proie à la solitude, hantée par d'impossibles désirs. Celle qu'on surnomma " Sapho 1900 " se voyait comme une nouvelle Anne Boleyn, la reine décapitée. Elle nous laisse des vers d'une beauté et d'une puissance insensées. Dans sa poésie flamboie l'esprit de décadence qui, selon les mots de Verlaine, est " l'art de mourir en beauté " – ce que Renée Vivien a fait tout au long d'une vie trop courte, uniquement dédiée à l'amour et à la littérature.
Pauline Mary Tarn (1877-1919) est la fille d'une Américaine et d'un Britannique fortunés. Cette aisance lui permet de voyager à travers le monde. Elle finit par s'installer à Paris, et adopte Renée Vivien pour nom de plume. Elle s'éteint à 32 ans, après deux ans d'une lente agonie durant laquelle, ne se nourrissant plus, elle sombre dans l'alcool et la drogue.


Anthologie illustrée de poèmes

Gallimard

8,20

Tout terriblement est un florilège des plus fameux poèmes d'Apollinaire illustrés d'œuvres des peintres proches du poète qui fut, on le sait, un critique d'art visionnaire. De Matisse à Marie Laurencin et de Picasso à De Chirico et Derain, tous viennent illuminer les plus beaux poèmes de l'Enchanteur du siècle. Un livre comme un bréviaire du génie poétique d'Apollinaire, plein de mouvement et de couleur, propre à réjouir tous les amateurs de poésie et à engager les jeunes lecteurs et lectrices dans un univers où «le mystère en fleurs s'offre à qui veut le cueillir».
Édition et préface de Laurence Campa.


et les autres poèmes d'Alberto Caeiro

Gallimard

10,20

« À l'avant d'une modernité dont ce siècle à son déclin se réclame avec superbe, se dresse un homme qui fut obscur, effacé, inconnu de sa concierge, riche d'humour et rayonnant lorsque son miroir intérieur lui renvoyait son reflet futur. "Je ne suis rien", ce n'est pas une parole contrite du saint homme Job, mais un rappel de ce nada ibérique qui est au principe de l'être et à sa terminaison. Trois vers après cette affirmation du néant, survient cette antithèse éclatante : "Je porte en moi tous les rêves du monde" : un feu d'artifice cosmique. "Les poètes n'ont pas de biographie ; leur œuvre est leur biographie." Certes, Octavio Paz, la formule serait irréfutable si une œuvre au pluriel n'impliquait des poètes multiples. Pessoa, le nôtre puisqu'il est à tous, est un nom qui dans sa langue se traduit par personne - non le nemo latin qui gomme toute identité, mais persona dans l'acception de "masque" ; en ce cas, le verbe apocalyptique qui débouche sur l'énigme, sur l'ambiguïté, sur la supercherie ludique. » Armand Guibert.