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Lectures d'été et au-delà - La sélection des libraires

L'année touche à sa fin et les rythmes ralentissent. Le moment parfait pour vous rappeler tous les livres qu'on a vu passer et qu'on a adorés, vous entretenir de ceux qui nous sont chers et qu'on aimerait vous voir adopter sur la plage. Des livres publiés cette année ou bien avant.
Rendez-vous donc à la librairie pour découvrir la petite sélection que vos libraires ont concoctée!

Cartes aux trésors

Collectif

Fauns


19,00

Les premiers pas du titre, ce sont ceux de Ham, le premier chimpanzé à être allé dans l’espace – un singe au destin hors du commun, né dans les forêts du Cameroun (au milieu des années 50), capturé par l’homme, vendu dans un marché à viande, puis à un zoo, avant d’être finalement racheté par la Nasa. Malgré un caractère difficile et tout d’abord peu enclin à la collaboration avec l’homme, Ham va s’avérer être le meilleur « sujet » du progrès Mercury, jusqu’à finalement être envoyé dans l’espace, le 31 janvier 1961. Chaque chapitre de Premiers Pas porte le nom d’une grande période de l’histoire de l’homme (Antiquité, Moyen-Âge, Renaissance, etc.), ce qui permet à l’évocation du destin de ce singe de résonner avec l’histoire de l’être humain dans sa totalité, conférant par là-même à l’œuvre une dimension et une portée métaphorique riche. Pour traiter son sujet, Victor Lejeune a fait le choix de la gravure sur celluloïds, produisant ainsi des planches d’une grande force visuelle, des planches sans texte, alliant réalisme, sens du détail et de la composition, beauté formelle et surtout puissance d’évocation. Premiers Pas fait partie de ces premiers livres rares, ceux qui annoncent l’arrivée d’un auteur qui a déjà trouvé sa voix, et sur lequel il faudra désormais compter.


Le Livre de poche

7,20

Empruntant à toutes les traditions, du marxisme au fascisme, de la pensée libérale à la pensée réactionnaire, du féminisme, de l’anticolonialisme, de l’éthique animale ou de l’écologie profonde au fondamentalisme religieux, Tristan Garcia propose ici un modèle original des identités politiques et tente d’élucider notre condition embrouillée.
De ce « nous », perçu comme une superposition de calques, de plans transparents de notre imaginaire, sur lesquels nous prétendons tous découper l’espace social en espèces, en genres, en races, en classes ou en générations, pour nous y situer, ressort ici un portrait inédit et vivant de ce que nous sommes, une identité dynamique qui s’étend et se replie sans cesse.
 
Un essai exigeant et puissant.  Télérama.

Un des jeunes philosophes les plus intéressants de sa génération.  Les Inrocks.


Neuf 11,70
Occasion 9,36

Marie-Claire Une enfance de bergère orpheline, en Sologne, au début de la III° République… Le petit peuple prend la parole, servi par la sincérité, la simplicité de l‘auteur. Une émotion inoubliable. L’Atelier de Marie-Claire En 1920, dix ans après le triomphe de Marie-Claire, Marguerite Audoux donnait une suite à son roman. L’Atelier de Marie-Claire dépeint la vie quotidienne de la bergère solognote, devenue adolescente et montée à Paris pour apprendre le métier de couturière. La solitude, la misère, le mal y sont évoqués avec la même bouleversante économie de moyens que dans Marie-Claire. Marguerite Audoux prend, ici, la parole au nom du prolétariat des villes, après l’avoir prise au nom de celui des campagnes. La guerre de 1914-1918 ayant changé les mentalités et la mode s’étant détournée de l’auteur, ce deuxième roman n’obtint pas le succès du premier. On sait, aujourd’hui, que « l’Atelier de Marie-Claire » est un chef-d’œuvre au même titre que Marie-Claire, et qu’il en est indissociable.


Les révélations inédites de l'ambassadeur russe à Londres

Ivan Maïski

Les Belles Lettres

31,00

Les purges et la terreur installées par Staline dans l’Union soviétique des années 1930 ont découragé, chez la majorité des officiers gouvernementaux, toute velléité de témoignages écrits. Le journal tenu avec une remarquable assiduité par Ivan Maïski entre 1932 et 1943 fait figure d’exception.
Exhumé à Moscou par Gabriel Gorodetsky, ce document exceptionnel consigne les conversations diplomatiques et mondaines sur les tensions de l’entre deux-guerres en Angleterre et en Europe, l’apaisement de l’ère de Munich, les négociations menant à la signature du pacte entre Ribbentrop et Molotov, l’ascension de Churchill au pouvoir, l’invasion de la Russie par l’Allemagne et l’orageux débat à propos de l’ouverture d’un second front.
La densité historique de ces événements mise à part, c’est la personnalité envoûtante de l’Ambassadeur autant que l’importance de sa mission diplomatique qui fascinent. Dans son proche entourage, on croise de célèbres politiciens (dont Churchill, Chamberlain, Eden et Halifax ou encore Laval et de Gaulle), des barons de la presse (Beaverbrook), des ambassadeurs (Joseph Kennedy), des intellectuels (Keynes, Sidney et Beatrice Webb), des écrivains (George Bernard Shaw, H. G. Wells), sans oublier les membres de la royauté.
Une période charnière, l’intrication de pratiques d’influence, de rivalités et d’étonnantes alliances, encore largement méconnues du public.
Enrichie de plus de 120 photographies inédites, l’édition française a été spécialement revue par Gabriel Gorodetsky.
Ce journal retrouvé va révolutionner l’histoire !
Magistralement édité par Gabriel Gorodetsky, le journal de Maïski est un must-read pour les aficionados d’histoire diplomatique et tous ceux qui s’intéressent aux hommes influents de l’entre-deux guerres britannique.
Le journal de Maïski est pour ainsi dire le seul journal d’un fonctionnaire soviétique de cette période qui nous soit parvenu.
Son journal se lit comme un roman avec dans les rôles principaux les hommes les plus puissants de la Seconde Guerre mondiale.
Une révélation.
On imagine l’allégresse de l’historien Gabriel Gorodetsky quand il eut accès aux 1 500 pages de notes manuscrites rédigées par Ivan Maïski, ambassadeur d’Union soviétique à Londres de 1932 à 1943. Tout concourait à rendre un tel document exceptionnel : l’importance de la mission diplomatique de Maïski, entamée alors que la probable accession de Hitler au pouvoir annonçait la guerre en Europe ; le contexte soviétique marqué par des purges qui décimeraient le corps des officiers et des diplomates ; le personnage de l’ambassadeur, enfin : homme de culture et de caractère, ce militant révolutionnaire n’hésitait pas à prendre du temps pour rédiger une pièce en vers.
Le texte du Journal est précédé d'une introduction biographique, annotée et commentée, mise en rapport avec la correspondance de Maiski et ses Mémoires et illustrée de nombreuses photographies. Ainsi mis en valeur, le Journal constitue une référence de premier ordre pour l'historien de l'entre-deux-guerres et de la Seconde Guerre mondiale.
Déterminante pour les spécialistes de la période et des relations internationales, cette parution passionnera bien au-delà, grâce au talent d'écriture de Maiski, à sa capacité à saisir au vol les scènes de la vie politique et diplomatique de ces années décisives, celles du défi hitlérien à la paix.
Le journal que tient Ivan Maïski tout au long de cette période cruciale du XXe siècle, à l'insu de sa hiérarchie et du NKVD, apparaît d'un intérêt prodigieux.
Le Journal d'Ivan Maïski, ambassadeur russe à Londres, est un document exceptionnel. L'historien Gabriel Gorodetsky a exhumé 1500 pages de notes manuscrites et en a établit et commenté le texte qui éclaire et permet de comprendre les événements majeurs de la période, Munich et le pacte Ribbentrop-Molotov.
Le Journal de Maïski comporte des observations fines, beaucoup d'analyses précises, des portraits admiratifs ou sévères, mais aussi des silences, des vides. [...] Dès qu'on ouvre ce livre, on n'a plus envie de s'arrêter.
Le lecteur explorera les cuisines de la diplomatie, un voyage qui ne manque ni d'intérêt, ni d'agrément. [...] Dans cet archipel de ventes et de faux-semblants, il sera toujours guidé par la main sûre de Gabriel Gorodetsky qui dévoile, au fil du temps, les omissions ou les simulacres de l'auteur. Le livre, enfin, est un très bel objet. Alors que les éditeurs impriment trop souvent sur un papier médiocre, Les Belles Lettres proposent une édition impeccable de ce texte majeur.
Voilà un livre prodigieux. On ne s'en dessaisit pas avant d'en avoir achevé la lecture. (...] On pourrait citer mille traits, mille remarques toutes intéressantes, parfois admirables, parfois consternantes.
Le lecteur trouvera dans le journal, exhumé des archives soviétiques, une superbe illustration de la politique extérieure de l'URSS. [...] Ce document est commenté avec finesse par Gabriel Gorodetsky, aidant à comprendre les méandres d'une diplomatie qui ne manquait ni de subtilités, ni de contradictions.
Ce journal est un élément important pour comprendre la diplomatie soviétique.
Le journal de Maïski est un document essentiel à l'intelligence de notre temps.