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Rentrée littéraire 2017

Nos coups de coeur "Rentrée littéraire"

Neuf 19,80
Occasion 3,19

Alors qu’il vient de se marier avec une jeune femme de la grande bourgeoisie, l’auteur, bipolaire en grave crise maniaco-dépressive, est emmené en hôpital psychiatrique. Enfermé une nouvelle fois, il nous plonge au cœur de l’humanité de chacun, et son regard se porte avec la même acuité sur les internés, sur le monde paysan dont il est issu ou sur le milieu de la grande bourgeoisie auquel il se frotte. Il est rare de lire des pages aussi fortes sur la maladie psychiatrique, vue de l’intérieur de celui qui la vit. Ce récit autographique est le premier livre publié par Pierre Souchon, journaliste au Monde diplomatique et à L’Humanité.


Gaspard fuit dans la forêt avec son chien. Il a peur, il a froid, il a faim, il court, trébuche, se cache, il est blessé. Un homme le recueille. L’enfant s’en méfie : ce Jean-le-blanc, est-ce un sorcier, un contrebandier ?
En 1907, Georges Clemenceau crée les Brigades du Tigre pour en finir avec « ces hordes de pillards, de voleurs et même d’assassins, qui sont la terreur de nos campagnes ». Au mois de juin, la toute nouvelle police arrête une soixantaine de voleurs, bohémiens et déserteurs réunis sous la bannière d’un certain Capello qui terrorisait la population en se faisant appeler la Caravane à Pépère. C’est avec eux, que Gaspard, l’enfant insoumis, partira un matin sur les routes.


20,90

«  Venge-nous de la mine  », avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis, poings levés au ciel après sa disparition brutale. J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, parti en paysan. Venger ma mère, esseulée à jamais. J’allais punir les Houillères, et tous ces salauds qui n’avaient jamais payé pour leurs crimes.


23,50

«Personne ne se souvient de leurs noms, mais je vais vous dire un ou deux mots de cette passementière qui toute sa courte vie souffrit tellement des dents, de ce marchand de produits chimiques de Saint-Paul que seules de grandes quantités de vin rouge consolaient, de ce menuisier qui sculptait de petits jouets en bois pour l’enfant qu’il attendait, de ce cordonnier qui se souvenait de ce geste touchant, sa femme relevant ses cheveux, elle était morte pendant le siège, de cette tourneuse qui aurait voulu être institutrice, de cette brocheuse qui avait un carnet dans lequel elle notait ce qu’elle faisait ou pensait...» Une petite foule de personnages, Marthe, Paul, Maria, Floriss... vivent, aiment, espèrent, travaillent, écrivent, se battent, enfermés dans Paris, pendant les soixante-douze jours qu’a duré la Commune. Comme une rivière bleue est leur histoire, vécue nuit et jour, à travers les fêtes, les concerts, les débats fiévreux, à l’Hôtel de Ville, à la barrière d’Enfer, au Château-d’Eau, sur les fortifications, dans ce Paris de 1871 qui est encore le nôtre. À l'aide de journaux inconnus, de l’état civil et de ses failles, de livres de témoins, le roman de Michèle Audin nous entraîne dans la ville assiégée, derrière quelques-uns des obscurs qui fabriquent cette «révolution qui passe tranquille et belle comme une rivière bleue».
Une petite foule de personnages, Marthe, Paul, Maria, Floriss... vivent, aiment, espèrent, travaillent, écrivent, se battent, enfermés dans Paris, pendant les soixante-douze jours qu’a duré la Commune. Comme une rivière bleue est leur histoire.


Sabine Wespieser Éditeur

Neuf 20,00
Occasion 3,19

Sur le parking d'un supermarché, dans une petite ville de province, une femme se démaquille méticuleusement, tristement. Enlever sa perruque, sa robe de soie, rouler ses bas sur ses chevilles : ses gestes ressemblent à un arrachement. Bientôt, celle qui, à peine une heure auparavant, volait quelques instants de joie et dansait à corps perdu sera devenue méconnaissable. Laurent, en tenue de sport, a remis de l'ordre dans sa voiture et dissimulé dans le coffre la mallette contenant ses habits de fête.
Il s'apprête à retrouver femme et enfants pour le dîner. Petit garçon, Laurent passait des heures enfermé dans la penderie de sa mère, détestait l'atmosphère virile et la puanteur des vestiaires après les matchs de foot. Puis il a grandi, a rencontré Solange au lycée, il y a vingt ans déjà. Leur complicité a été immédiate, ils se sont mariés, Thomas et Claire sont nés, ils se sont endettés pour acheter leur maison.

Solange prenait les initiatives, Laurent les accueillait avec sérénité. Jusqu'à ce que surviennent d'insupportables douleurs, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus réfréner ses envies incontrôlables de toucher de la soie, et que la femme en lui se manifeste impérieusement. De tout cela, il n'a rien dit à Solange. Sa vie va basculer quand, à la faveur de trois jours solitaires, il se travestit pour la première fois chez eux.

A son retour, Solange trouve un cheveu blond... Léonor de Récondo va alors suivre ses personnages sur le chemin d'une transformation radicale. Car la découverte de Solange conforte Laurent dans sa certitude : il lui faut laisser exister la femme qu'il a toujours été. Et convaincre son entourage de l'accepter. La détermination de Laurent, le désarroi de Solange, les réactions contrastées des enfants – Claire a treize ans, Thomas seize –, l'incrédulité des collègues de travail : l'écrivain accompagne au plus près de leurs émotions ceux dont la vie est bouleversée.

Avec des phrases limpides, des mots simples et d'une poignante justesse, elle trace le difficile chemin d'un être dont toute l'énergie est tendue vers la lumière. Par-delà le sujet singulier du changement de sexe, Léonor de Récondo écrit un grand roman sur le courage d'être soi.