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Le printemps des poètes sous le signe de la beauté

La Beauté, c’est sans doute l’un des motifs éternels les plus prisés par les poètes eux-mêmes, de l’Antiquité à nos jours. C’est aussi l’un des symboles par excellence de la quête poétique, cette quête qui fait que le poète se dépasse, se transcende, s’élance vers autre chose, à la recherche de l’essentiel. Aujourd’hui, le Printemps des Poètes inscrit cette démarche au cœur de la cité - dans les librairies, à la radio, dans le métro, dans les hôpitaux, dans les bibliothèques, dans les théâtres, dans les jardins, dans les gares et jusque dans les prisons ; c’est l’honneur de sa mission. Il l’inscrit, également, au cœur de nos préoccupations quotidiennes, montrant, s’il en était besoin, que c’est dans la gratuité de la parole poétique que réside sa richesse, son sens, sa profondeur, sa beauté.
Franck Riester, ministre de la Culture.

7,30

Poésie
" Comme un chant qui va et vient dans les ruelles,
S'approche et de nouveau s'éloigne
Battant des ailes, parfois presque sous la main
Puis de nouveau dispersé au loin. "
Dans les Nouveaux poèmes publiés en 1907, Rilke inscrit sa poésie dans les marges de la littérature classique et antique, revisitant à la fois l'histoire, la Bible et de nombreuses références artistiques (de Rembrandt à Botticelli, de Rodin à Bernini). Pour Philippe Jaccottet, " les Nouveaux poèmes constituent la part de l'œuvre de Rilke qui a été la première accessible et qui est restée longtemps la plus chère aux lecteurs. " Le recueil Requiem est consitutué de deux élégies funèbres, écrites en 1908 après la disparition de proches.
Rainer Maria Rilke (1875-1926) est l'un des plus grands poètes et prosateurs de langue allemande. Il est notamment l'auteur du Livre d'heures, des Élégies de Duino, des Sonnets à Orphée, et des Cahiers de Malte Laurids Brigge.
Traduit de l'allemand par Lorand Gaspar et Jacques Legrand


9,00

Entrecroiser le noble et le vulgaire, le familier et l'étrange, la mythologie et la religion, l'urbaine modernité et la beauté intemporelle des paysages rhénans : tel est l'objet d'Alcools qui réunit quinze années de poèmes.
Apollinaire chante la mélancolie des amours échouées et l'ivresse lyrique de l'univers. Alcools est un " chant d'universelle ivrognerie ".
Illustrations de Ludovic Debeurme


12,20

«Si la figure publique et internationale d’Adonis, à travers ses interventions journalistiques, ses déclarations fermes mais jamais tonitruantes, dans ses conférences et ses entretiens, est pour beaucoup de lecteurs celle d’un poète révolté contre les désastres du fondamentalisme, contre l’ingérence du religieux dans le politique et contre les naïvetés un peu idéalistes de l’idée même d’une révolution populaire, si aisément manipulable, il est probable que sa place dans l’histoire de la poésie sera conçue avec le temps comme plus complexe. Assurément, elle est singulière par son parcours d’enfant de paysans syriens devenu un intellectuel de haut rang, un érudit exceptionnel et un esprit remarquablement libre, sans la moindre pesanteur didactique, sans la moindre arrogance, mais aux arguments pointus et implacables, qui, pour revendiquer la modernité, n’en renie jamais pour autant le passé littéraire de sa langue, ni sa dette envers la grande poésie classique arabe, préislamique. Mais c’est aussi, ainsi que le prouve le choix de ces recueils tout habités de sensualité et de passion amoureuse, un poète qui aura su rendre aux femmes leur rôle et leur voix. En renversant bien des clichés sur la poésie arabe, en la laïcisant, en la démasculinisant, en l’affranchissant d’identités trop nationales, en l’universalisant, en la confrontant à d’autres expériences linguistiques, en se souvenant aussi de la leçon de la philosophie arabe médiévale, où lyrisme et rationalisme n’étaient pas contradictoires, et qui avait permis de préserver, d’approfondir et de transmettre l’héritage grec antique, il a créé un univers où le livre, le paysage, l’histoire, le corps se donnent mutuellement des armes, dans un renvoi de reflets tantôt sanglants tantôt aimants, à l’image de la lune, lumière de l’amour et du meurtre.» René de Ceccatty.
Avec une Adresse d'Alejandro Jodorowsky
Ce volume contient : La forêt de l'amour en nous - Les feuillets de Khaoula - Commencement du corps, fin de l'océan - Histoire qui se déchire sur le corps d'une femme.


Neuf 15,50
Occasion 7,00

Walt Whitman, l'homme de l'espace américain, l'homme du surgissement, du déferlement vocal, du souffle porté à sa plus vaste amplitude, cet homme-là se dresse à jamais avec ses cris, ses rages, ses ferveurs. Tant d'énergie brute, tant de puissante naïveté, tant d'intuitions sonores ne cessent d'activer le cœur, d'exalter le corps. C'est la chance d'un bain de houle, avec en plus cette joie singulière, hérétique en poésie, de voguer gaillardement sur de bons sentiments. Whitman porte et emporte, provoque, prend par le bras, allonge le pas, amplifie l'écho et révèle à chacun sa voix d'homme.«Solitaire américain poussé comme un gratte-ciel dans un désert inculte de maisons à bas étages», selon Jacques Darras, Walt Whitman apparaît bien aujourd'hui à cette place de guetteur : il respire haut, il voit loin, il préfigure un monde fraternellement habitable.
Traduction intégrale inédite d'une œuvre qui a fait de son auteur l'égal des plus hautes voix de la poésie universelle.


Suivi de Retour amont

Gallimard

10,20

Née au temps du surréalisme, l'amitié qui liait René Char et Alberto Giacometti n'a cessé de se renforcer et de s'affirmer plus active et créative à partir de 1946, au point qu'il n'est pas exagéré de dire qu'ils devinrent dès lors l'un pour l'autre des «alliés substantiels», au sens que le poète donnait à cette expression. Char consacre un texte à Giacometti dans Recherche de la base et du sommet. Giacometti réalise un portrait de Char. Ils échangent dédicaces, lettres et dessins. Mais leur entente se révèle surtout quand ils participent à une œuvre commune, ce dont témoignent précisément deux ouvrages dissemblables : le manuscrit enluminé de Visage nuptial et l'édition de luxe de Retour amont. Le premier date de 1963, l'écriture calligraphiée de Char y est accompagnée par sept dessins de Giacometti, d'une facture inhabituelle puisque l'artiste use ici de crayons de couleur. Le second date de 1965, le texte typographié par Guy Lévis Mano est illustré par quatre eaux-fortes.

En publiant ces deux œuvres à la suite, ainsi qu'une longue lettre inédite de Giacometti à Char, qui évoque la dynamique de leur collaboration, Poésie/Gallimard entend poursuivre le dialogue essentiel entre les poètes et les peintres déjà ébauché dans la collection avec Braque, Arp, Éluard, Man Ray, Zao Wou-Ki, Leiris, Masson, Miró, Reverdy, Picasso, et bien sûr René Char, le plus présent en ce domaine.