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Question de démocratie

Retrouvez une sélection d'ouvrages qui questionne la démocratie actuelle.

Bonnes lectures !

Neuf 13,00
Occasion 7,21

Dans son manifeste, Jean-Michel Le Boulanger plaide pour une société plurielle, condamne tout communautarisme refusant les ouvertures aux autres.

En cette période si troublée, de la déchéance de la nationalité aux poussées électorales du Front national, en passant par Calais, il faut continuer à plaider pour cet essentiel qui nous fait tenir debout : l’Autre, la relation, le dialogue... et tenter d’inventer un humanisme de la diversité après tant de batailles perdues.

« Je ne suis pas breton, français, letton, chinois, anglais Je suis à la fois tout cela Je suis homme universel et général du monde entier. » Armand Robin

Jean-Michel Le Boulanger analyse d’abord la richesse, la pluralité, l’ouverture de la Bretagne, région composite. Dans une seconde partie, il s’insurge contre les courants nationalistes qui tentent de s’imposer en France : «Revivifier la société, dynamiser la démocratie française aujourd’hui sclérosée, c’est entretenir le dialogue avec toutes les altérités. Faire humanité ensemble, ultime enjeu. »

Un texte bref, saisissant, si juste... 
Préface d’Edwy Plenel


Collectif

La Fabrique

13,00

«Qu'est-ce donc qu'un démocrate, je vous prie ? C'est là un mot vague, banal, sans acception précise, un mot en caoutchouc.» Cette question, ce jugement sans appel d'Auguste Blanqui datent d'un siècle et demi mais gardent une actualité dont ce livre est un signe. Il ne faut pas s'attendre à y trouver une définition de la démocratie, ni un mode d'emploi et encore moins un verdict pour ou contre. Les huit philosophes qui ont accepté d'y participer n'ont sur le sujet qu'un seul point commun : ils et elles rejettent l'idée que la démocratie consisterait à glisser de temps à autre une enveloppe dans une boîte de plastique transparent. Leurs opinions sont précises dans leurs divergences, voire contradictoires - ce qui était prévu et même souhaité. Il en ressort, pour finir, que tout usé que soit le mot «démocratie», il n'est pas à abandonner à l'ennemi car il continue à servir de pivot autour duquel tournent, depuis Platon, les plus essentielles des controverses sur la politique.


Philosophie d'un modèle politique

Seuil

23,00

Comment en est-on venu à penser qu’il suffisait de renverser un régime autoritaire pour que la démocratie s’installe, voire, comme en Irak en 2003, d’envahir un pays pour le libérer ? En quel sens peut-on dire que la démocratie est le « modèle » de régime qui correspond le mieux à certaines aspirations fondamentales de l’humanité ? L’idée d’une diffusion par la force de la démocratie n’est-elle pas une contradiction dans les termes ?

Pour répondre à ces questions, Florent Guénard remonte aux présupposés philosophiques des visions de l’expansion démocratique qui voient celle-ci comme un processus inéluctable, mais aussi aux différentes compréhensions de ce qu’est un « modèle » politique. Dans une double démarche, à la fois historique et typologique, il expose comment la démocratisation a été pensée dans la philosophie politique depuis Platon et compare les différentes voies proposées, soulignant le tournant qu’à constitué la Révolution française et la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen dans le processus. Avant 1789, la démocratie occidentale est un modèle politique qu’on ne conçoit comme généralisable que sous certaines conditions. Aux XIXe et XXe siècles, elle devient exportable : c’est elle qui est censée réaliser les aspirations de la modernité.

La critique postcoloniale a largement montré les limites et les coûts de cette modélisation. Comprendre aujourd’hui l’expansion de la démocratie suppose qu’on prenne en compte les nouvelles formes de l’universalisme démocratique, en évitant à la fois le dogmatisme d’un modèle imposé au monde et le relativisme qui empêche de voir que les nations s’imitent et s’inspirent les unes des autres. La démocratie est aujourd’hui le nom d’un idéal d’émancipation appropriable et mondialisé.Florent Guénard, agrégé et docteur en philosophie, est maître de conférences à l’université de Nantes. Spécialiste de philosophie politique et morale, il est notamment l’auteur de Rousseau et le travail de la convenance (H. Champion, 2004). Ses travaux portent aujourd’hui sur la question de l’égalité et sur les théories de la démocratisation. Il dirige la rédaction de laviedesidees.fr.


Neuf 22,00
Occasion 3,19

Les bouleversements qui se sont produits des années 1960 à aujourd’hui et la « révolution culturelle » qui les a accompagnés ont entraîné des fractures dans les pays démocratiques révélant des conceptions contradictoires du rapport au travail, de l’éducation, de la culture et de la religion. 
Ce livre met en lumière les postures et les faux semblants d’un conformisme individualiste qui vit à l’abri de l’épreuve du réel et de l’histoire, tout en s’affirmant comme l’incarnation de la modernité et du progrès. Il montre comment une nouvelle conception de la condition humaine s’est diffusée en douceur à travers un courant moderniste de l’éducation, du management, de l’animation festive et culturelle, tout autant que par les thérapies comportementalistes, le néo-bouddhisme et l’écologisme. Une « bulle » angélique s’est ainsi construite tandis que la violence du monde frappe à notre porte.
Faute d’affronter ces questions, les démocraties se condamnent à demeurer aveugles sur leurs propres faiblesses internes qui les désarment face aux nouveaux désordres du monde et aux ennemis qui veulent les détruire. Camus disait : « Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. » Cet impératif est plus que jamais d’actualité.


10,40

L'avènement de la démocratie propose, échelonnées sur quatre livres, à la fois une histoire philosophique du XXᵉ siècle et une théorie de la démocratie. L'entreprise constitue la suite du Désenchantement du monde. Ce qui advient avec la sortie de la religion, c'est un monde où les hommes ambitionnent de se gouverner eux-mêmes. Mais c'est en fait le monde le plus difficile à maîtriser qui soit. Ce sont les péripéties de ce parcours tumultueux, traversé d'embardées et de crises, dont il est fait une analyse raisonnée. Le premier volume, La révolution moderne, est une sorte de prologue. Il campe l'arrière-fond, en retraçant sous une forme ramassée la révolution qui court entre 1500 et 1900, celle de l'autonomie. Surtout, il s'emploie à identifier les trois composantes spécifiques du monde désenchanté, du point de vue politique, juridique et historique. L'originalité de notre démocratie tient à la combinaison de ces trois éléments, qui est simultanément son problème permanent. Le deuxième volume, La crise du libéralisme, présente une analyse en profondeur des années 1880-1914, qui constituent la matrice du XXᵉ siècle, de ses tragédies et de ses réussites. En même temps que sont jetées les bases de la démocratie libérale, à la faveur de l'association du régime représentatif et du suffrage universel, le nouvel univers qui se déploie fait exploser le cadre hérité de l'univers religieux qui avait soutenu l'édifice des libertés fraîchement acquises. Ce sera la source des folies totalitaires comme ce sera le ressort de l'approfondissement et de la stabilisation des démocraties libérales. C'est précisément cet épisode crucial qu'examinera le troisième volume, À l'épreuve des totalitarismes. Le quatrième et dernier volume, Le Nouveau Monde, sera consacré, dans la même perspective et avec les mêmes instruments de lecture, à la réorientation de la vie de nos sociétés depuis le milieu des années 1970 et à la nouvelle crise de croissance de la démocratie dans laquelle elle nous a plongés.