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12,90

«Même si "vingt ans et la mer" les séparent, Raúl Gustavo Aguirre, né en 1927, et René Char, né en 1907, ont entretenu une correspondance durant plus de trente ans. La publication de ces lettres inédites révèle les liens qui ont étroitement uni ces deux poètes. Raúl Gustavo Aguirre, poète argentin, crée au printemps 1950 la revue Poesía Buenos Aires. La revue aura trente numéros et publiera trente-trois livres en dix ans. Elle est l’expression d’un mouvement avant-gardiste, proclamant sa liberté de parole et le refus de toute école. C’est en 1952 qu’Aguirre écrit, en français, sa première lettre à Char pour lui exprimer toute son admiration : "Depuis longtemps je me suis penché sur vos poèmes et j’y reviens continuellement. J’ai fini par ne croire qu’en vous." Un an plus tard, Aguirre traduit et publie une anthologie des poèmes parus de Char dans un numéro spécial de la revue. À cette main tendue, Char offre sa reconnaissance, son admiration et son amitié. Au fil des années d’échange, le dialogue s’intensifie. La correspondance s’enrichit d’envois réciproques, de poèmes et de traductions, de l’évocation aussi des épreuves traversées : pour l’un, la maladie, pour l’autre, l’oppression sous les différentes dictatures en Argentine. Face à cela : l’éternelle fulgurance de la poésie. Char, ému et fraternel, offre d’emblée son hospitalité à Aguirre et le convie chez lui. Cette rencontre, si attendue de part et d'autre, aura lieu en mai 1974 aux Busclats, dans la maison de Char à L’Isle-sur-la-Sorgue. Elle témoigne de la fraternité née entre les deux hommes, interrompue par la mort d’Aguirre en janvier 1983.» Marie-Claude Char, janvier 2014.
Même si «vingt ans et la mer» les séparent, Raúl Gustavo Aguirre, né en 1927, et René Char, né en 1907, ont entretenu une correspondance durant plus de trente ans. La publication de ces lettres inédites révèle les liens qui ont étroitement uni ces deux poètes.


Ils sont médecin, interne, infirmier, brancardier, mais aussi esthéticienne, musicienne, lectrice bénévole. À l'hôpital, un à un, ils prennent la parole pour raconter les patients et les familles qui les ont marqués, les liens subtils qu'ils ont noués, les dilemmes auxquels ils ont été confrontés. Par petites touches, ils décrivent la vie au jour le jour quand il s'agit d'apporter des soins au corps, mais aussi à l'âme de ceux qui leur sont confiés au sein de cette unité différente des autres – celle des soins palliatifs. Les malades, ici, ne guériront pas, et les soignants s'efforcent de trouver non la distance idéale, mais la présence idéale auprès d'eux. Car ils ont cette vocation singulière : apaiser ceux qui partent, réconforter ceux qui restent. En côtoyant la mort au plus près, Eduardo Berti parvient, avec une sobriété et une simplicité exemplaires, à dire ce qu'est la vie. Et livre, avec ce vibrant hommage aux soignants, un magnifique portrait de la condition humaine.


Roberto Arlt

Cent pages

15,00

Conseillé par Marie-Laure.

« Roberto Arlt, l’écrivain qui parlait aux canailles ». Décédé à seulement 42 ans, admiré par Cortázar et Bolaño, il est assurément le Faulkner de la littérature argentine. Il va à contrecourant d’un certain Borges ; son écriture est précise, moderne,
profondément urbaine… et drôle. Dans ce recueil de nouvelles policières, il n’hésite pas à jouer avec les situations cocasses : un tueur trahi par une rage de dents, un vitrier incendiaire, un singe farceur ou un voleur pour qui la gourmandise sera vraiment un vilain défaut. Le lecteur finira en beauté avec ce petit texte intitulé « Ce n’est pas ma faute » dans lequel l’auteur s’amuse de son patronyme imprononçable. Autant de courtes histoires à savourer tels des bonbons acidulés !


7,40

Aníbal n'a jamais été à la hauteur des attentes de son père, illustre historien. Chassé de l'université, il a sombré dans l'alcoolisme. Deux ans après sa mort, il reçoit sa part du testament : trois boîtes à l'étrange contenu. Ce père qu'il n'a fait que décevoir lui jouerait-il des tours depuis sa tombe ? Indigné et un brin maniaque, Aníbal part en guerre pour récupérer l'héritage familial...
Né en 1969 en Uruguay, Pablo Casacuberta est peintre, photographe, cinéaste et romancier. Il est l'auteur de cinq romans devenus célèbres dans toute l'Amérique latine.
" Racontée avec un humour à l'anglo-saxonne, cette quête fait du roman de Pablo Casacuberta un pur régal, de bout en bout. "
Télérama
Traduit de l'espagnol (Uruguay) par François Gaudry


Anne-Marie Métailié

9,00

Conseillé par Stéphanie.

L’éditrice Anne-Marie Métailié a un don pour découvrir des plumes formidables venues de l’étranger. L’argentine Selva Almada en est une preuve supplémentaire.

Sous une chaleur étouffante qui annonce l’orage, le Révérend Pearson, un pasteur convaincu, illuminé par sa foi, fait une pause contrainte avec sa fille adolescente, Leni, dans un garage perdu du nord de l’Argentine. Dans cette station-service balayée par la poussière, vivent El Gringo Bauer et son tout jeune assistant Tapioca. Il va falloir que ces quatre-là cohabitent pendant plusieurs heures. Et tandis que le ciel se charge d’électricité, l’atmosphère se fait de plus en plus oppressante. Le style et la subtilité de Selva Almada associés au parfait rendu du décor font de ce huis-clos un texte marquant.