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Rentrée littéraire, lectures buissonnières : découvrez les choix des libraires

Nous vous invitons à découvrir les romans qui nous ont le plus enthousiasmés, bouleversés, émerveillés ! Avec de nombreuses découvertes, cette rentrée littéraire est comme une belle récolte de fruits aussi délicieux qu'inattendus. Une invitation, donc, à des lectures...buissonnières !

18,50

Souvent aux beaux jours, Ágústína grimpe sur les hauteurs du village pour s’allonger dans le carré de rhubarbe sauvage, à méditer sur Dieu, la beauté des nombres, le chaos du monde et ses jambes de coton. C’est là, dit-on, qu’elle fut conçue, avant d’être confiée aux bons soins de la chère Nína, experte en confiture de rhubarbe, boudin de mouton et autres délices.

Singulière, arrogante et tendre, Ágústína ignore avec une dignité de chat les contingences de la vie, collectionne les lettres de sa mère partie aux antipodes à la poursuite des oiseaux migrateurs, chante en solo dans un groupe de rock et se découvre ange ou sirène sous le regard amoureux de Salómon. Mais Ágústína fomente elle aussi un grand voyage : l’ascension de la « Montagne », huit cent quarante-quatre mètres dont elle compte bien venir à bout, armée de ses béquilles, pour enfin contempler le monde, vu d’en haut…


19,00

La prise de la Bastille est l’un des évènements les plus célèbres de tous les temps. On nous récite son histoire telle qu’elle fut écrite par les notables, depuis l’Hôtel de ville, du point de vue de ceux qui n’y étaient pas. «14 Juillet» raconte l’histoire de ceux qui y étaient. Un livre ardent et épiphanique, où notre fête nationale retrouve sa grandeur tumultueuse.


“ De la Bastille, il ne reste rien. La démolition du bâtiment commença dès la nuit du 14 juillet 1789. De l’événement, nous avons les récits du temps. Les députations de notables qui se rendirent à la citadelle et les délibérations de l’Hôtel de Ville y prennent une importance démesurée. On nous raconte la prise de la Bastille du point de vue de ceux qui n’y étaient pas ; et qui vont devenir nos représentants. Ils n’y étaient pas et ne souhaitaient d’ailleurs pas que la Bastille tombe. Ils firent même tout pour l’empêcher. Mais ils ont laissé des témoignages. Car ces gens-là savaient écrire.
Il fallait donc retrouver les relations des gens ordinaires, s’appuyer sur le récit personnel de leur participation à l’émeute du 14 Juillet. Il fallait éviter tout surplomb, afin de ne pas écrire un 14 Juillet vu du ciel. En m’en tenant aux récits méprisés, écartés, j’ai voulu me fondre dans la foule. Et puisque c’est bien le grand nombre anonyme qui fut victorieux ce jour-là, il fallait également fouiller les archives, celles de la police, où se trouve la mémoire des pauvres gens.
L’Histoire nous a laissé un compte et une liste : le compte est de 98 morts parmi les assaillants ; et la liste officielle des vainqueurs de la Bastille comporte 954 noms. Il m’a semblé que la littérature devait redonner vie à l’action, rendre l’événement à la foule et à ces hommes un visage.
À une époque où un peuple se cherche, où il apparaît sur certaines places de temps à autre, il n’est peut-être pas inutile de raconter comment le peuple a surgi brusquement, et pour la première fois, sur la scène du monde.”

E.V


Neuf 15,50
Occasion 4,79

«Il m'aura fallu courir le monde et tomber d'un toit pour saisir que je disposais là, sous mes yeux, dans un pays si proche dont j'ignorais les replis, d'un réseau de chemins campagnards ouverts sur le mystère, baignés de pur silence, miraculeusement vides. La vie me laissait une chance, il était donc grand temps de traverser la France à pied sur mes chemins noirs. Là, personne ne vous indique ni comment vous tenir, ni quoi penser, ni même la direction à prendre.» Sylvain Tesson.
Sylvain Tesson a publié aux Éditions Gallimard Une vie à coucher dehors (Goncourt de la nouvelle, 2009), Dans les forêts de Sibérie (prix Médicis essai, 2011) et S'abandonner à vivre.